Sommaire
La destruction de la SANTÉ révélée au grand jour par le Virus CORONA- 1
Un choix de société contre la société civile. 1
La recherche médicale et scientifique en miette. 2
« Pas de répit pour le pillage de l’Assurance maladie ». 3
Cela se passe comme si les nations n’avaient tiré aucun enseignement de la influenza ( grippe dite « espagnole) qui en 1918-1920 a causé la mort de 50 millions de personnes dans le monde, dont 200 000 en France.
Cela se passe comme si aucune leçon n’a été retenue des épidémies de grippe de ces dernières années et dernières semaines : « Lors de la deuxième semaine de janvier[2019], le nombre de consultations pour 100.000 habitants (100) était quatre fois inférieur à celui enregistré durant l'épidémies 2016/2017 et près de trois fois inférieur à celui de l'épidémie 2017/2018. En trois semaines, ce chiffre a augmenté de plus de plus de 400%, passant à 536 consultations pour 100.000 habitants et dépassant ainsi les pics des deux années précédentes », « Selon le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire dévoilé par Santé publique France mercredi 6 "tous âges confondus, l’excès de mortalité des trois premières semaines de 2019 est estimé à 8% soit près de 3.000 décès". (©Scott Olson/AFP [1]) »
Un choix de société contre la société civile
Nous ne mettons pas en avant les chiffres grippaux pour « relativiser » la pandémie propagée par le Coronavirus ( ou Covid 19) mais comme indice de sa situation de la Santé en France.
Nous sommes absolument convaincus que l’incapacité de l’État à affronter le mal, à la prévenir, à le vacciner n’est pas le fait de dysfonctionnements mais la conséquence de choix délibérés. Ainsi, le slogan de « destruction créatrice » ( pour justifier les « ordonnances-Travail, en 2017) obéit un choix de société dont la « réforme » antiretraite » nous donne un éclairage explosif.
Nous nous bornerons ici à rappeler deux « déclinaisons » des choix de cette société malade du Capital qui concourent à la prolifération du coronavirus. En outre, le choix de société macronifère était déjà celui des gouvernements qui l’ont précédé, et « introduit ». Macron est un agent agressif de la contamination actuelle. Et, ce parce qu’il est un des promoteurs des « grandes orientations de la politique « européenne », dictées par l’UE.
L’irruption du Coronavirus agit comme un révélateur dans bien domaines ; Il jette une lumière crue sur la « destruction créatrice », par paliers, de la recherche médicale démunie pour trouver au plus vite les remèdes à la maladie et des mesures de prévention qui ne se réduisent pas aux Equipements de protection individuelle » des habitants dont la fiabilité ne résiste pas aux heures de pointe dans les transports en commun.
La recherche médicale et scientifique en miette
Tout d’abord, soulignons que la recherche est arbitrairement rattachée au budget de l’Education nationale. Les citoyens ne peuvent pas savoir des crédits attribués à la Recherche et, en son sein, à la Recherche médicale, dernier des « parents pauvres ».
Le CNRS n’a pas attendu la pandémie. Dès juillet 2019, il alerte :
- sur l’importance stratégique à ses yeux « d’un soutien public à la recherche fondamentale, mue par la volonté de faire progresser les connaissances, non contrainte a priori par l’impératif de répondre à de «grands défis» de société. Ce soutien passe par un niveau suffisant de financement pérenne de la recherche, non conditionné par la promesse de l’obtention de résultats à court terme De fait, l’histoire des sciences abonde d’exemples d’innovations majeures obtenues par sérendipité »
- sur la mise à mal de l’indépendance de la Recherche- privatisation rampante et mise en concurrence interne : « La dépendance qui en résulte vis-à-vis de sources de financement externes est préjudiciable à l’autonomie de la démarche scientifique;-les modalités insatisfaisantes d’allocation et de répartition des crédits publics de recherche;-les effectifs trop faibles d’emplois scientifiques(chercheur·se·s, enseignant·e·s-chercheur·se·s, ingénieur·e·s et technicien·ne·s) dans les universités et les organismes de recherche; et la dégradation tendancielle de cette situation;-la généralisation de la compétition au sein de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) à tous les niveaux (entre régions, sites ou établissements; entre unités ou entre équipes; entre individus) pour l’accès à des ressources notoirement insuffisantes; les effets délétères de cette compétition généralisée sur les collectifs de recherche et les pratiques de coopération, qui sont pourtant au cœur de la pratique scientifique;-plus largement le caractère collectif de l’activité scientifique est trop peu reconnu. »
S’en suit : « la dégradation importante des conditions de travail au sein de l’ESR depuis au moins une décennie, sous l’effet des facteurs précédents et d’une croissance importante des tâches administratives;-les rémunérations trop faibles des personnels scientifiques, de manière criante en début de carrière et pour les personnels, nombreux, en situation de «blocage» plus ou moins durable de carrière. Rien ne saurait justifier cet étiolement manifeste, désormais installé dans la durée, de notre capacité nationale de recherche. La richesse de la nation augmente plus rapidement que les ressources qu’elle alloue à sa recherche. La population nationale s’accroît, et plus rapidement encore la population étudiante et celle des diplômé·e·s de l’enseignement supérieur. »[2]
(Pour mémoire, le CNRS est un organisme public qui existe depuis octobre 1939.)
