SOMMAIRE :
Macron : La fuite aux enfers 1
Mélenchon, gardien de l’union nationale autour de Macron. 1
Retour sur le discours martial du 16 mars 2
MACRON : LA FUITE AUX ENFERS
Après le discours de guerre de Macron, nous pourrions avoir la sensation d’avoir été assommés par tant d’imbécillité crasse, tant de fiel mielleux. Son leitmotiv « nous sommes en guerre » est la sauce censée faire passer le merlan, sauf qu’il ne s’agit pas de merlan, il s’agit d’une tentative d’imposer la dictature ouverte et une « révolution nationale » à la Pétain.
SOMMAIRE :
Macron : La fuite aux enfers 1
Mélenchon, gardien de l’union nationale autour de Macron. 1
Retour sur le discours martial du 16 mars 2
Il y a un an, le député Charles de Courson s’était déjà exclamé : « on se croirait revenu au temps de Vichy ».[1] Heureusement, nous ne vivons pas dans les conditions extrêmes qui ont permis l’avènement du Maréchal-Nous voilà, il y’a 80 ans. Macron voudrait nous faire croire que nous sommes dans des conditions aussi extrêmes qu’une guerre, face à un ennemi « invisible ».
Oui, une mascarade !
Les oppositions libérales et antilibérales se sont mises au garde-à-vous, Mélenchon en tête, pour sacrifier à l’union nationale. Dès le lendemain, contre toute attente, la ci-devant ministre Buzyn rue dans les brancards, après s’être dévouée corps et âmes à la destruction de la Santé. Elle balance :
« Dans l'article du Monde, la candidate LREM – qui a arrêté sa campagne – explique avoir averti Édouard Philippe dès le 30 janvier sur le fait que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. « Depuis le début, je ne pensais qu'à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c'était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J'avais peur à chaque meeting. J'ai vécu cette campagne de manière dissociée », confie aujourd'hui Agnès Buzyn. Emmanuel Macron a annoncé, lundi, le report du second tour du scrutin, qui devait se tenir le 22 mars. »
« Je veux mettre fin à cette mascarade des élections, ça suffit », se serait d'ailleurs emportée la candidate à l'issue du premier tour, dimanche. Plus tôt dans la semaine, l'ex-ministre de la Santé avait plaidé en vain pour un report du scrutin auprès d'Emmanuel Macron. »
Mélenchon, gardien de l’union nationale autour de Macron
Vigilant gardien de l’Union nationale dite « antivirus », Mélenchon se cabre
« Jean-Luc Mélenchon a jugé les propos d'Agnès Buzyn «consternants». «A-t-elle su et prévenu trois mois avant ? Et dans ce cas pourquoi rien n'a-t-il été fait ? Pourquoi raconte-t-elle cette histoire maintenant quand il est trop tard ? Se rend-elle compte qu'elle engage sa responsabilité pénale et celle des autres personnes qu'elle dit avoir prévenues ?», a commenté le chef de file des Insoumis sur Facebook. »[2]
On s’en souvient, madame Buzyn avait été sommée de quitter son ministère pour relever le Grivot aux municipales parisiennes. Mélenchon dit « pourquoi raconte-t-elle cette histoire maintenant qu’il est trop tard ? ». Tout d’abord, le panier à crabes qu’est devenu LaRem est un foyer infectieux de règlements de comptes. On peut néanmoins penser que c’est la réaction d’une ministre bafouée au discours à la fois insipide et putschiste de Macron, commis la veille. Si une « responsabilité pénale » devait être engagée, c’est la sienne !
Retour sur le discours martial du 16 mars
La charge fourbe et manipulatrice de Macron qui prétend instaurer une dictature martiale à titre temporaire mais sans limitation de durée, avec le concours des oppositions, doit être, au moins, décryptée. Elle consiste notamment en une capitulation devant le virus. Cette capitulation tient en une phase : « Un seul objectif : ralentir la progression du virus. ».
