Avant propos
Navré (vraiment !) mais aujourd’hui, c’est très long. Sauf que ça n’est pas sans contreparties. A la fin, en effet,
-s’agissant d’une part de LA monnaie internationale comme la monnaie que la mondialisation REQUIERT d’AJOUTER aux monnaies nationales (qui DEVRONT continuer d’exister -ceci de telle manière que LA monnaie internationale sera la monnaie des monnaies nationales des pays ; d’où, à l’échelle de l’Euroland, ce résultat que, l’€ tel qu’il existe DEVANT être TOTALEMENT refondu, les monnaies de ces pays DEVRONT être rétablies),
- s’agissant d’autre part du système des changes ABSOLUS entre la (nécessaire) monnaie internationale et les monnaies nationales,
l’essentiel aura été dit.
De sorte que, sur le sujet de LA monnaie internationale, ceci pour être ‘’concret’’, ne restera plus à ‘’Sur la monnaie’’, qu’à évoquer l’écoulement transnational des productions nationales, et à construire et faire fonctionner le système monétaire européen tel qu’il DOIT être refondé.
‘’- Ouf !’’, se réjouiront ici, tous les ‘’révolutionnaires’’ et tous les ‘’vrais progressistes’’ qui, quand ça n’est pas pour la pure et simple éradication de la monnaie, militent pour son remplacement par des ‘’Systèmes d’Echanges Locaux (c’est moi qui souligne)’’… à l’échelle de la planète (!!!!) ?
Sauf que vous connaissez le proverbe : ‘’Ne sont fondés à se réjouir que ceux qui, à la fin, ne pleureront pas’’.
LE système monétaire de l’économie internationale comme l’économie
de l’échange des productions (monétaires) nationales :
-la monnaie internationale comme la monnaie des monnaies nationales,
-le système des changes ABSOLUS
Projetons-nous dans le futur ; précisément, anticipons le temps où, ‘’notre’’ système monétaire international de marché ayant produit (et reproduit !) toutes les catastrophes qu’il ne peut que produire… et reproduire, le monde n’aura plus que cette alternative : ou bien tomber encore plus bas, ou bien, ceci non pas seulement lyriquement, ‘’changer de bases’’.
On commence ici à le savoir (cf. tout ce qui précède) : pour le monde, ‘’changer de bases’’ implique qu’il se dote d’une vraie monnaie internationale.
Quant à ce que devra être une telle monnaie, cela aussi, on commence à le savoir : entre bien d’autres choses, la monnaie internationale devra être une monnaie ajoutée (et non pas substituée[1] !) aux monnaies nationales qui aujourd’hui existent.
Aussitôt, la question sera celle de la fixation du change de cette monnaie en toutes les autres.
Soit alors ce principe que nous avons énoncé dans le précédent article de ''Sur la monnaie'' : le change de la monnaie internationale avec toutes les autres sera le résultat d’une… convention. Qui n’en conviendra (on remerciera donc les professeurs de marché de ne pas y insister lourdement !) : économiquement, LE problème de l’économie internationale étant décidément que les échanges internationaux portent sur des équivalents économiques, rien ne sera aussi ‘’problématique’’.
Si donc, ce qu’en dépit de tout cela l’on maintient, c’est que le change de la monnaie internationale en toutes les autres doit en effet être le résultat d’une convention, cela, il faut maintenant l’argumenter...
1° Concrètement, la fixation conventionnelle du change des monnaies nationales
en la monnaie internationale
A cet endroit, soit la question de savoir comment, ceci donc sur la base du principe de la ‘’conventionalité’’ de son change, la monnaie internationale ‘’sera’’ concrètement installée.
