Jean TRAMUSET

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Sur la monnaie

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Billet de blog 8 novembre 2014

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''Sur la monnaie'' : le retour (II)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Avant-propos

Répétons-le sans craindre de lasser le lecteur/la lectrice : le but de ‘’Sur la monnaie’’ est de prouver et faire comprendre que, dans nos économies, les biens existant avec un prix dès AVANT qu’ils arrivent sur le marché (ceci étant un FAIT que chacun peut EXPÉRIMENTER, et ce fait étant la PREUVE qu’en économie dite ‘’de marché’’… ÇA N’EST PAS LE MARCHÉ qui fait l’économique -d’où la conclusion que, ‘’vendues’’ par leurs concepteurs comme permettant de sortir le monde de la crise ou bien par l’encadrement des marchés –la stratégie de ‘’la gauche’’, ou bien au contraire en les ‘’libéralisant’’ –la stratégie de ‘’la droite’’, TOUTES les politiques économiques qui sont aujourd’hui proposées à l’humanité sont en réalité NULLES et NON AVENUES !),

1° il y a INSTANTANÉITÉ du circuit de la monnaie (dès qu’elle est émise par les banques, la monnaie est reprise par elles),

2° la monnaie étant portée par les revenus que la production a formés entre les mains de ceux qui en ont été les ‘’agents’’ (les titulaires de salaires et les titulaires de profits), nécessairement, ceci répétons-le AVANT même que le marché ne fonctionne, il y a tout autant INSTANTANÉITÉ du circuit des revenus : au moment même où ils sont perçus par ceux qui en deviennent les titulaires, les revenus formés à raison de la production des biens (avec un prix, ceci avant marché) sont… DÉPENSÉS !

Ce que sur ce dernier point on peut dire est que tout découle de la (véritable) nature de la  monnaie :

  • la monnaie est l’instrument de la ‘’prisée’’ (sur ce terme, cf. Le Petit Robert) du produit nouveau, donc ce au terme de quoi, le produit nouveau existe immédiatement (encore une fois, dès avant marché !) comme produit de tant d’€ (ou de tant de $, de Yuans…) ?

  • alors (cf. le 2ème article de ‘’Sur la monnaie’’) cette prisée requérant le débit/crédit des ‘’Banques’’, celui-ci impliquant le débit/crédit des ‘’Entreprises’’ et le débit/crédit des ‘’Titulaires de revenus’’ (sur ces deux point précis, cf. en particulier le schéma n° 1 de l’article précédent  de ‘’Sur la monnaie’’), en effet, il y a bien instantanéité du circuit de la monnaie.

    Quant à elle, l’instantanéité du circuit des revenus est la conséquence directe de l’instantanéité du circuit de la monnaie.

    Sauf que, pour l’heure, là où l’instantanéité du circuit de la monnaie nous a conduits, c’est à la seule connaissance de… ce que NE PEUT être le ‘’contre-circuit’’ que, nécessairement, le circuit de la monnaie implique.

    D’où l’objet de l’article d’aujourd’hui…

     

    Le circuit de la monnaie et son contre-circuit :

    non pas l’un CONTRE l’autre, mais l’un PAR l’autre

     

    Soit le circuit instantanément clos de la monnaie (des ‘’BANQUES’’ aux ‘’BANQUES’’ en passant par l’ ‘’ECONOMIE MOINS LES BANQUES’’ –dans les deux schémas de ‘’Sur la monnaie : le retour (I)’’ : l’ensemble  {E/T}) ; d’abord, le ‘’contre-circuit’’ de la monnaie ne semble pas ne pas pouvoir être l’ ‘’inverse’’ de ce circuit. Or, une telle conception est totalement incohérente.

    Rappelons-le, la production c’est (par le circuit de la monnaie instantanément fermé sur le pôle B des ‘’BANQUES’’) la monétisation des ‘’rapports de production’’ entre E et T.

    Si donc, dans la production, le ‘’contre-circuit’’ de la monnaie est conçu comme l’inverse du circuit de la monnaie, cela signifie que, dans la production, ce que le circuit de la monnaie produit (ou monétise), cela, en même temps, il le produit (monétise)... à rebours !. Si l’on veut bien accepter une telle formulation, cela signifie donc que, en même temps, ce qui se trouve produit (monétisé) se trouve… ‘’dé-produit’’ (‘’dé- monétisé’’) ! ; bref, cela signifie que, dans la production même, celle-ci étant, en même temps, positive et négative, la production ne peut qu’être... NULLE ! 

    Comment dès lors en douter : dans la production, le vrai contre-circuit de la monnaie ne peut pas être son circuit inverse.

    Ce qu’il faut dire est donc que :

  • le circuit de la monnaie s’ouvrant et se fermant sur le pôle B, c'est-à-dire en dehors de l’ensemble {E/T} (cet ensemble pouvant en effet être caractérisé comme celui de l’ ‘’ECONOMIE MOINS LES BANQUES’’), nécessairement, c’est précisément sur {E/T} que le contre-circuit de la monnaie devra s'ouvrir et se fermer ;

  • d’un autre côté, le contre-circuit de la monnaie devant sans la moindre ambiguïté affirmer la production nette (et non pas, serait-ce aussi peu que ce soit, risquer de la contredire), c’est non moins nécessairement qu’il devra aller dans le MÊME sens que celui de la monnaie : c’est le schéma n° 1 ci-dessous.

    min-12

    Schéma n° 1

     

    La chose est claire (non ?) : évidemment, le (vrai) contre-circuit de la monnaie n’est pas la négation du circuit de la monnaie ; en réalité, le circuit de la monnaie et son contre-circuit sont dans un rapport tel que le second est l’ ‘’affirmation’’ ou la confirmation du premier.

     

    Ici vous savez quoi ?

    Eh bien que, maintenant, ce qui est possible, c’est (enfin ! -sur cet aspect des choses, cf. le début du prochain article) d’accéder à une compréhension de la production qui soit VRAIMENT… compréhensible ! : la production, ça n’est pas un ÉCHANGE (c'est rigoureusement impossible) ; la production des biens (avec un prix, ceci dès avant que le marché ne fonctionne) c’est, monétisé par l’INSTITUTION des ‘’BANQUES’’, le CHANGEMENT du travail en son produit.

    C'est ce que, pas à pas, nous verrons la prochaine fois. 

    JT

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