Vous vous souvenez le 24 janvier dernier, Jean-Marc Ayrault avait annoncé, la « l’arme à l’œil », le retour de ce dispositif pour les chômeurs âgés, précaires et en fin de droit.
Notre amie GRAIN DE SEL, fine mouche avait publié ce papier : http://blogs.mediapart.fr/edition/lhonneur-du-chomeur/article/050213/une-reforme-en-trompe-l-oeil.
Et bien oui, c’était bien cela, une réforme en trompe l’œil !
Car maintenant il est connu et sera présenté ce jour au conseil national de l’emploi, c’est bien un ATS bis (version Ayrault)
Concrètement, il s’agit d’une extension de l’allocation transitoire de solidarité (ATS). Il est prévu qu’elle soit ouverte aux demandeurs d’emploi nés en 1952 et 1953 (et non ceux âgés de 60 ans comme pour l’ATS, vous voyez la nuance !) licenciés avant le 31 décembre 2010 (et non le 10 novembre 2010 comme pour l’ATS, très généreux !) et qui avaient à cette date (comme pour l’ATS) le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein (164 trimestres pour la génération 1952, 165 pour celle de 1953) à l’extinction de leurs droits à l’ARE. (Source CFDT).
Une urgence sociale, comme l’as dit Jean-Marc Ayrault, mais qui ne résiste pas à l’urgence budgétaire. 500 personnes qui ont bénéficié L’ATS, pas mieux pour l’ATS bis !
Et je me suis dit soit ils sont fous, soit ils sont malades.
Comme pour la première hypothèse, je n’ose me prononcer, j’ai un peu fouillé la question pour la seconde. Et là j’ai découvert des choses inquiétantes.
Le syndrome de Paris est un trouble psychologique rencontré par certaines personnes en visite ou en vacances à Paris et qui, désemparés par l’écart entre la réalité et leur vision idéalisée sont très désillusionnés et déstabilisés.
Le complexe de Cassandre désigne les situations où on ne croit pas ou ignore des avertissements ou préoccupations légitimes.
Faut-il croire en l’un ou en l’autre, faisant référence à la politique pratiqué par ce gouvernement, sommes-nous déstabilisés ou n’entend-il pas nos préoccupations légitimes?
Les deux mon capitaine ! Il n’entend pas nos préoccupations légitimes et nous sommes déstabilisés.
Et comme cette maladie n’a pas encore de nom, même si on le perçoit bien, on va le baptiser le syndrome de l’Elysée-Matignon !
Maladie rare ? Pas tant que cela !
D’ailleurs France Télévision en parle assez régulièrement le week-end dans un feuilleton.
Il faut soigner ce syndrome ! On ne peut pas laisser cette maladie se répandre chez nos politiques.
On pense de suite à des jeux de thérapie du style : « Reviendra-t-il en seconde année, à vous de voter » Stupide ? Quoique ?
On pense aussi leur dispenser un stage façon Pôle emploi : « Comment vous perfectionnez dans votre nouveau métier. » La formation permanente tout au long de sa vie politique ! Pas idiot ! Mais ça ne marche pas toujours, comme on le sait.
On pense à une thérapie avec séances de rééducation dans les bassins de la précarité et de la misère. 480 euros par mois, non remboursé par la Sécu ! Une thérapie de choc, mais vont-ils le supporter ?
On pense à un élyséthon, ou matignonthon, week-end complet relayé par France Télévision pour soigner cette maladie, témoignages en direct, vedettes au chevet des malades. Pas bête, mais il faut un sponsor. Les banques ? Les grandes entreprises ? Les fonds de pension ? Les agences de notation ? Bruxelles ? Pas facile à trouver !
On peut penser à mettre en place des groupe de parole du style « les promesses-non-tenus anonymes » avec des anciens qui sont maintenant sevrés parce que battu aux élections. Pas idiot !
Vous voyez, on peut finalement mettre en place des parcours de soin pour combattre ce syndrome !
Encore faut-il une volonté politique pour y parvenir et comme ceux qui peuvent prendre les décisions sont ceux qui en sont atteint. On n’est pas sûr que cela se fasse.
Mais il vient une autre idée, et si finalement ce syndrome ne touchait que des personnes qui veulent habiter ces endroits et font toujours des promesses pour y parvenir !
Va savoir !