Billet de blog 21 octobre 2008

Jacques Pouzet (avatar)

Jacques Pouzet

Ingénieur conseil-Retraité

Abonné·e de Mediapart

Soins primaires ou « de premiers recours » : Service public (minimum ?) de proximité.

Jacques Pouzet (avatar)

Jacques Pouzet

Ingénieur conseil-Retraité

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les soins primaires ou de premier recours ? Eléments du constatde la mission d’information sur « l’offre de soins sur l’ensemble du territoire » dans un rapport d'information de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, présenté par le député Marc Bernier: « Il n’existe pas de définition juridique des soins de premier recours, ni de la médecine générale de premier recours » … « Le code de la santé publique devrait reconnaître la spécificité de l’offre de soins de premier recours »…. « Les disciplines de soins primaires présentent les caractéristiques suivantes : premier accès avec le système de santé, accès ouvert, discipline centrée sur la personne, discipline orientée vers l’individu, la famille et la communauté, relation personnalisée dans le temps, utilisation efficiente des ressources, développement de la promotion et de l’éducation de la santé, action en santé publique . »…. Les soins de premier recours font intervenir des professionnels de plusieurs disciplines et de différents statuts libéral ou hospitalier…

Or, le pilotage de l’offre de soins de premier recours est cloisonnée

Pour une prise en charge globale de la santé des patients, les soins de premier recours doivent articuler des actions de santé publique, des soins curatifs et un suivi médico-social, qui relèvent actuellement de politiques pilotées « en tuyaux d’orgue » dont voici une illustration :PRAM : programme régional de gestion du risque commun à l’ensemble des organismes d’assurance maladie ; PRSP : plan régional de santé publique ; PRIAC : programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie ; CROS : comité régional de l’organisation sanitaire ; CROSMS :comité régional de l’organisation sociale et médico-sociale ; FIQCS : fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins ; CRS : conférence régionale de santé ; UNCAM : union nationale des caisses d’assurance maladie ; DGS : direction générale de la santé ; DGAS : direction générale de l’action sociale ; CNSA : caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.La loi « Hôpital Patient Santé Territoires » ne manquera pas de « rationaliser » cette fresque incomplète puisqu’elle ne cite pas les multiples représentations de professionnnels de santé et des usagers Les EGOS (Etats généraux de l’organisation de la santé) conduits début 2008 par la D.H.O.S. (Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins) concluent sur une réforme indispensable de l’offre de soins de premier recours après un constat sur l’offre de médecine générale : les diplômés de médecine générale ne s’orientent pas vers l’exercice de premier recours et un manque d’attractivité de l’exercice libéral pour les diplômés de médecine général due à une connaissance et un apprentissage insuffisants du métier. Des 30 propositions du rapporteur, nous énoncerons seulement la première :« 1. Édicter des normes quantifiées d’accès aux soins fixant des objectifs clairs aux politiques d’aménagement de l’offre de soins que mèneront les ARS, pour donner à l’ensemble des Français des garanties en matière d’accès aux soins. » Est-ce à dire qu’on ne se contentera pas de culpabiliser le patient qui « creuse le trou de la sécu » pour lui dire en termes simples ce qu’il peut espérer du meilleur système de santé du monde pour une prise en charge de proximité 24h sur 24 des besoins de réponse médicale de premier niveau

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.