Gérard Desportes

Journaliste à Mediapart

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Billet de blog 20 octobre 2009

Gérard Desportes

Journaliste à Mediapart

Marathon budgétaire: c'est parti et c'est pas triste!

Que retenir de la première journée de débat parlementaire sur le projet de loi de finances, mardi 20 octobre? On aura évidemment l'occasion de revenir dans Mediapart sur le feuilleton qui – des discussions à l'Assemblée et au Sénat puis en Commission mixte paritaire – occupera près d'un mois et demi les parlementaires.

Gérard Desportes

Journaliste à Mediapart

Que retenir de la première journée de débat parlementaire sur le projet de loi de finances, mardi 20 octobre? On aura évidemment l'occasion de revenir dans Mediapart sur le feuilleton qui – des discussions à l'Assemblée et au Sénat puis en Commission mixte paritaire – occupera près d'un mois et demi les parlementaires.

Un chiffre intéressant, s'il y a plus de 700 amendements ( deux fois plus que l'année dernière), près de la moitié émanent de la majorité. Preuve que le trouble est grand chez les députés UMP. Sur la taxe professionnelle, sur les niches fiscales, sur le bouclier du même nom, les envies de modifier le texte gouvernemental sont grandes et partagées par la droite et la gauche.

Le débat a commencé, mardi 20, vers 18 h 30 et sans doute effrayés de devoir passer des dizaines d'heures ensemble, la cinquantaine de parlementaires avaient plutôt l'esprit à la rigolade. Surtout à gauche. Ayant constaté que dans son discours, Eric Woerth n'avait pas cité une seule fois le nom de Nicolas Sarkozy, ce qui est proprement incroyable de la part du plus sarkozyste des ministres du gouvernement, voilà que l'opposition s'est mise à compter tout haut les occurences au Président faites par celle qui succéda à la tribune au ministre du budget.

Et c'est vrai que Christine Lagarde n'oublia pas - elle- le passage obligé par la personne et le patronyme du président de la République. Une, deux, trois, quatre fois donc, elle eut son discours interrompu par le chiffrage des élus malicieux à chaque fois qu'elle faisait référence à son patron. Tout le monde compte de bon coeur, on se serait dit dans une cour de récréation. "Bonne élève", "Sa majesté impériale va être contente", les remarques fusent avec la rapidité de la carrière d'un Jean Sarkozy dans le département des Hauts-de -Seine.

Quand soudain voilà que notre ministre commence une citation. "Je cite, prévient-elle, la réponse budgétaire française en termes de soutien à l'activité a été appropriée, fin de citation." "Cinq" s'exclaffent en coeur Henri Emmanuelli et Jea-Pierre Brard ( apparenté PC) qui pensent que le chef de l'Etat est encore à l'honneur. D'un geste de la main gauche en direction du camp du même nom, la ministre fait "non" et sans s'arrêter lâche un "quatre" très sérieux, avant de donner l'identité de l'auteur de la citation: Dominique Strauss Khan. Et de poursuivre imperturbablement son propos. Comme quoi on peut aussi s'amuser en présentant un budget.