André Gorz, philosophe et journaliste français décrit un changement des modes de vies, vers une multiplication des activités et des métiers, au delà du travail marchand.
Pour cela, André Gorz défend l'idée d'un revenu de base attribué à tous sans conditions.
"Andre Gorz" film by Marian Handwerker. part 1
"Andre Gorz" by Marian Handwerker, part 2
http://www.youtube.com/watch?v=R5BoVDcBpYY
http://www.youtube.com/watch?v=hB4EeTEqLfY
Lire également sur le site de "revenudebase.info" :
Pour un revenu inconditionnel suffisant - André Gorz
J’ai longtemps refusé l’idée d’un revenu social qui permette de « vivre sans travailler ». Et cela pour des raisons inverses de celles des disciples de Rawls pour lesquels ‘le travail’ est ‘un bien’ qui, au nom de la justice, doit être distribué équitablement. Non, le travail n’est pas un bien : c’est une activité nécessaire, exercée, à l’époque moderne, selon les normes définies par la société, à la demande de celle-ci et qui vous donne le sentiment que vous êtes capable de faire ce dont la société a besoin. Elle vous reconnaît, vous socialise et vous confère des droits par sa demande. Le travail vous tire ainsi de la solitude privée ; il est une dimension de la citoyenneté. Et il est plus fondamentalement (comme travail qu’on fait), au-delà de sa détermination sociale particulière, une maîtrise de soi et du monde ambiant nécessaire au développement des capacités humaines.
À mesure que le poids de sa nécessité diminue, l’équité exige à la fois qu’il diminue dans la vie de chacun et qu’il soit équitablement réparti sur tous. C’est pourquoi dans de précédents ouvrages, je voulais que la garantie à chacun d’un plein revenu soit liée à l’accomplissement par chacun de la quantité nécessaire à la production des richesses auxquelles son revenu donne droit : par exemple 20.000 heures que chacun pourrait répartir sur toute sa vie en autant de tranches qu’il le souhaiterait, à condition que l’intervalle entre deux périodes de travail ne dépasse pas une certaine durée.
Cette formule, que je préconisais à partir de 1983, était cohérente avec la perspective de l’extinction du salariat et de la « loi de la valeur » : le revenu social garanti n’était plus un salaire. Elle était cohérente avec l’appropriation et la maîtrise du temps. Mais elle n’était pas cohérente avec les perspectives et les changements introduits par le post-fordisme.
Je l’abandonne donc pour un ensemble de quatre raisons que voici.
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