C’est dire qu’il n’existe pas de Plan de lutte anti-virus. En revanche, Macron s’abrite derrière son comité scientifique composé de 11 experts, par-dessus la tête de Santé publique France (Agence nationale de la santé publique) sous tutelle du ministère de la Santé, en tant qu’administration mais non inféodé a priori qui a son propre conseil scientifique.
Les « 11 sages » de Macron triés sur le volet « Qui sont-ils ? Ils sont infectiologues, virologue, épidémiologiste, médecin généraliste, réanimateur, modélisateur. Pas que. On y retrouve aussi un sociologue et une anthropologue, qui travaillent sous la présidence de l’immunologue Jean-François Delfraissy »[3]. Bien sûr, il ne s’agit de contester les talents de ces éminents médecins, il se trouve simplement qu’ils ne forment pas, ensemble, un organisme indépendant mais un organisme concurrent à l’Agence nationale de la Santé Publique.
Revenons donc aux mesures de coercition :
« .Les rassemblements de plus de 100 personnes ont été interdits. Jamais la France n'avait dû prendre de telles décisions - évidemment exceptionnelles, évidemment temporaires - en temps de Paix. Elles ont été prises avec ordre, préparation, sur la base de recommandations scientifiques » / « Cela signifie que les regroupements extérieurs, les réunions familiales ou amicales ne seront plus permises »
Cependant, « Dans la journée de jeudi, un consensus scientifique et politique s'est formé pour maintenir le premier tour des élections municipales et j'ai pris, avec le Premier ministre, la décision de maintenir le scrutin. Hier dimanche, les opérations de vote ont donc pu se tenir. »
Dès le 14 mars, à la suite de l’allocution n°1 de Macron, le socialiste Julien Dray ne peut s’empêcher de dire : « « Ce soir nous savons qu’on nous a menti pendant une semaine ... en se moquant des italiens .Et en plus lâchement on nous dit que c’est à cause de nous et de notre manque de civisme ... Honteux »[4]. Encore un déçu de Macron, celui-là !
Le 16 mars, Macron enfonce son clou rouillé : « Mais dans le même temps, alors même que les personnels soignants des services de réanimation alertaient sur la gravité de la situation, nous avons aussi vu du monde se rassembler dans les parcs, des marchés bondés, des restaurants, des bars qui n’ont pas respecté la consigne de fermeture. Comme si, au fond, la vie n’avait pas changé.
A tous ceux qui, adoptant ces comportements, ont bravé les consignes, je veux dire ce soir très clairement : non seulement vous ne vous protégez pas vous - et l’évolution récente a montré que personne n’est invulnérable y compris les plus jeunes - mais vous ne protégez pas les autres. Même si vous ne présentez aucun symptôme, vous pouvez transmettre le virus. Même si vous ne présentez aucun symptôme, vous risquez de contaminer vos amis, vos parents, vos grands-parents, de mettre en danger la santé de ceux qui vous sont chers ».
Comme toujours, c’est la population qui est fautive et, comme toujours, surtout les jeunes. La suite trahit un aveu rentré : « Je vous le redis avec force ce soir : respectons les gestes barrières, les consignes sanitaires. C'est le seul moyen de protéger les personnes vulnérables, d'avoir moins de concitoyens infectés et ainsi de réduire la pression sur les services de réanimation pour qu'ils puissent mieux accueillir, mieux soigner. »
Au lieu de bavasser, il n’a qu’à dire carrément qu’il manque des lits de réanimation, tout comme il manque de compresse, de pansement et de tout dans les hôpitaux en souffrance des suites des ravages de Sarkozy-Hollande-Macron exécutés par Bachelot-Touraine-Buzyn.
