La Grande Épopée du Rock’n’Roll est une série hebdomadaire qui veut présenter des documents de références, notamment vidéos.
Ces documents sont soit tout à fait libres de droits, soit introuvables dans des formats et des prix acceptables. Dans de telles conditions, NoiseNews.net prend la responsabilité de les publier au nom du droit à diffuser l’Histoire. Et du droit à l’information aussi, évidemment. On commence cette semaine avec l’intégralité du documentaire de 1986 de Michel Vuillermet : Dernier Pogo à Paris.
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Le documentaire est réalisé en 1986. La municipalité parisienne entame une phase « dure » en matière de politique culturelle. Le rock alternatif qui se développe depuis quelques temps déjà dans la capitale par le biais d’un réseaux associatif dynamique se voit juguler dans se efforts. Les petits bars du nord parisien qui accueillaient les concerts organisés par les associations telles que Les Barrocks sont contraints de les refuser. Ces évènement sont notamment relatés dans la chanson de Pigalle Chez Rascal et Ronan, et dans celle de La Mano Negra Plus de Bruit.
Le choix des groupes et des association présentes dans le documentaire sont le fait de son auteur. Il ne sont pas à remettre en question. Mais on peut noter la sur-valorisation de certaines formations, telles que La Souris Déglinguée, et l’impasse faite sur d’autres acteurs très importants de la période. Essentiellement les Thugs et les Wampas, mais aussi les Dogs, Parabellum ou Ludwig Von 88.
Les Wampas sont le groupe « fils » de l’association Les Barrocks. Ils sont managé par Rascal. Les Thugs sont LE groupe du Gougnaf Mouvement présenté dans le documentaire, et qui s’est fait connaitre par une compil’ qui est passé à la postérité : Les Héros du peuple sont Immortels.
Cette période précède l’arrivée des majors et la déliquescence de la scène. Le temps est à l’utopie partiellement réalisée des labels indépendants. François Hadji-Lazaro, qui montera le mythique label Boucherie Production apparait déjà dans le documentaire comme un fervent activiste, un robinet à projet. A ce propos, il est nécessaire de noter que Les Garçons Bouchers apparaissent dans leur première formation, à forte tendance redskin avec Eric Blitz au chant. Le groupe atteindra son apogée avec l’arrivée de Pierrot Sapu. Par ailleurs, Marsu, interrogé ici sur le thème des fanzines est à l’origine du label associatif Crash Disques, qui fonctionne toujours à plein régime.
Pour en savoir plus, lire sur la toile :

Nyark Nyark, Le site d’Arno Rudeboy

Une interview du Gougnaf Mouvement par Provockman (aujourd’hui connu sous le nom de davduf, ou David Dufresne)

L’Histoire des Barrocks sur le site de l’association
PS
L’association Les Barrocks existe encore et organise encore des concerts. Mais elle a aussi une descendance. Pour ne citer qu’eux, aller faire un tour sur la page myspace de la TAF à Montpellier.