Billet de blog 23 mars 2020

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ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE ? NON, ÉTAT DE DICTATURE !

La « divine surprise » qu’a été le Virus pour Macron est en train de tourner au cauchemar pour ce despote grillé. Sa loi d’État de Dictature peut et doit être politiquement combattue sans attendre, sous ses aspects les plus criants. Dans le même temps, nous soutenons l’appel des médecins hospitaliers qui appellent au confinement puisque les moyens d’exercer leur ont été arrachés des mains

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Contenu

Le désarroi des chefs d’entreprise. 1

Des médecins attaquent « ceux qui nous gouvernent » en justice. 1

Mélenchon, tremblant sur ses « bases » insoumises 1

Pénicaud, ministre du Capital 2

De  l’union sacrée à l’union massacrée. 2

Évidemment, cela ne nous dit pas comment les choses vont se passer « Après ». Il est clair pour nous que le pouvoir est d’ores et déjà sur le banc des accusés pour avoir facilité la propagation du virus à des fins de basse politique, pour ne pas dire de basse police et de couverture honteuse d’un Krach financier dans lequel le Virus joue un rôle secondaire

Le désarroi des chefs d’entreprise

La tribune – qui n’est surtout pas un journal subversif – a publié un article de son rédacteur en chef Michel Cabirol,  ce 22 mars qui dit : « Dans la crise sanitaire majeure provoquée par le Covid-19, l'Etat navigue à vue. Et c'est peu de le dire en distillant des informations contradictoires : comment rester confiné, et en même temps, aller travailler ? Et comment les salariés peuvent-ils aller travailler tout en n'ayant pas de masques en raison des réquisitions de l'Etat ? Comment l'Etat peut-il sauver toutes les entreprises en danger tout en verrouillant les conditions d'accès au chômage partiel, via les Dirrecte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), qui ont semble-t-il reçu des instructions de serrer la vis ? Bref, le "en même temps" ajoute de la confusion à la situation actuelle, qui n'est déjà pas simple en raison de l'impréparation de la France, dont les origines remontent déjà à plusieurs années. ».

  1. Cabirol décrit, bien sûr, le désarroi des chefs d’Entreprises. « Alors qu'ils sont tenus à une obligation de sécurité et de protection de la santé envers leurs salariés, ils sont, en même temps, exhortés par l'Etat à rouvrir les usines pour produire et éviter un futur désastre économique. ».[1]

Des médecins attaquent « ceux qui nous gouvernent » en justice

Du côté des médecins un Collectif Covid 19 s’est constitué et a décidé de porter plainte devant la Cour de justice de la république contre « ceux qui nous gouvernent »’. Ce Collectif considère que le Premier ministre et l’ex-ministre de la Santé ont fait preuve de négligence coupable » dans la gestion de la crise liée au Covid 19. [2] .

Mélenchon, tremblant sur ses « bases » insoumises

Et puis il y a la loi dite « d’urgence sanitaire » qui était censée sceller l’Union sacrée, vantée par le sieur Mélenchon, soucieux de calmer l’ardeur des bases LFI en leur infusant des vidéos quotidiennes. Cette « union sacrée » est salement écornée, à l’heure qu’il est. Abstention des députés PS, vote contre des députés LFI et PCF. Ce 23 mars, Mediapart en fait longuement état. Commençons par la fin de l’article des rédacteurs Manuel Jardinaud et Jérôme Hourdeaux.

« Le jour même du vote de la loi sur l’urgence sanitaire, le Conseil d’État examinait justement un référé déposé par le syndicat Jeunes médecins lui demandant d’ordonner au gouvernement d’imposer un confinement total de la population, comme celui mis en place en Chine, avec la création d’un dispositif de ravitaillement. Un recours pris très au sérieux par la juridiction qui aura, à terme, à juger des contentieux nés de l’état d’urgence sanitaire. »

 Et : « Cette loi sera-t-elle constitutionnelle ? Certains interrogent sa légalité, comme le député Jean-Christophe Lagarde (UDI) lors de l’examen de la loi organique qui repousse de trois mois toute saisine à travers une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

 « Nous venons de voter une loi exceptionnelle, avec des pouvoirs exceptionnels, dans des conditions exceptionnelles, attentant à un certain nombre de choses proprement exceptionnelles. Je ne demande qu’une chose : que ce que nous venons de voter ne soit pas exonéré d’un contrôle de constitutionnalité, parce qu’on aurait prolongé les délais des QPC », a-t-il soutenu depuis les bancs de l’Assemblée.

Pénicaud, ministre du Capital

 « ...le gouvernement se satisfait d’avoir les coudées franches. C’est ce qu’a indiqué le 21 mars la ministre du travail Muriel Pénicaud, concernant les ordonnances qui doivent être prises en soutien à l’économie. ».

On l’a vu, la ministre du Capital de Macron est intervenue pour 'article 7 du projet de loi d'urgence sanitaire présenté par le gouvernement qui habilite celui-ci à «permettre à tout employeur d'imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d'une partie des congés payés, des jours de réduction du temps de travail et des jours de repos affectés sur le compte épargne temps du salarié» en dérogeant «aux délais de prévenance et modalités d'utilisation» définis dans le Code du travail, les conventions et accords collectifs ainsi que le statut général de la fonction publique.

Pénicaud a fait mine de faire marche arrière

Marche arrière pour l’exécutif. Un accord d'entreprise ou de branche sera finalement nécessaire pour permettre à un employeur d'imposer une semaine de congés payés à un salarié pendant le confinement… Ce qui veut dire : implication des syndicats dans la prise de cette semaine de congés « confinés » pour tenter d’éviter toute explosion spontanée des salariés.

De  l’union sacrée à l’union massacrée

Rappelons encore que l’État d’urgence sanitaire n’existe pas dans le droit français, elle existe dans le « droit macronique » d’essence pétainiste. Au droit de ce nouvel État Français  de jeunes vieillards des deux sexes au cœur sec, la chasse à la population est ouverte, des peines de prison sont prévues pour ceux qui enfreignent les mesures de Macron. N’en doutons pas, les « sans-abri » sont les premiers, dans la ligne de mire de la ministre Belloubet !

 Oui, la grande majorité de la population est maintenant acquise au confinement, parce que ce n’est pas l’État qui le leur « demande » mais le corps médical, indépendant de cet État auquel on peut se fier.

 De l’union sacrée à l’union massacrée, il n’y avait qu’un pas.

Maintenant, tout le monde en prend conscience : Macron a fait mentir ses ministres (qui ne sont pas du genre à se faire prier pour l’exercice du mensonge d’Etat. Miss N’Diaye s’en était même vanté il y a  un an) Le pouvoir a maintenu des élections factices et en maintient le premier tour. L’union sacrée rend gorge et ce n’est pas la faute à l’opposition. Plus que jamais, tout le monde déteste Macron.

 A suivre, à débattre. Comme d’hab.

Daniel

 [1] https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-l-etat-tient-il-un-double-langage-aux-francais-842919.html

[2] Ludovic Toro, médecin membre du Collectif,

 https://www.youtube.com/watch?v=YBYDShcqse4&feature=youtu.be

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