Derrière la maison, près du portillon qui donne sur la rue, nous avions planté un rosier. Le portillon devait être agrémenté d’une arcade sur laquelle le rosier grimperait.
Mais l’arceau ne fut jamais installé et le rosier a poussé, livré à lui-même. Pendant quelques années, au printemps, il a donné de belles fleurs. Puis il s’est lassé d’attendre le support promis et s’est mis à produire profusion de branches d’églantier. Nous n’avions pas tenu notre promesse. Il est redevenu sauvage...
L’an dernier, j’ai tout rabattu, jusqu’au sol. Lorsque des tiges nouvelles ont pointé, début mars, j’ai encore coupé, n’en gardant que deux.
Depuis trois jours, les nouvelles roses sont là. Elles embaument. Avec leurs grands pétales jaune d’or bordés d’un large liseré rouge, ce sont des flammes.