
"Liaisons dangereuses", sombre et romantique, comme le film. Mais point de Valmont et de Marquise de Merteuil, ici, plutôt des Beate Bartel (d'"Einstürzende Neubauten"), Chrislo Haas (membre occasionnel de "D.A.F.") et Krishna Goineau. Auxquels s'ajoutent, ponctuellement, Anita Lane (du groupe australien "Nick Cave and the Bad Seeds") et Hideto Sasaki.

Encore un groupe de Düsseldorf aux sonorités robotiques. C'est l'histoire d'un trio de cold wave allemand qui est parvenu, avec un seul album, à marquer la neue Deutsche Welle en 1981.

Sur leur unique album figure leur single "Los Niños del Parque", qui eut une influence déterminante sur la house américaine (Chicago, Detroit). Il faut dire que le style était novateur, qui balançait des rythmes électros durs et carrément futuristes pour l'époque.
Sur certains aspects, "Liaisons dangereuses" rappelle D.A.F. Même côté provocateur. Même voix essouflée du chanteur. Même mélange entre humour noir et textes (faussement) naïfs et poétiques. Comme dans "Etre assis ou danser" (à écouter ici): "C'est l'histoire d'un garcon qui ne pouvait plus s'arrêter de danser (...) Ses parents l'avaient prévenu (...) C'est l'histoire d'un garcon et bien sûr il finit par crever, c'est normal aujourd'hui".
A un détail près. Le groupe chante en français et en espagnol, à la manière de "Stereo Total" aujourd'hui, qui mêle français, allemand, anglais et italien.
Autre single, "Mystère dans le brouillard":
Un groupe kitsch et culte qui a encore de quoi faire danser au fond d'une cave aujourd'hui...
A regarder: leur site officiel.