Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
En tant qu'auteure du précédent article, j'admets avoir commis une erreur de retranscription dans l'expression prêtée à Edwy Plenel : « dans le colonialisme tout n'est pas bon mais tout n'est pas mauvais non plus ». L'article 4 de la loi du 23 février 2005 sur « la reconnaissance dans les programmes scolaires du rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord » est décrié par Edwy Plenel dans sa conférence et il indique à ce sujet, que de par cette législation, « c'est comme si on ne pouvait pas dire le colonialisme sans dire positif ou négatif. » Mais il précise par la suite que « ça ne veut pas dire que le colonialisme est tout mauvais, le colonialisme a créé des échanges, des partages, des liens, des relations, fussent-ils sous contrainte. Des relations du faible au fort. » L'idée que voulait exprimer Edwy Plenel était que, malgré la violence inouïe de la colonisation de l'Algérie par la France durant plus de 130 ans, le contact de fait entre les colons français et les colonisés algériens a créé de façon inévitable des liens réciproques que l'on ne peut pas nier aujourd'hui. Cette vision des choses n'est en aucun cas une posture révisionniste ou néo-colonialiste mais participe selon moi d'une invitation au dialogue entre les différents protagonistes de cette guerre si récente pour tenter d'apaiser la haine et de reconstruire un imaginaire collectif sur des bases solides et saines. Ce pourrait être une des conditions pour que la société française se défasse des spectres qui la hantent et qui viennent actuellement polluer de façon inquiétante notre vie politique. Je reste cependant étonnée de l'immédiateté et de la virulence de certains commentaires qui embrasent un débat déjà délicat toujours au cœur des problématiques de la société française de 2012.
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