Macron décide seul y compris du calendrier électoral : « j'ai décidé que le second tour des élections municipales serait reporté. Le Premier ministre en a informé aujourd'hui même les chefs de parti représentés au Parlement. Cette décision a fait l'objet d'un accord unanime. », au 21 juin, acquiesce le Premier ministre. Pas question d’annuler le premier tour et de reporter vraiment ces élections.
Autre annonce pendable :
Dès demain midi, les frontières à l'entrée de l'Union européenne et de l'espace Schengen seront fermées. Concrètement, tous les voyages entre les pays non-européens et l'Union européenne seront suspendus pendant 30 jours.
Venons-en au volet économique et social :
S’agissant des entreprises, nous mettons en place un dispositif exceptionnel de report de charges fiscales et sociales, de soutien au report d’échéances bancaires et de garanties de l’Etat à hauteur de 300 milliards d’euros pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques. Pour les plus petites d’entre elles et tant que la situation durera, celles qui font face à des difficultés n’auront rien à débourser, ni pour les impôts, ni pour les cotisations sociales. Les factures d’eau, de gaz ou d’électricité ainsi que les loyers devront être suspendus.
. Pour les entrepreneurs, commerçants, artisans, un fonds de solidarité sera créé, abondé par l'Etat, et auquel le Premier ministre proposera aux régions aussi de contribuer.
Pour les ménages en difficulté, simple « suspension » temporaire.
Pour les entreprises, l’État prend tout à sa charge et les exonérations de cotisations sociales vont atteindre des sommets
« Je vous demande des sacrifices pour ralentir l’épidémie. Jamais ils ne doivent mettre en cause l’aide aux plus fragiles, la pérennité d’une entreprise, les moyens de subsistance des salariés comme des indépendants. Pour les plus précaires, pour les plus démunis, pour les personnes isolées, nous ferons en sorte, avec les grandes associations, avec aussi les collectivités locales et leurs services, qu’ils puissent être nourris, protégés, que les services que nous leur devons soient assurés.
Pour la vie économique, pour ce qui concerne la France, aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite. Aucune Française, aucun Français, ne sera laissé sans ressources. »
L’État ne déboursera donc rien pour les plus démunis. C’est aux « grandes associations » et aux communes - départements d’organiser la charité publique !
Nous avons gardé le pire pour la fin :
« Nous gagnerons, mais cette période nous aura beaucoup appris. Beaucoup de certitudes, de convictions sont balayées, seront remises en cause. Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent. Ne nous laissons pas impressionner. Agissons avec force mais retenons cela : le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. Nous serons plus forts moralement, nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences. »
Qu’en termes sibyllins, cette conclusion est énoncée ! Nous ne doutons pas que Macron songe ici à nous entraîner aux enfers Orwelliens.[5] Ce jour, dans un quartier d’Alfortville, les policiers ont été affectés à la tâche ingrate de verbaliser les quidams, de les priver de soleil, de la lumière du jour. En bas, il n’y a pas et il ne peut y avoir de consensus.
Une chose est sûre :
le combat contre le Virus exige la rupture complète avec Macron et un plan de sauvegarde de la Santé, de la Recherche.
Une autre chose est certaine :
n’est pas dictateur qui veut. Dès aujourd’hui, la crise politique a repris ses droits. La crise sociale ne se calmera pas de sitôt, bien au contraire.
A Suivre – A débattre
Pour la rédaction : Daniel
[1] https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/assemblee-nationale/loi-anti-casseurs-se-croit-revenu-sous-le-regime-de-vichy-denonce-un-depute-centriste-6206291
[2] https://www.lefigaro.fr/politique/coronavirus-l-opposition-exige-des-explications-apres-les-propos-terrifiants-d-agnes-buzyn-20200317
[3] https://www.lopinion.fr/edition/politique/coronavirus-qui-sont-scientifiques-qui-conseillent-emmanuel-macron-214544
Julien Dray@juliendray 14 mars -twitter
[5] Orwellien , voir Georges Orwell – auteur de 1984 ou apparaît la novlangue et « big brother »