
Humeur badine ce matin et le panneau que je croise sur le trottoir conforte mon sourire: « 10 turluttes pour 15 € ».
Que les esprits chagrins remballent leurs remontrances puisque tout bon pêcheur vous le dira, la turlutte est un leurre pour appâter les mollusques. Les encornets n’y résistent pas.
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Sous d’autres latitudes, une orthographe différente offre sa bénédiction à la turlute : ainsi les Québécois turlutent parfois toute la nuit, à deux ou en groupe, sans nulle fatigue. Monique Jutras, passionnée en la matière, dévoile son origine :
« La turlute, telle qu'on la pratique actuellement chez nous (au Québec), apparaît nettement comme un mélange provenant à la fois de vieilles traditions françaises, d'influences celtiques écossaises et irlandaises et de l'immense créativité de nos gens [...]. Il ne nous reste à présent qu'à souhaiter longue vie à la turlute qui gagne de plus en plus de popularité à l'heure actuelle ».
Perspicace comme un Médiami, vous aurez compris que la turlute québécoise est « une expression musicale du folklore qui consiste à chanter des onomatopées sur des airs traditionnels de violon ».
Un doute ? Ecoutez la chanson « Quand plus rien ne va » du groupe Mes souliers sont rouges et vous serez convaincu qu’en ce 14 juillet, la turlute est un vrai feu d’artifice.