Ce qu’il y à de fâcheux, avec la divulgation d’informations devant être tenues secrètes, c’est qu’elles perdent de leur capacité subversive. Soit, mais ça ne marche pas qu’à sens unique.
Une possibilité est d’utiliser la confidentialité pour maintenir un ordre social. Cette pratique est communément utilisée par des propriétaires souhaitant s’assurer de leurs intérêts respectifs, créant ainsi un oligopole bourgeois et modifiant multiples cultures par le biais des relations publiques. Elles mêmes produites par le mélange d’informations critiques et de publicités. Cela pour modifier l’opinion publique et ainsi dissimuler les intérêt commerciaux en se réclamant du bien commun.
Cette pratique peut néanmoins se retourner contre ces derniers.
L’insertion dans le domaine public de possessions privées est un procédé utilisé qui met en lumière le propre royaume du consommateur souhaitant ainsi sortir de son domicile pour légitimer sa place de citoyen. Ce qui est intriguant, c’est qu’on ne s’expose pas dans un souci d’équité, mais relativement à un autre, pour désigner sa différence, et promouvoir les possessions ainsi révélées. On se prive ainsi d’un pouvoir social émancipateur. La propriété sert donc également à expulser hors de la sphère publique.
Il suffit pourtant de ne pas mettre en jeu l’individu représentant pour arriver à constituer un pouvoir social fulgurant. Proposez l’anonymat et vous trouverez toutes sortes de relations possibles. Cela comporte bien sûr des dérives, notamment sur internet ou les oppressés deviennent oppresseurs par le biais de salons de discussions. D’une autre manière, la pratique du secret permet la réalisation d’actions ou d’autres possibles sont envisageables. Encore faut il cesser vouloir à tout prix occuper le devant de la scène. D’une certaine façon, c’est lorsque l’on cesse de se représenter soi même que l’on est réellement possesseur de son pouvoir social.
La représentation de soi par différents moyens, parfois spectaculaires, bien qu’elle recherche les rencontres, les relations sociales, est à mes yeux une forme de monologue qui ne peut servir à pénétrer l’intériorité d’autrui. Une forme incroyable de subversion est possible lorsque l’on prend le risque de ne pas être remarqué.