pierre guerrini

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Tibet

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Billet de blog 2 février 2022

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Nouvel-An chinois ! Le Tigre d'Eau

Fête du Têt ! Nouvelle Lune & Nouvel An Chinois ! ... Le Tigre d'Eau ouvre un œil, à lui de jouer ...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Que le Tigre d'Eau du Nouvel An Chinois amène prospérité, santé, paix et liberté à tous et à chacun, chacune.

Sous les eaux calmes du grand lac entouré d'une chaîne de montagnes enneigées aux lignes de crêtes hérissées de pics acérées un tigre songeait aux océans et sous ses paupières closes défilaient les immenses vastitudes mouvantes et salées dont il ressentait qui lui tiraillait l'échine, l'appel.

L'on raconte qu'une nuit de nouvelle lune, il y eût comme un grand bruit indescriptible qui éclaboussa chaînes, haut-plateaux jusqu'aux étoiles en leur firmament et qu'en quelques bonds une gigantesque forme féline d'or et de lumière franchit les espaces insondables des rêves des mondes endormis pour disparaître comme bu par ces mêmes immensités océanes au roulis incessant qui lui agitait les paupières.

Combien d'éons sertirent cette nuit et quelles constellations y furent conviées ...

Quelques nomades, dont certains à la renommée excellente et aux qualités inouïes dont l'oreille de l'esprit percevait les souffles et les rumeurs passés recueillis et conservés dans des anfractuosités du temps, se firent entre eux la remarque que l'eau du lac auprès duquel ils avaient bivouaqué leur semblait quoique aussi douce, légère, claire et rafraîchissante que la veille, étrangement , mystérieusement presque salée.

la chose fut évoquée plus tard par ces mêmes au coin du feu dans un village où ils firent halte et qu'hospitalité leur fût offerte.

Autour du grand lac aux paisibles eaux bleues entourées d'une chaîne de très hautes montagnes aux sommets enneigés, des cortèges colorés de femmes, d'hommes et d'enfants circumambulent comme dans une immuable intemporalité scandée de chants psalmodiés en contrepoint d'une musique qui évoque le grondement de la terre qui vibre, du tonnerre qui gronde, de la forêt qui ondule sous le souffle du vent, de l'eau qui ruisselle, de l'oiseau qui crie, et des montagnes qui en répercute l'écho infini ... de cette musique sacrée qui tiraille l'échine des hommes et des femmes et enfants et qui fait légèrement frémir, comme frissonner la surface endormie du miroir de lumière du grand et si vaste lac ... aux célestes intensités et reflets insondables.

Illustration 2

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