Commençons par nous placer juste avant que cette installation n’intervienne. De fait, ce sera donc encore le temps de la fausse monnaie internationale ; donc, ce sera, ou bien à nouveau[2], la calamité de la domination du $, ou bien, ceci comme aujourd’hui[3], la catastrophe de la compétition entre le $ et l’€, ou bien (ceci comme ‘’demain’’?) l’horreur de la guerre entre le $, l’€ et le Yuan[4]… , ou bien encore (ceci comme ‘’après-demain’’ ?), le casse-tête de l’impossible gestion d’une monnaie qui aura été construite comme un ‘’panier’’ de monnaies (nationales) composé en telles différentes proportions (parions-le, ‘’variables’’ !), de $, d’€, de Yuans… Et quoi qu’à cet égard il en sera, considérons cette façon (il en est au moins autant qu’il y a aujourd’hui de monnaies nationales !) de ‘’voir’’ la fixation par le marché du change de toutes les monnaies en toutes les autres.
D’abord (voyez comment, ceci depuis Bretton-Woods, le système monétaire international continue aujourd’hui de fonctionner autour du $) le marché fixe le change d’une monnaie en toutes les monnaies ; ensuite, ceci sur la base de ce change, c’est toutes les monnaies qui trouvent leur change en toutes les autres[5] ; au total, c’est donc bien par le marché que le change de toutes les monnaies en toutes les autres se trouve fixé.
Mais, voici donc venu le moment d’installer la (vraie) monnaie internationale ; concrètement, voici donc venu le temps d’ajouter la monnaie internationale (disons le Mi) au système ‘’historique’’ (= celui auquel le monde est arrivé) des seules monnaies nationales, ceci de telle manière qu’au terme de cet ajout, ce que l’on sera fondé à dire soit que, désormais, ce sera en effet sans conteste que la ‘’qualité’’ des échanges internationaux, c’est-à-dire le fait qu’ils portent ou non sur des équivalents économiques, ne dépendra plus du marché des changes[6].
Or si, ceci en partant du système actuel (système dans lequel, c’est donc à partir du changedu $ en toutes les autres monnaies que le change de toutes les monnaies en toutes les autres se trouve fixé), ce que conventionnellement l’on dit maintenant, c’est 1 Mi = 1 $, le système qui en résultera ne sera-t-il pas un système à n+1 monnaies dont, de proche en proche, le change sera, lui aussi, conventionnel ?
A CECI PRÈSqu’on aura beau faire : la construction de ce modèle étant conçue comme s’articulant en deux temps :
- celui de la détermination conventionnelle du change Mi/$ (en vertu de laquelle ce que donc on aura, c’est : 1 Mi = 1 $),
- celui de la détermination par le marché du change du $ en toutes les autres monnaies nationales qui continueront d’exister par le marché,
ce qu’en conséquence il sera impossible de ne pas convenir, c’est qu’au total, le change des n + 1 monnaies du nouveau système monétaire international continuera… d’être un change de marché !!!!
Si donc l’on prétend que, tel que nous venons de voir qu’il sera concrètement installé, le nouveau système monétaire international permettra qu’enfin le change des monnaies ne dépendra plus du marché, cela, ici, il reste ENCORE à expliquer pourquoi on pourra dire que tel sera VRAIMENT le cas !
2° Concrètement : le principe… du principe
Commençons par souligner qu’ici, ce qu’il doit en être de la vraie monnaie internationale, en particulier de ce que, dans les paiements monétaires internationaux, il doit en être du jeu de cette vraie monnaie, tout cela, nous le savons analytiquement[7] ; à cet égard, cf. : ‘’LA monnaie internationale : à l’origine de la crise de la dette (I), (II), (III), (IV)’’.
Donc,
- l’économie internationale fonctionnant avec LA monnaie internationale qui DOIT être la sienne[8],
- tous les paiements internationaux créditeurs d’un pays (ceux venant au crédit de sa Balance des Paiements –BdP dans la suite), et tous ses paiements internationaux débiteurs (ceux venant au débit de sa BdP) étant ce qu’ils sont,
là où, encore une fois analytiquement, sera mesurée, ou bien sa position globale d’emprunteur net (‘’concrètement’’, il s’agira du cas où la BdP de ce pays sera ‘’déficitaire’’ ou ‘’débitrice’’), ou bien sa position globale de prêteur net (non moins ‘’concrètement’’, il s’agira du cas où la BdP de ce pays sera ‘’excédentaire’’ ou ‘’créditrice’’) ce sera tout à la fois :
- dans les livres de la BI (on le notera bien!),
- vis-à-vis de la BI (on le notera encore bien !),
- en monnaie internationale (on le notera toujours bien !).
