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Billet de blog 1 juillet 2010

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L'autorité et le don.

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Je vais partir d'un cas très simple : une multinationale offre ses glaces au coin de la rue dans l'interet que vous achetiez ensuite ses produits. Il y à dans cet acte, une forme d'autorité, mais vouloir la combattre en suppose une autre.

Deux formes d’autorités s’opposent lorsque l’on parle de capitalisation et de donation: le premier type est une autorité qui ne se constitue pas dans le premier niveau de transaction mais à partir du deuxième. Contrairement à l’autre forme d’autorité ou une supériorité est détenue par celui qui donne le plus, une législation est instaurée pour établir une justice d’échanges. L’autorité est alors à celui qui parvient, lors de plusieurs niveaux d’échanges, à capitaliser un bénéfice par la maîtrise des critères législatifs en étant légitimé par cette forme de justice.

Lorsque le second type d’autorité se fonde sur le don du capital accumulé, le premier se fonde sur la capitalisation même.

Le don d’objets servant à faire un monde, par exemple lorsqu’une firme distribue gratuitement ses produits aux passant, est inscrit dans une tradition ou le contre don est appelé. L’ambivalence fonctionne lorsque le don gratifie le donataire et que celui ci enclenche un processus de consommation du produit offert.

Le procédé est tout autre lorsque l’objet, au lieu de participer à la construction d’un monde, le déconstruit et l’observe strate par strate. Cela lorsque le produit offert se contente de déconstruire sans participer d’une quelconque fabrication mettant ainsi en fonctionnement un processus de valorisation de connaissances individuelles.

La capitalisation de signes participant à la reconnaissance d’un individu comme appartenant à tel ou tel monde produit une forme d’autorité via la cohérence ou la justesse de ce que nous exemplifions. L’autorité se constitue en fonction de notre capacité à pouvoir faire correspondre de manière cohérente les signes que nous exemplifions et le monde auquel on se réfère.

L’esprit de l’objet est sa capacité de faire appartenir celui qui le possède à un monde particulier. C’est la tâche principale des connaissances injectées dans celui ci, et c’est pour cela que le capitalisme cognitif régule l’accès aux savoirs devenus connaissances.

Mon avis est que lorsqu’on exemplifie le mécanisme constituant l’esprit de l’objet, lorsqu’on l’analyse, celui ci se détruit, de la même manière que l’on détruit un mythe grâce à la raison.

Revenons sur l’autorité du don : la principale raison qui constitue la supériorité du donateur est justement cet esprit. Toute la difficulté consiste à tuer cet esprit pour que le don soit complètement profane et qu’il permette une analyse des mécanismes de sacralisation de l’objet. Lorsque cet esprit est détruit, l’autorité l’est également.

L’enjeu est alors considérable puisqu’il ne doit y avoir aucune raréfaction de sa disponibilité.

Le rôle de l’état, en tant que rempart vis à vis d’une économie libérale, est de permettre un libre accès à ces nécessaires boucliers permettant de contre balancer la sacralisation de ces objets permettant l’accès à tel ou tel monde.

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