Le Conoravirus ne « prospère » pas seulement sur le terrain de la « destruction créatrice » par étapes de la Recherche scientifique et médicale. Ce virus malin se nourrit de la maladie inocculée à l’Assurance –maladie.
« Pas de répit pour le pillage de l’Assurance maladie »
Ainsi, le 30 septembre 2019, Solveig Godeluck, auteure et journaliste du journal patronal Les Echos (lié au Medef) écrivait : « Pas de répit pour l'assurance-maladie. Les économies vont se poursuivre à vive allure l'année prochaine, afin de maintenir le déficit de cette branche de la Sécurité sociale à 3 milliards d'euros. Alors que l'Objectif de progression des dépenses d'assurance-maladie (Ondam) avait été porté à 2,5 % en 2019, il va revenir à la trajectoire initiale de 2,3 % en 2020. La hausse devrait atteindre près de 5 milliards, à 205,3 milliards d'euros en 2020. Ce qui revient à couper 4,2 milliards par rapport à la pente naturelle.
La progression des dépenses d'assurance-maladie va de nouveau être limitée à 2,3 % l'an prochain. Un effort qui passera, notamment, par la mise sous pression des laboratoires des hôpitaux et des prescriptions. »
Pas de répit pour l'assurance-maladie. Les économies vont se poursuivre à vive allure l'année prochaine, afin de maintenir le déficit de cette branche de la Sécurité sociale à 3 milliards d'euros. Alors que l'Objectif de progression des dépenses d'assurance-maladie (Ondam) avait été porté à 2,5 % en 2019, il va revenir à la trajectoire initiale de 2,3 % en 2020. La hausse devrait atteindre près de 5 milliards, à 205,3 milliards d'euros en 2020. Ce qui revient à couper 4,2 milliards par rapport à la pente naturelle.
La progression des dépenses d'assurance-maladie va de nouveau être limitée à 2,3 % l'an prochain. Un effort qui passera, notamment, par la mise sous pression des laboratoires des hôpitaux et des prescriptions. [3]
Revient la farce du « déficit de la sécu » . En 2013, Le montant des exonérations non reversées par l'Etat à la Sécurité sociale depuis 1992, s'élève à 41,5 milliards d'euros.
Comme l'écrivait, dès la fin de l'année 2009, Denis Renard, responsable du syndicat CGT CPAM 92, membre du Comité confédéral national de la CGT (CCN) dans la tribune de discussion du Congrès confédéral CGT :
« - 33 milliards, c'est le montant des exonérations cette année ;
- 260,6 milliards c'est le montant cumulé des exonérations de cotisations de 1991 à 2008 inclus (source ACOSS) dont 221 ont été compensés par nos impôts via le budget de l'Etat : (…) Et au passage, c'est la bagatelle de près de 40 milliards non compensés, 40 milliards de perte sèche pour la Sécu !.... »[4]
Il n'y a donc pas de déficit, mais un pillage méthodique et froidement calculé des ressources de la Sécurité sociale.
Le choix de société qu’incarne Macron, c’est la contre-révolution par étapes, dite « destruction créatrice ». En France et dans les États qui « honorent, ce Cartel de rapaces et de crotales qu’est « l’Union européenne ».
Ce n’est pas l’origine du Virus Corona, mais, encore une fois, un accélérateur du processus de ce mal.
Pour combattre ce terrible fléau, il faut mettre Macron et ses « réformes » hors d’état de nuire, sans attendre 2022 –par tous les moyens nécessaires, sans négliger les moyens constitutionnels !
Alain Batan - Daniel Petri, le 8 mars 2020
[1] http://www.francesoir.fr/lifestyle-vie-quotidienne/epidemie-de-grippe-emballe-efficacite-du-vaccin-limitee-carte
[2] La recherche publique en France en 2019:Diagnostic et propositions du Comité
National de la recherche scientifique CNRS https://www.cnrs.fr/comitenational/Actualites/Propositions_Comite-national_Juillet-2019.pdf
[3] « Assurance-maladie : 4,2 milliards d'économies supplémentaires en 2020 » https://www.lesechos.fr/economie-france/social/assurance-maladie-42-milliards-deconomies-supplementaires-en-2020-1135999
[4] http://www.congres49.cgt.fr/Non-aux-exonerations-de.html - CGT 49ème congrès conf.