pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Billet publié dans

Édition

Tibet

Suivi par 59 abonnés

Billet de blog 6 novembre 2013

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Si après ça, vous ne haïssez pas les chinois, vous avez atteint l'état de Bouddha

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

                                   

                                                  

Yama Dharmaraja  - Tibetan: shin je cho gyal.  English: the Lord of Death,  King of the Law -  protector of the Vajrabhairava (Yamantaka) cycle of tantras.

Invraisemblable cruauté envers les animaux d'une foule de sauvages chinois qui, si elle ne fait pas honte au monstrueux dragon rouge sang du meurtre continuel de tout ce qui n'est eux, eux, être-monolite-monstre-insubmersible, de ce qui n'est pas Han, de ce qui est différent, d'en somme et surtout, et par dessus-tout,  de tout ce qui est sans défense. Un tweet récent faisait état du début de bruissement d'un début de considération d'autorités chinoises locales - et donc, forcement nationale - et d'un possible dialogue escompté de ces mêmes Hans avec certains opposants musulmans qui étaient passé à l'opposition armée, à une opposition radicale et fortement détonante, explosive.  Que d'aucuns auxquels ces gens ne siéent guère appelleront terroristes.

Toujours est-il qu' après quelques attentats perpétrés, ici et là, la sourde oreille du dragon rouge semble enregistrer des oscillations, consécutives probablement au retentissement des explosions, et , pour en tamiser l'effet de souffle qui se pourrait engendrer de redoutables pandémies sur toute la surface de ce pays aux populations tenues sous le boisseau de la terreur étatique, et, une fois diligemment retransmises au cerveau de la bête antédiluvienne, ces informations semblent avoir amener le pouvoir à esquisser un semblant d'attention bienveillante à l'égard de ces populations en souffrance, peut-être, mais, qui, surtout, le font savoir, et, ce fort bruyamment.

Il n'est pas question pour le pouvoir de pékin d'ouvrir un second front qui ouvrirait l'espace de la revendication à d'autres, sinon, à toutes les minorités écrasées, meurtries, dont les membres les plus influents subissent incarcérations et tortures,  un second front qui fasse le pendant au premier front, le front de l'opposition non-violente, de la double opposition non-violente et, du peuple tibétain à l'intérieur du Tibet-occupé, et du Dalaï-lama, Tenzin Gyatso, 14 em du nom, comme du gouvernement du Tibet en exil sous la direction démocratique de Kalon Tripa Lobsang Sangay, comme de tous les tibétains en exil, et, au travers du monde, de l'opposition de populations entières de tous les pays  de la planète devant cette dictature au pouvoir économique  - et bientôt militaire, n'en doutons-pas, mais alors il sera, sinon trop tard, il sera bien tard -  au pouvoir, donc, économique qui broie et écrase la moindre des velléités de nos gouvernants élus, et, sans panache,  sans panache aucun, ne serait-ce que d'aborder le sujet.

Le sujet. Le sujet qui fâche. Le sujet qui met à mal  promesses, contrats et investissements. On appelle investissement la soumission économique et donc politique de la France à la Chine. Il en va de même avec tous les pays qui traitent avec le dragon. Hors tous les gouvernants, il en est de moins lâches, mais peut-être la raison en est-elle qu'ils n'ont pas le même passé historique que notre glorieuse patrie qui sut, si bien, un temps, un temps seulement peut-être, mais un temps néanmoins, qui sut si bien,  en des temps pas si anciens que ça, s’accommoder de l'occupation et courber l'échine, et encenser le tyran et maitre.

Peut-être serait-il bon de réfléchir à cette jouissance-masochisme qui traine siècle après siècle dans l'inconscient collectif de ce pays, et ressurgit de temps à autre, nous y sommes,  alors que tous le croyaient, le crurent longtemps, définitivement dissipé  - hors donc, tous les gouvernements, avec la nuance faite précédemment, courent, ventre à terre, délestés de toutes illusions, et  à qui-mieux-mieux nach Pékin, nach Beijing, frétillent à l'avance à l'idée de pouvoir conclure avec les chinois, arracher l'investissement qui, à terme, fera le malheur et la ruine des populations qui les ont élus, la ruine et le malheur de leur propre pays, de leur nation, de la patrie de leurs enfants. Ils en reviennent vassalisés, mais contents, les bras chargés de victuailles, et les leurs les applaudissent.

N'en fut-il pas de même lors du retour de Daladier, du Président Daladier qui, parce qu'il venait,  honteusement, et, donc, en toute conscience, de pactiser, avec Hitler, fut accueilli comme un sauveur par des foules en liesse et surtout soulagées que le spectre de la guerre se fut ainsi éloigné.  Éloigné est bien le mot. Moins d'un an plus tard, c'était la mobilisation générale, l'appel sous les drapeaux et la guerre.

