Quel avenir pour ce mur virtuel, le "Fanghuochangchen" en chinois ?
Combien de temps la censure du gouvernement chinois pourra-t-elle tenir ? Aussi peu que la ligne Maginot ? Aussi longtemps que le mur de Berlin ?

Mais comme pour tout ouvrage de maçonnerie, aussi moderne soit-il, la fragilité de l'édifice réside dans ses failles. Et malgré toute l'intelligence consacrée à tenter de faire de chaque citoyen chinois un agent de surveillance (dont les trolls qui sévissent sur les commentaires des articles d'"Aujourd'hui la Chine" sont une des caricatures les plus abouties), ces failles se multiplient encore plus vite, - au gré d'évolutions technologiques au rythme effréné -, que leur rebouchage groupé à grand renfort de chapes de plomb.
Dernier exemple en date : l'impossibilité à peine quelques jours après son ouverture, d'accéder depuis le territoire chinois au site allemand "Berlin Twitter Wall".
A l'origine, un "mur virtuel" comme on en voit se multiplier sur la toile, à l'initiative de l'organisation "Kulturprojecte Berlin", dans un but de commémoration de l'anniversaire de la chute du "mur réel" de Berlin . Très vite et contre toute attente, ce sont les contributions chinoises qui se font les plus nombreuses, pour protester contre la censure imposée par le "Great Firewall". A tel point que le site propose un espace dédié aux contributions en langue chinoise. Et que depuis lundi soir, l'accès au site est impossible en Chine.
Encore une faille de rebouchée certes... mais sous la lumière de projecteurs de plus en plus nombreux. Et dont le nombre, il faut l'espérer pour la Chine, ne cessera de croître, à partir de la faible lueur des "allumettes" des internautes chinois et de l'éclairage encore trop discret des médias occidentaux.
Pour plus d'information, voir ce post sur le blog "Twitterrien", cet article de "20 Minutes", ou celui-ci de "l'Expansion".