pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Billet publié dans

Édition

Tibet

Suivi par 59 abonnés

Billet de blog 7 octobre 2015

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Tenzin Gyatso, à tout Seigneur, tout Honneur !

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

  London Coliseum, le 21 Septembre 2015

Deux textes que 15 ans séparent. Deux textes qui, comme les sons des trompes tibétaines, qui vont par deux, ces Dungchen longues de 3 mètres, trompettes du Dharma, portent loin, fort loin et fort-bas, qui font vibrer la terre, l'air et tous les êtres et les choses que c'en est tellurique, et celui des petites trompes de cuivre, courtes et effilées, dbang dung, qui elles, portent fort-haut, fort aigu, et propulse le son jusque dans la stridence de l'âme ragaillardie, qui se répondent et nous interpellent et s'insinuent jusqu'en notre plus subtil tréfonds pour nous laisser deviner et entrevoir la solution qui nous est proposée à tous, sans différence d'aucune sorte, solution que nous connaissons pourtant tous, aux maux qui estourbissent toute notre humanité bien chancelante, et solution, qui plus-est, et, ce qui ne gâche rien, solution plutôt joliment élégante et subrepticement raffinée, que celle, prônée, depuis ce temps jadis mais qui dure encore, depuis ce temps, et prônée par lui, quand il était Bodhisattva auprès du Bouddha Shakyamuni ... Et qu'il accompagnait !

.

Le Bouddha de la Grande Compassion et Sa Sainteté le Dalaï-lama

 par Kyabje Lama Zopa Rinpoche

Cet enseignement fut donné à l'Aryatara Institute de Munich, en Allemagne, en Octobre 2001.

Illustration 2

Sa Sainteté le Dalaï-lama et  Kyabje Lama Zopa Rinpoche

Le Bouddha est ici parmi nous

Pourquoi est-ce que je dis souvent que Sa Sainteté le Dalaï-lama est Chenrezig, le Bouddha de la compassion?

La finalité du devenir Bouddha est, d’ainsi, et, par là, vouloir et pouvoir, après en avoir acquis toutes les potentialités,  être bénéfique au Monde, à tous et à chacun de ses règnes, quel que soit sa place et son rang dans quelque classification que ce soit et sans distinction aucune, la finalité du devenir Bouddha est d’ainsi être bénéfique à toutes les espèces, à tous  les êtres vivants, à tous les êtres sensibles, et donc  … au Monde.

Voilà énoncés l'objectif et la finalité ultime de parvenir à l'illumination.

La porte de la voie de l'illumination est Bodhicitta.

Par conséquent, même d'entrer par la voie du Mahayana qui conduit à l'illumination, vous devez d'abord générer une, sinon la, grande compassion, parce que la grande compassion est la racine de la Bodhicitta.

Quelle est la définition de la réalisation de la grande compassion?  

Imaginez l’état d’une mère après que son enfant bien-aimé et unique eut chuté dans un incendie. Comment se sentirait-elle ?  Elle ne serait pas en mesure de le supporter. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, vingt-quatre par jour,  quel que soit ce qu'elle peut bien être en train de faire  - de manger, marcher ou parler -  ça lui est constamment, au fil de toutes les secondes sans fin qui s’égrainent désormais,  ça lui est constamment insupportable que son enfant chéri ait ainsi souffert. Non seulement ça; mais elle voudrait disposer également de la possibilité de prendre sur elle de pouvoir libérer son enfant de cette souffrance. Elle voudrait en prendre sur elle la responsabilité.

Même s’il se trouvait y avoir beaucoup d'autres personnes autour, elle voudrait sauver l'enfant elle-même.

Voilà comment est-ce que de ressentir une grande compassion.

Différents textes pourraient donner des définitions différentes d’une grande compassion mais le sens d'une grande compassion est de prendre sur soi la responsabilité de libérer les êtres vivants de la souffrance.

La grande compassion est non seulement un sentiment d’une exigence et d’une tension insoutenable,  souhaitant que l'enfant - en d'autres termes, autrement dit,  les êtres sensibles, tous les êtres sensibles – soient libre de la souffrance et de ses cause, mais aussi, en plus de cela, de prendre la responsabilité personnelle sur soi-même pour libérer l'enfant de la souffrance. D’en  assumer, et de le vouloir,  d’en assumer toute la responsabilité personnelle.

Prendre sur soi-même la responsabilité de libérer tous les êtres vivants de la souffrance et de ses  causes est la grande compassion du Mahayana.

Ce que ressent une mère ( La façon dont une mère se sent)  quand son enfant bien-aimé est tombé dans un incendie la pousse, la conduit et l’amène à vouloir  immédiatement  aller elle-même dans ce feu et sauver l'enfant elle-même.

De même, de façon absolument similaire, lorsque vous avez réalisé la grande compassion, vous sentez, ressentez la souffrance insupportable des êtres sensibles, et vous, sur vous-même la responsabilité de les libérer de la souffrance et de ses causes.

Si, alors, telle est votre attitude lorsque vous avez réalisé la grande compassion, est-il possible qu’après que vous ayez atteint l'illumination, vous ne travailliez pas pour le bien de tous les êtres sensibles ?

Il est théoriquement possible d'avoir atteint l'esprit omniscient en remplissant toutes les connaissances ainsi que la puissance idéale pour révéler toutes les méthodes et de ne pas agir pour le bénéfice de tous les êtres sensibles et ce à cause du manque de compassion.

C’est théoriquement tout à fait possible.

Mais si vous avez suivi et complété la formation et l’entrainement de l'esprit de la compassion par sa pratique, par la pratique de la compassion sur des durées de vies inconcevables, comment serait-il possible que vous ne puissiez agir afin d’aider les êtres vivants, comment serait-il possible que vous ne puissiez agir pour le bien de tous les êtres sensibles ?

