Note2be a ouvert en février une voie (vite fermée) pour la notation en ligne des enseignants. Quelques semaines après, c'est au tour de Demedica.com, puis de Note2bib.com, de proposer un site de notation, des médecins cette fois.
Demedica a joué la carte de la délocalisation : Que peut faire la CNIL contre un site basé à l'Ile Maurice, état souverain ?
Note2bib a choisi de rester en France malgré les déboires judiciaires de Note2be.
Demedica avait fait grincer quelques dents lors de son lancement, en prévoyant dans ses conditions générales 100 euros de frais pour les demandes de suppression des messages diffamatoires, au point de laisser penser que son modèle économique s'apparentait au rackett. Le site propose un annuaire de professionnels de santé assez étoffé, qui pourront être notés librement (après inscription). Les notations sont modérées a posteriori.
Note2bib est édité par une société dont les initiales signifient Déontologie et Ethique. Le principe de notation est très proche, avec néanmoins une modération a priori qui devrait limiter les débordements. La société éditrice D&E investment gère également un site de rencontres : Sirius-Concept. Un des associés, Nicolas Herson Macarel, reconnaît dans une interview qu'un des buts de Note2bib est de faire du buzz autour de Sirius-Concept, mais ce qui est gênant, c'est que Note2bib est présenté sur le site comme un service du site de rencontres. Je ne suis pas sûr que les médecins apprécieront.
Ces sites participatifs et iconoclastes augurent-ils la révolution 2.0 ? Certainement, mais bien mal. En l'absence de procédure de vérification, ils ouvrent la porte à tous les débordements et réglements de compte. Il faudrait idéalement que ces sites soient liés à l'assurance maladie, qui donnerait par exemple un code sur chaque bordereau de remboursement permettant à l'assuré de commenter la consultation ou l'acte dont il a bénéficié. Cette précaution minimale est mise en oeuvre pour la vente en ligne.
En attendant, les patients ne sont pas si enthousiastes :

Ce sondage, réalisé sur Atoute entre le 14 et le 15 mars auprès d'un échantillon d'internautes fréquentant des forums santé, montre que le demande n'est pas si forte, pour le modèle proposé en tous cas.
Ces sites vont devoir réfléchir à améliorer leurs procédures de sélection et de validation des appréciations.