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Billet de blog 30 janvier 2009

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La grande épopée du Rock'n'Roll 2 : The Year Punk Broke 1/3

Après le rock alternatif français la semaine dernière, on part pour trois semaines de révolution punk américaine.

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Après le rock alternatif français la semaine dernière, on part pour trois semaines de révolution punk américaine. The Year Punk Broke est une vidéo retraçant l’épopée de Sonic Youth en Europe durant l’été 1991. C’est au moment de la sortie de Goo. Pas chiens, les New-yorkais s’embarquent pour cette cataclysmique aventure avec leurs potes : Dinosaur Jr, Babes In Toyland, et surtout, Nirvana. Au moment où sort Nevermind. Avant l’explosion qui aura des conséquences irréversible sur la face du rock et du monde.

[Pour bénéficier d'un confort de lecture optimal avec notamment, tous les liens hypertextes, et une mise en page maitrisée, vous pouvez consulter cet article sur NoiseNews.net, son support d'origine. ]

On le sait, le rock est fait de périodes de ruptures. Il y a un avant et un après 1964-69, un avant et un après 1976-78. Il y a également un avant et un après 1991-94. C’est pourquoi il est intéressant de regarder The Year Punk Broke maintenant. Une semaine après la diffusion du Dernier Pogo à Paris. Cinq ans seulement sépare les deux films. Mais une révolution est ici en action. Une opération de revitalisation du rock dans son ensemble, la réhabilitation du psychédelisme fondu dans le plomb d’un garage-rock nourri de hardcore.

Si Nirvana reste l’emblème de cette période, le groupe n’est pas l’initiateur du mouvement. Il en est un acteur, quelques part l’aboutissement du processus, et les germes de sa destruction puisqu’il est celui par qui MTV et les radios commerciales arrivent. Et puis Kurt était vraiment beau, quand Thurston Moore [1] ou Jay Mascis [2] étaient, il faut bien le dire, fort laids. Une icône en puissance. Pour le meilleur et pour le pire.

Ce que les colleurs d’étiquettes appelleront le Grunge n’est pas un style musical, ni même vestimentaire. Ce n’est pas une philosophie de vie, ni un engagement politique. Ce n’est pas l’apologie de la drogue et de l’auto-destruction comme on a pu le présenter. Si l’on peut réduire ce magma difficilement compactable à un dénominateur commun, ce serait la volonté de débarrasser le rock’n’roll de tout ces artifices, et de le ramener à ce qu’il est au fond : un truc d’ados qui veulent s’amuser.

Alors oui, de la fête, il y en a dans le documentaire, du talent aussi. Et de l’énergie et de la sincérité surtout.

Aujourd’hui The Year Punk Broke est quasi-introuvable autrement qu’en VHS [3], et difficilement dans une version sous-titrés. Le voici dans 3 épisodes hebdomadaires de 2 fois une vingtaine de minutes.

The Year Punk Broke vostfr part 1/6
The Year Punk Broke vostfr part 2/6

P.-S.

Une version DVD du film existe, édité par We Got Power Films. Je n’ai pas réussi à mettre la main dessus.

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