Ludovic Tomas

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Billet de blog 19 juillet 2008

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A Cor et à cris

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Ces six garçons-là font le tour du monde. Sans bruit. Si ce n'est sur scène. Lo Cor de la Plana - Le Choeur de la Plaine en langue d'Oil - vient du quartier éponyme de Marseille. Programmé à plusieurs reprises, ces "chouchous" du festival ont reçu cette année un cadeau bien mérité : jouer sur la grande scène du Théâtre antique, et qui plus est, en tête d'affiche. Mené par Manu Théron (Gacha Empega, Tchi Na Na Poun), le choeur bouscule, depuis quelques années déjà, les traditions musicales d'Occitanie. Pendant six mois, entre deux concerts aux quatre coins de la planète, les Marseillais ont posé bendirs et tambourins italiens à Arles pour offrir une création au public des Suds. Joutes vocales, chants hypnotiques, battements de mains et de pieds, percussions, le son du Cor détonne. Jusqu'à ne plus savoir si l'on est en Provence, chez les Touareg ou dans un village africain. Voire dans une free party. Morceaux scandés ou plus intimes, le répertoire pourtant ancien résonne d'une incroyable "contemporanéité". Pour une valse ou une farandole, jamais des polyphonies n'ont autant fait danser. En invité surprise, le duo arlésien Fatche d'Eux, avec lequel le Cor reprend un titre de Gacha Empega, formation récemment ressuscitée par Manu Théron et Sam Karpienia, que l'on avait vu la veille en trio, en première partie de Goran Bregovic. Une grande famille, endeuillée, par la disparition, le matin même, de Lux B, membre de Massilia Sound System et Oaï Star, auquel le concert a été dédié.

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