Dernière journée de concerts avant la clotûre du dimanche, où l'Europe est à l'honneur cette fois, avec la chanteuse de flamenco Rocío Márquez et la pasionaria grecque María Farantoúri.
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Début de journée en douceur avec les Siestes musicales en compagnie d’Au Poil, duo féminin aux chants burlesques.
> Zanmari Baré est un chanteur réunionnais de maloya, cette musique basée sur des percussions au roulèr, au bobre et au kayanm (un instrument rempli de graines de cana).
Cinq autres musiciens métisses l’accompagnent avec énergie. Dès les premières notes, le rythme est puissant et bien trop dansant pour ce parterre de chaises installées dans la cour de l’Archevêché.
Ses textes traitent essentiellement des sentiments du quotidien, de sa grand-mère disparue, de sa femme qui lui manque, de sa fille et de son amour d’être père. Zanmari est touchant et doux avec un brin de naïveté, « c’est une belle personne » nous souffle-t-on entre deux discussions.
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> María Farantoúri - Un des événement phare du festival. La chanteuse grecque, surnommée « la Callas du peuple », interprète depuis presque toujours les compositions de Mikis Theodorakis : ce compositeur aussi connu pour son engagement pendant la dictature en Grèce entre 1967 et 1974.
Elle est aussi renommée pour son engagement politique, fuyant la Grèce en 1967 pour Paris, où elle fait entendre sa voix contre la dictature, devenant un symbole de résistance et d’espoir, sensible aux questions sociales et au mouvement des femmes.
Sa voix de contralto résonne majestueusement dans le Théâtre Antique, ramenant au silence l’ensemble du public. Elle y interprète des compositions de Theodorakis bien entendu, ou de Manos Hadjidakis, ainsi que des chants traditionnels grecques, des mélodies byzantines et du rebetiko.
Un événement fort en résonance avec la situation actuelle que connait son pays. Elle ne prendra pas la parole sur ce sujet, sauf pour conclure : « Merci beaucoup pour la Grèce… pour les français… et merci pour l’Europe! ». Un drapeau grec s’ébranle alors dans le public, alors qu’elle termine par une interprétation a capella de « Quand on a que l’amour ». Frissonnant.
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> Rocío Márquez est une chanteuse de flamenco moderne. Deuxième prestation pour la jeune espagnole aux Suds à Arles, cette fois accompagnée du talentueux guitariste Juan Ramón Caro, d’Antonio Montiel à la batterie, des « Los Mellis » : Antonio Montes et Manuel Montes (palms et chant) et du surprenant cantaor Niño de Elche.
Il y aura deux concerts dans le concert : un flamenco sobre et maîtrisé pour la majeure partie, où la voix et la beauté de Rocío inondent le Théâtre. Cette ambiance est entrecoupée de morceaux plus électriques ou expérimentaux, avec la prestation spectaculaire du cantaor. « No es flamenco » susurrent deux touristes en passant, mais malgré une discontinuité entre les deux formes musicales, le spectacle reste saisissant.
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> La Dame Blanche, de son vrai nom Yaite Ramos, est la fille de Jesus "Aguaje" Ramos - directeur musical du Buena Vista Social Club.
D’une aisance certaine pour mener la danse, la chanteuse cubaine est aussi agile la flûte qu’à nous débiter un flow hip hop caribéen. Elle sollicite le public dans son rythme effréné, c’est très festif, nul doute là dessus.
Avant ce projet solo elle a collaboré, entre autres, avec Sergent Garcia puis El Hijo de la Cumbia. Ce jeune DJ argentin qui associe cumbia et riff électroniques, le tout illustré par des vidéos colorées à outrance. Il a démarré et terminé cette nuit aux saveurs tropicales, la dernière de cette édition du festival.
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