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Billet de blog 11 juin 2010

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Apologie de l’évidence.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vis à vis de la prononciation d’évidences, deux possibilités : la première, modeste, consiste à penser qu’il est utile de rétablir une transmission en faisant réapparaitre ce qui fait sens. La seconde, souhaitant l’originalité, consiste dans l’élaborations de mythes pour y trouver de la singularité.

En passant par une déformation, ou plus précisément par un changement de sens des mots, il est ainsi possible, par exemple à travers la métaphysique, de donner un sens àune phrase qui n’en a pas.

Nous pouvons attribuer un sens caché à des mots pour, lors d’un usage particulier, permettre à l’ensemble qu’est la phrase de pouvoir signifier quelque chose.

Je préfère de loin l’évidence au mythe de l’originalité. La transmission ainsi permise permet de s’effectuer sous deux angles : premièrement entre deux personnes, mais également entre le pensé et le prononcé. “Oui, je le savais. “ Mais vous ne l’avez pas dit. Maintenant vous pouvez. Plutôt que d’encourager différentes quêtes individuelles souhaitant révolutionner ce que les anciens ont pu dire, il est sans doute préférable de reconstituer une évidence collective. Non pas pour distraire le plus grand nombre dans des futilités ordinaires, mais au contraire pour constituer une force commune contrebalançant différents désirs égocentriques incarnés dans différentes personnalités publiques.

Prendre le risque de trouver le sens commun des mots pour transmettre, c’est plus ouvert que de s’interroger sur la bonne définition de ceux ci. Qui des spécialistes ou des masses détient la bonne définition ? Qui doit s’en soucier ? Le bon orateur transmet. Son vocabulaire doit être approprié en fonction des personnes qui lui font face. Il doit faire sens.

Dans le souci d’un dialogue constructif, manquer la base c’est s’assurer de ne pas être démasqué. On peut élaborer des problématiques complexes sans se rappeler de leur origine, de leur fondement. Par la suppression de références communes, évidentes, on fabrique du consensus. Le prononcé ne fait plus lien avec le pensé, et c’est dans cette séparation que le mythe s’élabore.

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