Le Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT) a pour objet la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres et de l'ensemble de la profession. Il est un outil à leur service des revendications et des services professionnels. Il favorise les actions de solidarité entre journalistes. Il lance ici une caisse de solidarité dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites.
Plus largement, la montée de la précarité et de l’insécurité de l’emploi, l’absence de reconnaissance et de rémunération des qualifications accrues exigées aujourd’hui de chacun, les méthodes de direction des rédactions viennent heurter l’éthique professionnelle.
Les journalistes s’interrogent sur le sens et la finalité de leurs missions, sur leur apport social. Ils rejettent les conditions d’exercice de leur profession. Cela change les attentes vis-à-vis du syndicalisme. Notamment chez les jeunes diplômé·e·s. Les journalistes sont à la recherche des moyens d’intervenir dans leur vie professionnelle, dès leur insertion dans la vie active. La question est alors posée de savoir comment transformer une motivation individuelle en un engagement collectif.
Depuis le début, le SNJ-CGT soutient et appelle à la mobilisation contre la réforme des retraites. Nous reproduisons ici son appel du 5 février 2022.
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Même les députés LR trouvent cela insuffisant, c’est dire ! Elisabeth Borne, à la recherche d’une majorité à l’Assemblée nationale, a proposé que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans puissent partir en retraite à 63 ans et non à 64 ans. Belle avancée, alors qu’aujourd’hui, elles peuvent le faire à 62 ans…
Dans l’état actuel du projet gouvernemental, les « carrières longues », hormis celles et ceux ayant débuté avant 16 ans, verront en effet, comme tout le monde, leur âge de départ à la retraite reculer.
Elisabeth Borne persiste à ne vouloir lâcher que des clopinettes. Pourtant, les puissantes manifestations des 19 et 31 janvier prouvent que c’est le projet dans son ensemble qui est rejeté.
Elisabeth Borne persiste à ne vouloir lâcher que des clopinettes. Pourtant, les puissantes manifestations des 19 et 31 janvier prouvent que c’est le projet dans son ensemble qui est rejeté. Et en priorité, bien sûr, le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite et l’accélération du passage à 43 annuités de la durée de cotisation.
Les organisations syndicales ont fait de nombreuses propositions d’amélioration et de financement du système actuel des retraites, qui n’ont aucunement été prises en compte. La CGT, qui revendique la retraite à 60 ans, demande, entre autres, la fin des exonérations de cotisations sociales accordées aux employeurs.
Les organisations syndicales ont fait de nombreuses propositions d’amélioration et de financement du système actuel des retraites, qui n’ont aucunement été prises en compte.
C’est en toute logique que l’intersyndicale nationale appelle à deux nouvelles journées de mobilisation, mardi 7 et samedi 11 février (lire le communiqué ici).
Le SNJ-CGT appelle les journalistes à se mettre en grève, à participer aux manifestations prévues partout en France et à organiser des assemblées générales dans les entreprises de presse.
La mobilisation devra se poursuivre et s’amplifier jusqu’au retrait du projet. C’est à cette seule condition que l’on pourra alors en discuter un autre qui, cette fois, puisse réellement être « de justice, de progrès et d’équilibre ».