#5 - Dalida / A league of their own / Femmes contre la prison
Pour les fêtes de fin d'années, le collectif Inverti·e·s propose une série de trucs à voir, à écouter, à lire, qui ont fait et font notre formation politique. C'est notre cadeau à nous, un billet par jour jusqu'au 25 décembre ! Deuxième épisode.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
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A league of their own, 2022, Abbi Jacobson et Will Graham
avec Abbi Jacobson, Chanté Adams, D’Arcy Carden
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C’est la série lesbienne qu’on n’attendait plus. Si vous ne l’avez pas encore regardée, il faut absolument le faire ! L’histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale aux États-Unis, en conséquence du départ de nombreux hommes pour le front, une ligue féminine de baseball est montée, et "les Peaches" est l’une des équipes. C’est un remake du film de 1992 du même nom, mais cette fois réaliste (parce qu’il y a des lesbiennes).
Pourquoi on la regarde ?
Ça parle du sexisme qu’ont vécu les sportives, les obligations à se faire draguer, mais aussi les injonctions à porter du maquillage, à jouer en jupes, et autres joyeusetés.
C’est une série qui traite du racisme et des questions de classe : à travers le personnage de Maxine jouée par Chanté Adams, celle-ci est refoulée des Peaches, car la ligue féminine était blanche. Pour intégrer, la ligue des joueurs noirs mais masculine, elle devra prendre un travail à l’usine.
C’est une série qui montre la vie des LGBTI des années 40 : on y voit des butch, des fems, des trans, des bars clandestins et la répression intense de l’époque (oui faut sortir parfois les mouchoirs)
Plusieurs épisodes sont réalisés par Jamie Babbit, l’incroyable réalisatrice du film But I’m a Cheerleader.
Enfin, on pourra entendre à plusieurs reprises le terme “invert” utilisé (en tout cas dans la VO), ce qui vous l’avez compris est le mot anglais pour inverti.e, ça tombe bien c’est ce qu’on est !
On connaît trop bien la chanson Last Christmas du groupe Wham! composée entre autres par l’iconique George Michael en 1984. Tube incontesté des fêtes de fin d’année, on vous propose cette fois-ci d’écouter l’adaptation d’une muse des inverti·e·s : DALIDA.
Peut-être que cette version ne vous fera pas plus aimer cette chanson, mais elle vous permettra à coup sûr d’avoir une alternative dans votre playlist des fêtes !
En bonus : cet article du Figaro (ne vous habituez pas, ça ne sera pas souvent) qui raconte comment cette chanson de Noël a bien failli être une chanson de Pâques et s'appeler Last Easter. Et n'oubliez pas, comme on le crie en manif : "Dalida, Dalida : était une Antifa !"
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Pour elles toutes : femmes contre la prison, 2019, Gwenola Ricordeau, Lux Editeur
Dans cet essai, Gwenola Ricordeau s’attaque à l’angle mort d’une partie du féminisme qui voudrait que,
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pour protéger des violences sexistes et sexuelles, on ait besoin de plus de répression. Mais ce qui est vraiment intéressant dans cet essai, ce n’est pas tant de dire que la prison ne résout rien, mais qu’elle est dans le continuum punition-répression-police-justice, et donc qu’elle fait partie du problème. Elle permet aussi de battre en brèche l’idée que la fin de la prison serait “une utopie” et propose des pistes de réflexions pour l’ici et le maintenant qui nous paraissent plus que pertinentes. Et si vous avez déjà lu et adoré Pour elles toutes, vous pourrez lire Crime et Peines qui revient sur des textes importants de l’abolitionnisme pénal en attendant avec impatience la sortie en janvier de 1312 raisons d’abolir la police, ouvrage qu’elle a coordonné.