Après avoir demandé pardon à l'Afrique au nom de la France à la place de Sarkozy (dont on peut relire le discours de Dakar ici), lors d'une allocution dans la capitale sénégalaise (le texte ici), Ségolène Royal a reçu un hommage appuyé du porte-parole du PS, Benoît Hamon. Lors d'un déjeuner de presse, mardi 7 avril, celui-ci s'est félicité «vraiment et sincèrement de cette riposte, fine et intelligente», remarquant: «Quand le parti est cohérent et qu'on cesse de se tirer dans les pattes, on peut être très efficace.» Selon Hamon, la présidente de Poitou-Charentes a envoyé son texte à Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadélis et lui-même, la veille de son discours. Et d'espérer à voix haute: «Ce serait bien qu'on arrive à trouver une coordination entre Ségolène et Martine, car elles se complèteraient bien dans la parole d'opposition».
Dans son discours, là où le président français annonçait que «l'homme africain n'était pas suffisamment entré dans l'histoire», Ségolène Royal a livré un plaidoyer envers une reconnaissance plus grande du continent africain: «Pourquoi avoir écarté un milliard d’habitants et 1/3 des ressources naturelles de la planète? Ce n'est ni juste ni efficace. Tout comme n'est ni juste ni efficace l'absence de ce continent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies ou encore sa sous-représentation dans les conseils du FMI et de la Banque mondiale. L’Afrique doit enfin avoir toute sa place dans les instances internationales car nous avons besoin d’elle, de sa vision, de ses talents, de sa faculté de don, de ses idées».
Le discours de Royal à Dakar a été diversement été apprécié à droite, entre critiques au vitriol de Frédéric Lefebvre ou Jean-françois Copé et hommage de François Goulard ou Nicolas Dupont-Aignan (le détail en cliquant ici). Par ailleurs, si elle a été saluée par la presse sénégalaise, l'intervention de l'ancienne candidate à la présidentielle a été vivement dénoncée par le chevènementiste Elie Arié.
Mais c'est à LCI que Ségolène Royal a fait le plus d'effet. Négatif, dans un premier temps, puisque le directeur de la rédaction de la chaîne du groupe TF1, Eric Revel, a pris sa plume pour écrire en fin de matinée sur son blog une lettre ouverte, où il se déclare outré par sa «démagogie» et son «populisme».
Sauf qu'en milieu d'après-midi, le billet a été retiré.
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Si l'on en croit le blog de Jean-Marc Morandini, un communiqué de presse devrait être publié d'ici peu, dans lequel la chaîne explique «avoir pris connaissance des déclarations de Monsieur Eric Revel, Directeur de la rédaction de LCI, concernant Madame Ségolène Royal. Ces déclarations ne sauraient engager ni la rédaction de LCI, ni la Direction Générale de l'information du Groupe TF1». Avant d'ajouter que «la Direction de TF1 va examiner les suites internes à donner à cette affaire».
MISE A JOUR mercredi matin: La palme des réactions revient finalement à Alain Destrem, conseiller UMP de Paris, qui a comparé Ségolène Royal en boubou à sa «femme de ménage»…