Ce que cela changera[9] par rapport au (dys)fonctionnement (un euphémisme !) actuel ?
Mais aujourd’hui où les monnaies ‘’sont’’ des actifs (alors qu’en réalité, répétons-le[10], elles sont des actifs/passifs), quand un pays A est emprunteur net, que donc, en face de lui, il y a un (des) pays créditeur(s) net(s), parlons ici de pays R, cela ne se traduit-il pas par le fait que, ceci alors même que A et R ont fait un échange[11] (un échange !), que donc, suite à cet échange, A et R ne peuvent qu’être à égalité, A, en outre (EN OUTRE !!!!), se retrouve… ‘’endetté’’ vis-à-vis de R[12].
Aussitôt, ce sont les dévastatrices problématiques de la Duplication de l’Endettement International des Pays (DPEI), et de la Duplication du Paiement des Intérêts Internationaux (DPII). Bref, c’est la problématique de ‘’la crise de la dette’’, sachant bien que, dans leurs frontières, ceci faisant le lit de celle-là (pas besoin d’être grand clerc pour le comprendre[13] !) tous les pays se trouvant soumis aux lois de la production monétaire (et concrètement, aux problèmes induits par l’accumulation et la suraccumulation du capital -cf. ‘’Contre le chômage comme ‘’Vérité’’ : la vérité du chômage’’), déjà, ils se trouvent inexorablement confrontés au dysfonctionnement du chômage, et bientôt du chômage massif.
‘’- Mais, dira-t-on, ceci pour en venir au ‘’principe… du principe’’ (cf. un tantinet sybillin -admettons-le- le libellé du présent point), étant entendu que ce qui est obligé est que la fixation conventionnelle du change de la monnaie internationale en toutes les monnaies nationales renverra ‘’pour l’éternité’’ au marché, comment, ceci sous cette contrainte (un authentique ‘’péché originel’’ !), arriver à concevoir que, ceci donc au motif que, cf. supra, la position (créditrice ou débitrice) des pays se lira,
1° ‘’dans les livres de la BI’’,
2° ‘’vis-à-vis de la BI’’,
3° ‘’en monnaie internationale’’,
ce qu’il pourra être dit sera que le change de toutes les monnaies en toutes les autres pourra, définitivement, n’être plus… un change fixé par le marché ?’’
Ici, ce qui s'impose est d'intégrer le facteur temps à l’analyse…
3° Dans le temps désormais découpé en périodes de durée CONVENUE :
-des taux de changes FIXES tout au long de chaque période,
-des taux de change RÉVISABLES à l’échéance de chaque période
Partons du jour j où le nouveau système monétaire international (à n monnaies nationales + la monnaie internationale) aura été installé.
Sachant qu’ici, l’hypothèse étant que c’est à partir du change conventionnel 1 Mi = 1 $, et que c’est à partir du change fixé par le marché du $ en toutes les autres monnaies nationales que, dans un deuxième temps, toutes les monnaies nationales en dehors du $ ont trouvé leur change conventionnel en la monnaie internationale, ce que l’on sait, c’est que, en dehors du change conventionnel Mi/$ (d’où, par ce change, les changes conventionnels de toutes les monnaies nationales en la monnaie internationale), tous les autres changes (ceux donc de toutes les monnaies nationales -y compris le $- entre elles) étaient des changes de marché. D’où le fait que, ce jour-là (le jour j), ce qu’en toute rigueur il faudra dire, c’est que le système de change de toutes les monnaies en toutes les autres aura encore été ‘’de marché’’.
SAUF QUE CE SERA LA DERNIÈRE FOIS !
C’est qu’à partir de ce jour j :
1° le temps des relations internationales entre les pays sera découpé en périodes dont la durée convenue sera fixée à l’avance,
2° du 1er au dernier jour de ces périodes, le change de toutes les monnaies nationales entre elles restera absolument fixe,
3° de périodes en périodes, à l’échéance de chacune d’elles, ce change (de toutes les monnaies nationales entre elles) sera révisable.
