C’est un verbe très joli que nos amis suisses (romands et jurassiens) nous ont sauvegardé, dans leur grande sagesse.
C’est un verbe vieux, que je n’hésiterais pas, si l’on me demandait mon avis, à faire remonter à nos braves rois fainéants.
Un verbe pronominal que nous avons eu tort de négliger au long des siècles, finissant même par adopter pour le remplacer - pourquoi, grands dieux ? – l’italien far niente.
Un verbe qui me plaît, qui me convient, qui me transporte, qui fait de moi un monarque, qui me permet de dormir dans mon lit-trône sans craindre aucune révolution...
En 2009, pendant que vous vous contenterez de vous prélasser de temps en temps, permettez-moi, si tel est mon bon plaisir, de me royaumer tout le temps.