Mauvaise journée pour le gouvernement dans la perspective de la rencontre à l'Elysée entre les partenaires sociaux et Nicolas Sarkozy afin dit l'agenda officiel de dresser « un bilan d'étape des mesures prises face à la crise et un premier échange de vues concernant le débat national sur les priorités d'avenir. » On sait que l'exécutif veut associer les forces vives du pays à l'élaboration des priorités afin s'asseoir le montant de l'emprunt qui sera lancé en 2010 pour dessiner la « France de l'après-crise ».
Ce lundi matin, le FMI s'est invité à la réunion en exigeant de l'Etat « une stratégie crédible » en matière de réduction des déficits et en suggérant une augmentation de la durée de cotisation ouvrant droit au départ à la retraite. La dette de l'Etat, celle des comptes publics et des collectivités explosent ou menacent d'exploser et cette situation inquiète les grands argentiers même s'ils reconnaissent que la France c'est bien tiré des premiers mois de crise. N'empêche, le rapport de synthèse du FMI pèsera mercredi sur la rencontre, notamment en ce qu'il n'incite personne, pas plus les syndicats que les organisations patronales, à sortir de son pré-carré et prendre le moindre risque. La preuve, c'est le ministre Laurent Wauquiez dans les Echos qui défend le Contrat de Transition Professionnelle ( une mesure qui assure au chômeur de conserver son salaire net pendant un an pour peu qu'il se forme) et c'est François Chérèque de la CFDT qui s'y oppose dans le Monde au motif que le danger est grand de voir les entreprises se débarrasser des salariés et qu'eux mêmes dépendent des régimes sociaux en grand danger. Rappelons que le déficit de l'Etat tutoie les 140 milliards cette année, celui de la sécu les 20 et que les collectivités locales pourraient voir leur recette plonger de 15 milliards l'année prochaine si les impôts rentrent à ce train.
Lundi c'est FMI et mardi c'est l‘énergie. Mardi, commence à l'Assemblée le débat d'orientation sur les finances publiques. Comment redresser les comptes ? Gilles Carrez, député UMP, devrait proposer deux pistes. Une complètement loufoque : demander aux riches de prêter de l'argent gratuitement. Et autre, très classique : augmenter les taxes sur l'énergie.
Billet de blog 29 juin 2009