Avant-propos
Longtemps, après qu’après la publication d’un deuxième article, j’eus décidé de cesser de nourrir l’édition ‘’Sur la monnaie’’ que je venais de lancer (à l’époque –début 2012- n’entrait-on pas dans la dernière ligne droite de la ‘’présidentielle’’ ? ; et, pour les ‘’révolutionnaires’’ de l’époque, préparer la révolution du capitalisme n’avait-il pas que ce sens : relayer les ‘’tous pourris !’’ de qui vous savez ?) cette édition, j’ai espéré que, interpelé-e par la nouveauté (non ?) de son propos, quelqu’un-e (ne sommes-nous pas sur Mdpt, c'est-à-dire là où, quand on pense, ben forcément, on le fait autrement) allait me demander de la relancer.
Vous savez quoi ? Eh bien cela, aujourd’hui, je ne le pense plus.
Or, étant décidément entendu que,
1° vu là où l’humanité en est, ce qui est VITAL, c’est que le capitalisme soit VRAIMENT révolutionné,
2° dans ‘’capitalisme’’, il y a ‘’capital’’,
3° pour qu’il y ait du ‘’capital’’, encore faut-il qu’il y ait de la monnaie,
la conclusion n’est-elle pas que, si l’on veut avoir la moindre chance de VRAIMENT révolutionner le capitalisme, le PRÉALABLE est de savoir ce que c’est que la monnaie ? ; et la conclusion de cette conclusion, qu’aujourd’hui, quoi que je puisse me représenter quant à ce que, sur Mdpt, il est opportun ou non de dire, je DOIS relancer ‘’Sur la monnaie’’ ?
Cela étant dit…
Navré pour les impatient-e-s, mais, commençant, avec un dessin, par revenir rapidement là où j’avais laissé ‘’Sur la monnaie’’, c'est-à-dire à ‘’l’instantanéité du circuit de la monnaie’’ (à peine créée par les banques la monnaie est reprise par elles –eh ouais !), l’article d’aujourd’hui ne sera seulement qu’un premier pas. C’est qu’abordant ‘’l’instantanéité du circuit des revenus’’ (à peine gagnés par ceux qui concourent à la production, NÉCESSAIREMENT, les revenus –salaires ET profits- se trouvent immédiatement dépensés) savoir le plus ‘’difficile à comprendre’’ de ‘’la production monétaire’’ (cette dernière, ne nous lassons pas de le répéter –à ce sujet, cf. le 1er article de ‘’Sur la monnaie’’- s’entendant comme L’ALTERNATIVE –la SEULE vraie !- à l’économie par le marché) impossible que cette question soit traitée ‘’par-dessus la jambe’’.
Au total, la DÉMONSTRATION de ‘’l’instantanéité du circuit des revenus’’ ne prendra donc pas moins de 4 articles de ‘’Sur la monnaie’’.
Naturellement, l’ « objection » (« massue » !) à ces 4 articles sera la suivante : ‘’le capitalisme fonctionnant ainsi que la « véritable » nature de la monnaie COMMANDE qu’il fonctionne (c'est-à-dire de telle manière que, « toujours », à l’issue de toute nouvelle période de production, toute la monnaie émise par les banques « doit » être vue comme leur revenant « instantanément » –telle est en effet ce qu’impose l’instantanéité des circuits de la monnaie et des revenus’’), la conclusion ne DOIT-elle pas être que le capitalisme… NE peut PAS être en crise !!!!’’ ?
Sauf qu’évidemment, voyez le lamentable état du monde, tel n’est ABSOLUMENT pas le cas : que, dans le capitalisme tel qu’il ‘’fonctionne’’ aujourd’hui, savoir de telle manière qu’à la fin de TOUTE période de production, le produit, FONCTIONNELLEMENT !, se trouve monétisé par un flux-reflux instantané de monnaie au débit ET au crédit des Banques, cela n’empêche EN RIEN que la production puisse être une production de sous-emploi, ni surtout que, les contradictions du système ne pouvant que s’additionner dans le temps, le sous-emploi NE puisse QUE devenir MASSIF. Ce sera LA conclusion de ‘’Sur la monnaie’’.
Pour moi, le temps sera venu de lancer une nouvelle ‘’édition’’, celle traitant de la VRAIE crise du capitalisme.