A cet endroit, la question qui se posera sera bien entendu celle des critères de cette révision...
A ce sujet, commençons par une fois encore répéter que, eu égard à tous ses paiements internationaux (créditeurs et débiteurs), c’est :
1° dans les livres de la BI,
2° vis-à-vis de la BI,
3° en monnaie internationale, ceci sur la base du change ‘’fixe mais révisable de périodes en périodes’’ (cf. immédiatement ci-dessus) entre la monnaie internationale et les monnaies nationales de tous les pays,
que la position ‘’débitrice’’ ou ‘’créditrice’’ de tout pays sera désormais mesurée.
Soit alors le cas du pays P, sachant que ce qui sera supposé soit qu’à la fin d’un certain nombre de périodes p[14], ce pays P apparaîtra comme ‘’structurellement’’ déficitaire, c'est-à-dire comme ‘’structurellement’’ emprunteur en monnaie internationale, auprès d’autres pays.
Concrètement, cela voudra dire que, par rapport à la situation actuelle (où l’endettement international des pays est dit dans la monnaie, et dans les comptes des pays vis-à-vis desquels ils sont débiteurs), c’est dans les livres de la BI (à son crédit), et en monnaie internationale que la position débitrice de ce pays débiteur P se lira. Et ‘’réciproquement’’ (et dans le même temps !), c’est toujours dans les livres de la BI (cette fois à son débit), et toujours en monnaie internationale que la position créditrice des créanciers internationaux du pays P se lira.
A cet égard, ceci pour reprendre nos notations, le pays A apparaissant comme emprunteur de l’équivalent de 100 en Mi au pays R (le reste du monde), soit, celui-ci rendant compte, en Mi, respectivement au crédit et au débit de la BI, de la constitution de la position débitrice du pays A vis-à-vis d’elle, et, symétriquement, de la constitution de la position créditrice de R vis-à-vis de la même BI , le nouveau schéma suivant :

Une première chose sera incontestable : c’est que, s’agissant de la BI en tant que ‘’comptable’’ (selon les modalités que nous venons à l’instant d’indiquer) du financement des pays débiteurs (sur le schéma ci-dessus, les pays A), ce financement étant donc assuré par tous les pays qui apparaîtront comme les prêteurs de ces pays (sur le même schéma ci-dessus, les pays R), ce que l’on pourra assurer est que son bilan ne sera jamais déséquilibré.
Cette fois signe d’une authentique révolution, une deuxième chose ne sera pas moins incontestable : elle est que, s’agissant de l’endettement des pays A au titre du financement international de leurs emprunts internationaux par les pays prêteurs internationaux (les pays R), ce que l’on pourra dire est qu’il N’EXISTERA PLUS comme endettement vis-à-vis de leurs prêteurs internationaux en la monnaie de ces pays, il N’EXISTERA PLUS QU’en tant qu’endettement en monnaie internationale Mi, et en tant qu’endettement vis-à-vis de la seule Banque Internationale BI.
La preuve ABSOLUMENT décisive de cette (authentique !) révolution ?
Or, ceci évidemment sur la base de ce que dit le même schéma ci-dessus, soit la position des pays R vis-à-vis de la BI :
- oui ou non (OUI ou NON !), le fait qu’ils auront financé les pays A ne se traduira-t-il pas par une créance à leur profit SUR la BI, ceci EN MONNAIE INTERNATIONALE ? Et une telle créance, répétons-le, EN MONNAIE INTERNATIONALE, ne signifiera-t-il pas qu’au titre de leur financement des pays A en monnaie internationale par le jeu de la BI, ces pays R auront, incontestablement, été PARFAITEMENT PAYÉS ?
A ce sujet, soit l’intéressant problème de la comptabilisation, à leur échéance, des intérêts dus par les pays emprunteurs internationaux aux pays prêteurs internationaux (ceci à raison des prêts des seconds aux premiers –et ceci 1) toujours en Mi, et 2) toujours par le débit et le crédit des comptes de ces pays dans les livres de la BI).