Autres temps et mêmes mœurs.

Alors que le Président Hollande, tout juste élu, n'était pas encore officiellement entré en fonction, les chinois étaient déjà là, les chinois, et bien d'autres, mais les chinois étaient déjà là, déjà là et reçus. C'est l'ampleur de la chose qui effraie, l'ampleur de ce Munich permanent, disséminé sur toute la surface du globe comme autant de petits champignons funestes et mortels, de petits champignons qui voient le jour partout en même temps, en ce début d'automne des relations internationales et de la paix mondiale.

Le tweet précédemment en question, suite, donc,  à l'exemple de la résistance armée des chinois de confession musulmane contre la dictature, en concluait  que le seul langage qu'entendent les chinois est celui de la force.

Alors, ne faudrait-il pas réfléchir à l'option, à cette option qui n'en est pas une, à ce choix, à ce choix  qui n'en est pas un, puisse ce non-choix, cette non-option est une évidence, qu'elle résonne non seulement comme un résultante, comme une une évidence qui, non seulement, découle naturellement du Bouddhisme et de sa pratique, mais lui est con-substantiellement liée,  ne faudrait-il pas donc, au vu de la catastrophe tibétaine, interroger cette ligne médiane, la voie du milieu, cette voie du milieu,  cette ligne, voie choisie par le Dalaï-lama.

Si elle lui a ouvert le chemin du cœur et celui de la sensibilité de populations entières répandues sur toute la surface de la planète, si son action-sainte a sauvé le bouddhisme Tantrique Tibétain de la destruction, et,  si ses bienfaits se répandent ainsi sur les fonds baptismaux de pans entiers de populations de tous les âges et de toutes les origines qui savent en bénéficier pour, en écho, et, comme par effet de boomerang, en reverser tout autour d'eux, les dividendes de bonheur et de sagesse accumulée, ne faudrait-il, néanmoins pas, tel le Phurbu, poignard rituel,  qui s'abat et tranche les liens qui enserrent l'être dans des contradictions qui lui sont néfastes à force d'être par trop imbriquées dans l'ignorance de liens tissés en d’indémêlables complexités, ne faudrait-il trancher net dans la tradition, et opter, en face d'un ennemi, qui, funeste et se veut mortel, n'entend que le langage de la force, opter pour une méthode,  qui, sans renier la tradition, revête l'aspect peut-être salvateur d'une stratégie, si l'on en croit l'exemple,  loin d'être abouti mais à suivre, de la résistance musulmane, plus immédiatement, favorable.

Ce peut être un art que de faire la guerre, et savoir la gagner sans la faire est certainement un plus grand art encore, mais c'est en même temps et chemin faisant une gageure absolument vertigineuse. Proprement terrifiante. Et les chinois qui la font au reste du monde ne sont-ils pas les premiers au monde à avoir écrit le premier traité de stratégie militaire. Il s'appelle " L'art de la guerre " et remonte à des temps immémoriaux qui doivent folâtrer aux alentours des VI e siècle avant J.C.

                                       tibétain phur ba                     Phurbu            Sanskrit kila

Scènes abominables, scènes d'horreur absolue  où deux chiens, deux magnifiques chiens de race, deux mastiffs tibétains, dont un plus jeune suivait le plus vieux, sont battus à mort dans la rue par une foule qui rit, parmi laquelle une vingtaine de policiers et une quarantaine de gardes de sécurités. Les deux chiens ont eu le tort, la malchance pour eux fatale, de se retrouver en si mauvaise compagnie, au mauvais moment, au mauvais endroit.

Les deux Mastiffs Tibétains, par ailleurs très recherchés par les chinois très fortunés, qui appartenaient à un villageois et l'aidaient à garder son troupeau de moutons, se promenaient tranquillement et tout innocemment entre leur village et la ville voisine de  Shijiazhuang,  une ville dans la province de Hebei au  nord de la Chine où les grands chiens sont interdits.

Ils ont faits très vite l'objet d'une chasse, d'un jeu atroce, cruel. Apeurés et terrifiés ils cherchent à fuir, à se protéger,  à se mettre à l'abri. Ils seront achevas à coups de bêches, l'une se brise dans ce qu'on devine la fureur des coups assénés contre ces bêtes inoffensives.  Jets de pierre, coups de bâtons, de bêches. Armes à feu.

Le chien est matraqué à coups de bêche.

" Le dogue du Tibet a réussi à se cacher dans une tente qui recouvrait certains matériaux de construction , mais il a été découvert et chassé avec des pierres, et une fois à l'air libre, il a également été frappé avec des pelles et tué. "

 Le chien de couleur brune avait tenté de se cacher dans des herbes, mais repéré par la police. Six coups de feu, un policier lui vide dessus son barillet. Il semblerait qu'il eût été encore en vie mais qu'il fût achevé à coups de pelle.