1 - Le circuit instantané de la monnaie (rappels)
Soit l’enseignement des deux précédents articles de ‘’Sur la monnaie’’, articles auxquels, évidemment, le Lecteur/la Lectrice peut se reporter à loisir : instrument de la monétisation ou (en très bon français) de la ‘’prisée’’ (sur ce mot, cf. Le Petit Robert) de toute nouvelle production, la monnaie, à ce titre, est ce qui, en circulant INSTANTANÉMENT du débit au crédit du bilan des Banques (donc des Banques aux… Banques !) en passant par les Entreprises et par les Titulaires de revenus (respectivement les trois pôles B, E, T du circuit économique) dit le prix (x €, ou de y $, ou z Yuans, ou r Roubles…) de ce qui, au terme d’une quelconque période de production, doit être vu comme le produit P des rapports de production de E et T sur cette période.
Graphiquement, cet enseignement peut être représenté de la façon suivante :
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Schéma n° 1
Sauf que la monnaie est portée par les revenus.
Aussitôt, l’instantanéité du circuit de la monnaie commande l’instantanéité du circuit des revenus : à peine formés en salaires et en profits au bénéfice de ceux qui en deviennent les titulaires à l’issue de la production, les revenus sont INSTANTANÉMENT dépensés par eux.
Bref, ce que commande l’instantanéité du circuit de la monnaie, c’est ni plus ni moins que l’INANITÉ de l’économie par le marché ! ; et donc l’INANITÉ de TOUTES les politiques qui, pour sortir de la crise, préconisent de ‘’libéraliser’’ ou au contraire de ‘’contraindre’’ (voire éradiquer) les marchés !
Que, dans ces conditions, ‘’Sur la monnaie’’ se lance maintenant dans la (très) minutieuse DÉMONSTRATION de l’instantanéité du circuit des revenus, nul doute que tous ceux et toutes celles qu’elle intéresse le comprendront.
2 - L’ instantanéité du circuit des revenus
Le circuit (instantané) de la monnaie : la question de son ‘’contre-circuit’’
Peut-on sérieusement dire que lorsqu’elle produit (un nouveau produit P), une économie (là-dessus, cf. le précédent article de ‘’Sur la monnaie’’) ne produit que… des prix ? N’est-il pas certain ‘’au contraire’’ que le produit nouveau n’est pas simplement une forme ou un contenant (ce qu’est précisément un prix), mais aussi, substantiellement et concrètement, un contenu ‘’réel’’ ?
Certes…
Repartons donc du circuit instantané de la monétisation par les ‘’BANQUES’’ des rapports de production entre E et T ; nécessairement, ce circuit implique un ‘’contre-circuit’’, c'est-à-dire un circuit dont, a priori, le sens doit être l’inverse de celui du circuit de la monnaie ; sinon, comment comprendre que, B émettant la monnaie sur… lui-même (elle lui revient instantanément), il l’émette en obligeant, ceci unilatéralement, E (qui lui-même –non moins unilatéralement –obligera T, celui-ci, toujours unilatéralement, obligeant B) ?
Précisément, le ‘’contre-circuit’’ de celui de la monnaie qui, réciproquement, oblige B vis-à-vis de T, T vis-à-vis de E, et E vis-à-vis de B, permet de le faire.
Sur le modèle du schéma précédent (n° 1), c’est le schéma n° 2 :
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Schéma n° 2
A ceci près que, dans cette conception du ‘’contre-circuit’’ (en grisé) de la monnaie (le circuit rouge)… tout est encore ‘’à faire’’… Ainsi, soit la 1ère et la 2ème étapes du circuit de la monnaie (numérotées 1 et 2) c'est-à-dire, respectivement, les 2ème et 1ère étapes de son ‘’contre-circuit’’ (numérotées 1’ et 2’) ; si ‘’intellectuellement’’, on peut comprendre que, deux à deux, la 1ère étape du circuit de la monnaie et la 2ème étape de son ‘’contre-circuit’’ d’une part, la 2ème étape du circuit de la monnaie et la 1ère étape de son ‘’contre-circuit’’ d’autre part, ‘’s’expliquent’’ l’une par l’autre, concrètement, il en va tout autrement : encore une fois, B retrouvant instantanément la monnaie de la monétisation par lui du produit nouveau, pourquoi, concrètement, s’ ‘’embarrasserait’’ -il en créant, sur lui-même, et sur {E/T} des obligations qui, de surcroît… n’en sont pas ! : le contre-circuit de la monnaie étant pris en compte, les obligations qui sur B, et sur {E/T} résultent du circuit de la monnaie, ne sont-elles pas, immédiatement… compensées par des droits équivalents ?
Qu’en est-il donc véritablement du ‘’contre-circuit’’ de la monnaie ?
Venant après le ‘’saut’’ de l’instantanéité du circuit de la monnaie, un nouveau ‘’saut’’ doit donc maintenant être fait…
Il le sera dans le prochain article de ‘’Sur la monnaie’’.
JT