Evidemment, cette comptabilisation se fera selon les mêmes principes (encore une fois ceux du schéma ci-dessus) : l’en-cours des emprunts internationaux du pays A au pays R apparaissant comme étant de 100 à la date t, et ceci faisant qu’à cette date t, les intérêts dus par A à R qui lui seront facturés seront, mettons, de 10, s’ensuivra que, dans une ‘’succession’’ instantanée de trois écritures simultanées :
1) le compte de A situé au crédit de la BI sera débité de 10 par le crédit de la ‘’trésorerie’’ de A (l’endettement de A vis-à-vis de la BI à cette date se trouvera donc creusé de 10) ;
2) instantanément, ceci à hauteur de 10, la ‘’trésorerie’’ de A sera débitée par le crédit de la ‘’trésorerie’’ de R ;
3) instantanément, ceci toujours à hauteur de 10, la ‘’trésorerie’’ de R sera débitée par le crédit du compte de R situé au débit de la BI.
Le résultat en sera que l’endettement en Mi de A vis-à-vis de la Bi, et la créance de R en Mi sur la BI, tout ceci au titre du financement des emprunts internationaux de A par R seront tous deux majorés de 10 (étant bien entendu que cette ‘’double’’ majoration ne dira qu’une seule et même chose !).
Alors ?
Or, le compte de A dans les livres de la BI se trouvant débiteur (en capital et en intérêts courus –ceci selon les modalités que l’on vient de voir) du fait de ses emprunts internationaux, passons à l’apurement par lui de ce débit, c'est-à-dire, dans les termes d'aujourd'hui, au ''remboursement'', par lui, de ses dettes en capital et en intérêts résultant de ces emprunts.
Pour A, ne SUFFIRA-t-il pas d’exporter vers R (CECI AU LIEU 1° D’EXPORTER, ET 2° -c'est à dire EN PLUS !!!!- DE PAYER R AVEC LES DEVISES QUE, D’ABORD, SON EXPORTATION LUI AURA PERMIS DE GAGNER SUR R) pour qu’aussitôt,
1) R empruntant nécessairement de la monnaie internationale auprès de la BI sur la base du change ‘’fixe mais révisable de périodes en périodes’’ Mi/MR, ceci naturellement pour payer A ainsi qu’il doit l’être, c'est-à-dire en monnaie internationale (d’où, dans les livres de la BI, le débit du compte créditeur de R sur la BI à concurrence du montant de l’emprunt contracté par R auprès de la BI ; d’où la diminution de sa position créditrice sur la BI, et donc le remboursement à R de la créance de R sur la BI matérialisée par cette créance), et
2) le compte débiteur de A vis-à-vis de la BI se trouvant ‘’symétriquement’’ crédité en monnaie internationale au titre du paiement par R de son importation depuis A, la dette en monnaie internationale de A vis à vis de la BI ne se trouvera-t-elle pas réduite du montant de ce crédit ? ; étant entendu que, cette fois, cela vaudra le remboursement par A à la BI de sa dette vis-à-vis d’elle.
C’est là où l'on peut revenir à la question des ‘’critères de la révision du change (fixe pendant toute la durée de chaque période, mais révisable à l’issue de chaque période) des monnaies entre elles’’.
Qu’observera-t-on s’agissant de chaque pays à la fin de chaque période de durée fixée à l’avance, en laquelle le temps des relations économiques des pays les uns avec les autres sera désormais découpé, et ceci sur la base du change ‘’absolument fixe sur cette période’’ de la monnaie de ce pays en toutes les monnaies de tous les autres pays ?
De deux choses l’une :
- ou bien (cas n° 1) ce pays, mettons le pays P, apparaîtra comme ayant été prêteur international sur cette période,
- ou bien (cas n° 2), sur cette même période, ce même pays P apparaîtra comme ayant été emprunteur international.