Battre des chiens à mort était jusqu'à tout récemment une pratique courante.  Un porte-parole de la police a déclaré :   « ... en plus des habitants, il y avait environ 40 gardes de sécurité et 20 policiers qui ont participé à la chasse aux chiens Le policier avaient des fusils et les habitants s'étaient équipés de pelles. "

Devant le tollé qu'a déclenché ces images d'une foule chinoise parmi laquelle des forces de polices et des agents de la sécurité qui abat sauvagement  deux chiens inoffensifs, et la protestation d'associations qui reprochent aux policiers de n'avoir pas tout simplement attendu que le propriétaire vienne les récupérer et puisse  les recueillir, il semble que les autorités aient communiqué dans le sens habituel. " C'est une région où les gens ont peur des chiens " ... " il est illégal d'avoir des chiens en ville " ...  Une législation sera mise en place.

Le villageois Dewei Hsieh a déclaré qu'à aucun moment ses deux chiens n'ont représenté le moindre danger. Quant à la police, elle considère les charges qui pèsent à l'encontre de Mr Hsieh, l'infortuné propriétaire des deux chiens, pour avoir laisser ainsi divaguer les deux dogues Tibétains.

  " il est illégal d'avoir des chiens en ville " équivaut  à l'une des dix mille moutures du, en Chine,  "  il est illégal d'être pauvre et sans défense ".

                               


Le Mastiff du Tibet, cet énorme chien à la crinière épaisse et allure léonesque  est la nouvelle coqueluche des classes les plus riches de la société chinoise.

Le nouveau chien de luxe à 1 million de dollars vient du TibetLe Mastiff du Tibet, cet énorme chien à la crinière épaisse, est la nouvelle folie des riches chinois. 

                    

En 2011, un Mastiff de 11 mois à la robe rouge a été vendu pour 1,5 million de dollars  -10 millions de yuans -, lors d'une foire canine qui a fait de lui le chien le plus cher du monde.

" C'est le plus fameux chien de Chine  ", dit de lui son maître, Yao Yi, tout en caressant ce Mastiff du Tibet,  ou "Dogue tibétain", une femelle âgée d'un an, en vente  pour cinq millions de yuans  - 800.000 USD -  à Baoding, à quelques heures de voiture de Pékin.

La réglementation à Pékin et dans les grandes villes interdit la possession de gros chiens, mais elle n'est pas toujours respectée ...

Puissants, massifs, parfois féroces, la crinière épaisse qui leur donne une certaine ressemblance avec le lion,   les Mastiffs tibétains sont la dernière toquade des Chinois fortunés, l'animal-symbole de leur statut social. Et leur prix, bien sûr, s'est envolé.

                                                   

"Il faut compter un mois pour revenir des zones tibétaines avec les chiens", dit Wang Fei, un éleveur basé à Pékin qui rapporte les Mastiffs à robe blanche du grand ouest chinois à l'arrière de son camion.   Mais la plupart des chiots ne supportent pas la différence d'altitude et meurent au cours du voyage:    "Le taux de réussite n'est pas bien élevé", dit-il.

                                                            " il est illégal d'avoir des chiens en ville "

"Maintenant que presque tout le monde a une voiture, les gens cherchent un nouveau moyen de montrer qu'ils sont riches", dit-il. Et tous ne payent pas cash:  "  Un client m'a réglé avec une montre Omega à 30.000 yuans  -4.700 USD -  et une voiture, juste pour un chiot ", raconte-t-il.

Pour la reproduction, la semence d'un Mastiff pure race peut valoir une fortune:

"Je peux en demander 50.000 yuans  -73.000 USD - "  dit Zhang de son favori,  baptisé " Conte de fée sous la lune ",  une bête de 155 kg à vendre au prix de 200.000 yuans  - 24.700 USD -.

Conte de fée sous la lune ...

"  La fièvre qui s'est emparée du marché ...  bon nombre de fraudeurs ... et autres trafiquants de pedigrees ...  reproduction intensive ... nombre inquiétant de spécimens consanguins ... glucose injecté dans les pattes ...   les faire apparaître plus puissants ... plus puissants encore ....   " rapporte  un quotidien officiel chinois " Global Times. "

La réglementation à Pékin et dans les grandes villes interdit la possession de gros chiens, mais elle n'est pas toujours respectée.

                           

Infortuné Masstiff  Tibétain, dans une authentique cage à lion d'Afrique au Zoo de Luohe, Chine centrale, province d'Henan.

                        il est illégal d'être pauvre et sans défense, ou inoffensif

L'empire du  Conte de fée sous la lune a depuis longtemps viré au plus pur des cauchemar qui ne fait pourtant qu'encore empirer.


                       


                                                      shin je cho gyal kyil khor

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.