Maladies Psychiques : Les soins ne suffisent pas, il faut aussi un accompagnement .

Le Plan de santé mentale 2005-2008 (cf. article du 12 juillet 2008 de cette édition) arrive à son terme.L’ Union Nationale des Amis et Familles de Malades Mentaux (U. N. A. F. A. M.) http://www.unafam.org/ particulièrement représentative des usagers et de leur entourage, nationalement et régionalement, a demandé en juin 2008 aux ministres concernés de mettre en œuvre un nouveau Plan, à compter du 1 ^er janvier 2009. Qui évaluera, en attendant, la réalisation effective et les effets pour les usagers et leurs familles du Plan qui s’achève ? C’est la question récurrente pour toutes ces orientations pluriannuelles qui ne font l’objet d’une évaluation que par les « experts » du plan suivant. Des attentes très diverses Comment tenir compte de la diversité des populations à prendre en charge : -Les enfants et les adolescents,- Les personnes âgées,- Les personnes handicapées en raison de troubles psychiques,- Les personnes atteintes d'un syndrome autistique ou de troubles envahissants du développement,-Les personnes en situation de précarité et d'exclusion,- Les personnes détenues et sous main de la justice, -Les personnes ayant des conduites addictives. (énumération pas nécessairement exhaustive relevée dans un Schéma Régional d’Organisation Sanitaire) ? Exigence d’une réponse de proximité Le concept officiel de « gradation des soins » est valable pour toutes les pathologies; seule une réponse de proximité permet l’accompagnement et l’implication des entourages . C’est là que les familles doivent pouvoir : - Etre reçues et informées par une équipe soignante accessible, - Etre associées au projet de soins, - Etre informées de l'organisation du dispositif de soins, - Bénéficier d'une aide effective en cas de refus de soins de leur proche, - Trouver un soutien après la sortie de l'hôpital, concernant notamment l'hébergement et les interventions au domicile ( Source S. R. O. S.)La « carte sanitaire de psychiatrie » est constituée de « secteurs ». C’est à ce niveau que se situent :- Les centres médico psychologiques (CMP), - Les centres d’accueil thérapeutique à temps partiel ( CATTP). S’y ajoutent différentes structures d’accueil de type associatif bénéficiant du soutien des collectivités locales, dont le champ d’exercice n’est pas nécessairement homogène avec le découpage en secteurs. « La proximité est la philosophie du secteur » mais une réelle prise en charge de proximité n’est possible qu’en fonction d’une couverture territoriale suffisante de ces secteurs. L’offre de soins L’offre de soins disponible dans chaque secteurs se compose de personnels spécialisés : les psychiatres (très inégalement répartis sur le territoire national) , les psychologues et les infirmiers spécialisés, tous professionnels intervenant soit en établissement public ou privé ,soit en cabinet de ville. Une mission essentielle du service public sera de répondre à 2 demandes prioritaires formulées par l’U. N. A. F. A. M. :-garantir qu’il existera bien un responsable de la prise en charge dans chaque secteur de psychiatrie -assurer la participation des représentants des patients et familles dans les dispositifs de secteurs et des territoires. En conclusion ? Un cahier des charges utile pour évaluer les lois , décrets et plans en préparation.