Ne nous intéressons qu’au cas le plus ‘’dramatique’’, c'est-à-dire au cas n° 2, c'est-à-dire encore au cas où,
1) s’il voudra apurer sa position débitrice vis-à-vis de la BI, ce pays devra exporter plus qu’il n’importe (à ce sujet, cf. immédiatement ci-dessus, ce que nous venons de dire s’agissant du ‘’remboursement’’ par les pays emprunteurs internationaux de leur endettement international), et
2) en conséquence de sa position d’emprunteur international à l’issue de la période, celle-ci parce que, au taux de change de sa monnaie contre toutes les autres depuis le début de cette période, ce pays aura importé plus qu’il n’aura exporté, ce pays P se verra désormais condamné a, régulièrement, voir sa position débitrice vis-à-vis de la BI se creuser du montant des intérêts que sa position d’emprunteur international lui coûtera ; d’où ce résultat que, pour apurer sa position débitrice vis-à-vis de la BI, ce pays, à raison des intérêts qu’il devra payer au titre de sa position d’emprunteur international devra exporter encore plus qu’il n’a importé.
D’où la PARFAITE solution de la révision du taux de change de la monnaie de ce pays contre toutes les autres, c'est-à-dire la dévalorisation de sa monnaie contre toutes les autres. Et en effet, ce pays ne pouvant plus, dès lors, qu’importer moins, et au contraire, se trouvant dans la situation de pouvoir exporter plus, l’apurement de sa position débitrice vis-à-vis de la BI, sera quelque chose qu’il pourra plus facilement réussir.
Tel sera le Nouveau Système Monétaire International, savoir ce ‘’système’’ fonctionnant
1° avec une Banque Internationale (BI),
ET,
2° avec une (LA) vraie monnaie internationale que l’économie mondialisée requiert.
C’est là où il est possible de revenir sur le ‘’cas’’ (pendable !) de l’€ tel que, fautivement (non ?) il a été conçu, et tel qu’il peut et doit être profondément refondu.
Sauf que d’abord, il nous faut traiter de ''l’écoulement transnational des productions nationales'' ; et sauf que, cela (je pense que vous en serez d’accord), ce sera pour la prochaine fois !
JT
[1] A cet égard, cf. l’éloquent exemple de l’€.
[2] Ainsi qu’à la date où ceci s’écrit le pronostiquent les ‘’experts’’.
[3] Demandez aux millions de travailleurs américains et européens qui, à la date d’aujourd’hui, continuent (et n’ont pas fini de continuer) de ‘’pointer’’ au chômage !
[4] Ce qui est promis à la Chine n’est-il pas que, ‘’demain’’, elle sera ‘’la première puissance économique’’ ?
[5] Ici, bien entendu, le lecteur/la lectrice auront reconnu la façon dont aujourd’hui, le change de toutes les monnaies les unes dans les autres se trouve déterminé.
[6] Sur cet aspect des choses, cf. tous les précédents articles de ''Sur la monnaie''.
[7] Et non pas simplement au comptoir du ‘’Café du Commerce’’, ou (vivons avec notre temps !), ‘’sur Internet’’, c'est-à-dire sur ‘’l’agora’’ du premier site interactif, voire ‘’participatif’’, venu.
[8] Notre propos n’étant pas ici de réécrire ''Sur la monnaie'', contentons-nous de rappeler que, comme toutes les monnaies nationales, cette monnaie sera un actif/passif ; quant à sa circulation, rappelons qu’elle requerra l’installation d’une Banque Internationale (une BI).
[9] Et à la vérité, révolutionnera…
[10] Encore et toujours, cf. tous les précédentes articles de ''Sur la monnaie''.
[11] Très clairement, A et R ont échangé, le premier un (des) ‘’Je Vous Dois’’, le second un (des) ‘’Je Vous Dois de pouvoir vous dire que vous me devez’’. Sur ce point précis, cf. ''LA monnaie internationale : à l'origine de la crise de la dette (III)''.
[12] Celui-ci, quant à lui, se retrouvant ‘’créancier’’ de A.
[13] Sachant que si l’on veut le comprendre comme un grand clerc peut le comprendre, on peut toujours se reporter au billet : ''Contre le chômage comme ''Vérité'' : la vérité du chômage''.
[14] Sachant qu’évidemment, ce qui pourra tout aussi bien être décidé, c’est que la révision du change des monnaies se fera à la fin de chaque période p.