Porte de Clignancourt, vendredi 17 mars. Ce matin, à 7h15, s’est élancé un cortège intersyndical sur l’entrée du périphérique au niveau de la Porte de Clignancourt. Travailleurs de toutes professions, pompiers, jeunes, journalistes, professeurs, étudiants : il y en avait du monde pour bloquer le périphérique ! La police nous a laissé marcher jusqu’à la sortie suivante, celle de Porte de La Chapelle. Le trafic a été fortement ralenti pendant une heure.

Pendant que nous marchions, les voitures et camions qui roulaient de l’autre côté n’ont cessé de klaxonner pour montrer leur soutien au cortège. Ce moment de partage et de blocage a redonné du baume au coeur des manifestants, meurtris hier par l’annonce du 49-3. L’arrivée à Porte de La Chapelle s’est faite sans heurt sous les klaxons et applaudissements des ouvriers travaillant sur les chantiers des JO. Les actions devraient continuer dans les heures et jours qui viennent.

Incinérateur d'Ivry. Suite à un passage sur le piquet de grève des éboueurs d'Ivry-sur-Seine mercredi 15 au soir et jeudi 16 au soir, nous avons ouvert à leur collectif un espace de blog dans le Club de Mediapart. Contre les velleités de réquisition, ils rappellent que leurs outils de travail « repris en main par les agents en grève, n’appartiennent pas à M. Darmanin ni à tous les chantres de la privatisation qui se gargarisent sur les plateaux télé ». Ce matin, des grévistes ont été violemment délogés par les forces de l'ordre. 

Sur le piquet de grève le jeudi 16 au matin, des travailleur·euses et citoyen·es de tous horizons venus en solidarité, un groupe d'étudiant·es, des syndiqués de l'éducation Nationale, des porteurs de croissants et de café. À noter, pour l'anecdote, ce prof de maths qui, après le blocage de 5h du matin de cette zone du sud-est de Paris en compagnie des éboueurs et égouttiers, devait se rendre au blocage de son collège, à Villejuif. Un blocus organisé tout à la fois par des élèves, un collectif de parents d'élèves, et des profs, dans un collège digne de son nom, s'il en est : le Collège Karl Marx. 

Mardi 21 mars, Garage de Romainville. 
Le mouvement de blocage du garage de la propreté de Paris est en cours depuis une douzaine de jours. Les agents se relaient et les camions ne sortent pas faire leur tournée de ramassage dans Paris. Des militants et voisins siègent devant les portes d’entrée en soutien aux agents grévistes mais aujourd’hui la police est présente et certains camions sortent au compte-goutte. La tournée est néanmoins compromise, les camions sortent trop tard, et ils sont de toute façon déjà chargés des déchets de la veille.

Mardi 21 mars, centre de tri de Romainville.
Éboueurs, syndicalistes, étudiants, voisins, militants et élus : plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées pour bloquer le déchargement des camions de la propreté de Paris. La police tente à plusieurs reprises de disperser la foule par la force mais finit par abandonner face à l’organisation et la détermination des personnes présentes qui refusent de céder le terrain. Les camions finissent par faire demi-tour et la police s’éclipse en attendant les gendarmes mobiles qui arriveront deux heures plus tard et lèveront le blocage. La musique retentit et le moral est au beau fixe après cette action victorieuse !

Mardi 28 mars. Suite à l'AG interpro tenue à Gare de Lyon, plusieurs centaines de personnes ont envahi les voies et marché jusqu'au centre de maintenance des TGV en soutien au cheminot éborgné la semaine dernière et travaillant sur ce centre.

Voies de la Gare de Lyon, mardi 28 mars. Les cheminot·es rendent hommage à leur collègue éborgné par la police lors de la manifestation du 23 mars.