Depuis sa création en 2002, Philippe Lamoureux dirige l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes). Les grosses campagnes de communication anti-tabac, anti-alcool, les messages invitant à adopter de bons comportements alimentaires, c'est lui. Un gros boulot de transformation des habitudes des Français, de leurs attitudes. Et voilà qu'il se murmure que monsieur Inpes pourrait tirer sa révérence et quitter l'Institut à la fin de l'année.
Il y eut pourtant déjà des périodes houleuses pour lui par le passé. L'homme n'était pas dans les petits papiers de Xavier Bertrand, disait-on à l'époque. Mais il avait résisté et poursuivi son grand-oeuvre. Ce serait Roselyne Bachelot qui aurait raison de lui...
En revanche, Philippe Lamoureux a semble-t-il opéré un rapprochement avec Martin Hirsch. Le premier a compris que pour être efficace en prévention, il faut s'attacher à cibler son public. En effet, comme l'a si simplement rapporté le haut commissaire aux solidarités actives lors des journées de la prévention organisées par l'Inpes la semaine passée, "les pauvres n'ont pas plus besoin que les autres qu'on leur dise ce qui est bon pour eux. C'est juste qu'ils n'ont pas les moyens de s'offrir cela". Réflexion frappée au coin du bon sens. Il suffisait de le comprendre. Philippe Lamoureux l'a compris et pourrait accéder à la demande de Martin Hirsch en faisant en sorte que l'Inpes contribue au financement de programmes expérimentaux dédiés aux populations pauvres.