Quelles sont les causes que vous réalisiez Bodhicitta est une grande compassion. C’est une grande compassion qui vous fait pratiquer les Paramitas  - la charité, la moralité,  la patience, la persévérance, la concentration et la sagesse -  pour trois innombrables grands éons,  sacrifier votre propre vie, comme l’a fait Gourou Bouddha Shakyamuni pour le bien de tous les  êtres sensibles, pendant trois innombrables grands éons,  pratiquer chacune de ces perfections pour trois innombrables grands éons afin d’acquérir les deux types de mérite, l’un, le mérite de la vertu et le second, le mérite de sagesse, afin que vous puissiez atteindre l'illumination et alors révéler le chemin, les enseignements, le Dharma, à tous les êtres vivants afin de les libérer de la souffrance du samsara et de les amener à l'illumination.

Par conséquent, non seulement la grande compassion ne vous permettra pas de nuire à des êtres sensibles, pas plus qu’elle ne vous permettra de n’en pas faire bénéficier tous les êtres sensibles.

Former, entrainer et pratiquer l'esprit de compassion de sorte qu'il n'y ait rien-de-plus à développer,  est, alors, la raison principale qui assure que le Bouddha est obligé d’être bénéfique à tous les êtres   sensibles, quelque soit, et, peu importe, les différents aspect sous lesquels se manifeste le Bouddha, y compris le Bouddha de la Compassion de Bouddha.

Ainsi, il ne fait aucun doute que le Bouddha nous est bénéfique comme, et, à tous les êtres sensibles en ce moment même.

Il est aussi une chose supplémentaire et remarquable  à ajouter, avec beaucoup de respect, par rapport, à l’adresse de Sa Sainteté le Dalaï-lama, c’est que le Bouddha Guru Shakyamuni, a, lui-même prédit que Sa Sainteté Le Dalaï-lama serait l'incarnation du Bouddha de la Compassion, le roi du Dharma, le roi du Dharma œuvrant pour tous les êtres sensibles du Pays des Neiges, le Tibet.

Lorsque le Seigneur Bouddha était en Inde, il dit au Bodhisattva qui l'accompagnait toujours, que lorsque viendrait le temps de l'enseignement déclinant en Inde,  « en ces temps, vous serez Chenrezig, le Bouddha de la Compassion, et tous les êtres sensibles du Pays des Neiges, du Tibet, tous les êtres sensibles du Tibet seront subjugués par vous ».

Récemment, lorsque Sa Sainteté a enseigné au centre de Guéshé Sopa, Deer Park, à Madison, dans le Wisconsin, Sa Sainteté a dit : « Je n’ai pas réalisé la Bodhicitta ou la vacuité ».

Sa Sainteté, coutumier de ce genre de propos,  pourrait néanmoins ajouter quelque chose comme «  ... mais j’ai une foi très forte », incommensurable.

« Plus tard, quand les étudiants de Guéshé Sopa Rinpoché, les organisateurs du centre,  eurent un entretien avec Sa Sainteté, l'un d'eux a dit avec beaucoup d'émotion « Vous dites que vous ne disposez pas de réalisations, de sorte … que … Qu’en-est-il de l'espoir pour nous ? Il ne doit y en avoir aucun ».

Ensuite, alors qu'il répondait à cette personne, comme dans une sorte d’entretien privé, il s'est passé ... qu'il s'est glissé de par la sainte-bouche de Sa Sainteté quelque chose de cet audible aparté :   « En fait, je me souviens quand je me trouvais avec le Bouddha Shakyamuni en Inde ».

Sa Sainteté n'a pas raconté toute l'histoire, mais il a dit qu'il se souvenait être avec le Bouddha en Inde ... mais il n'a pas donné plus amples  détails.

Sa Sainteté le Dalaï-lama est aussi l'incarnation de Dromtönpa, le grand traducteur de Lama Atisha au Tibet. Et, Dromtönpa est l'incarnation du Bouddha de la Compassion. Cela est bien connu.

Nous, nous savons que Sa Sainteté est la source de paix et de bonheur pour tous les êtres; nous avons connu l'effet positif, l'incroyable paix et le bonheur qui vient juste en voyant son corps saint, juste en entendant sa parole sainte, juste en lisant des livres de ses enseignements.

Ces choses laissent des empreintes incroyables de paix et de bonheur sur le continuum mental des millions et des millions de personnes dans le monde. Il plante définitivement la graine de l'illumination dans le continuum mental de quelqu'un, de qui le voit, et, en particulier, entend Sa Sainteté.

Rien que de voir Sa Sainteté provoque une grande purification.

Donc, en termes de ramener la paix dans ce monde, ou, dans l'esprit de tous les êtres sensibles, qui a le plus d'impact ?

Qui est du plus grand effet, de pouvoir changer leurs esprits et pensées depuis le négatif jusqu’au positif ?  

En fait, Sa Sainteté prend l'entière responsabilité de tous les êtres sensibles dans l'ensemble de l'espace, qui est au-delà, bien au-delà, de notre perception, mais, au moins et enfin, nous pouvons percevoir et voir la paix et le bonheur qu'il apporte dans ce monde dans lequel nous vivons.

En plus de cela, Sa Sainteté est le titulaire et le dépositaire de l'ensemble de la totalité des enseignements du Bouddha Dharma  - Hinayana, Paramitayana et Vajrayana. Il détient la totalité du Bouddha-dharma, enseigné par le Bouddha, qu’il préserve et diffuse dans le monde de la manière la plus étendue qui soit, de la façon la plus subtile qui soit, pour le bénéfice de nous-tous et de tous les êtres sensibles.

Non seulement cela, mais Sa Sainteté porte et assume également et entièrement  la pleine responsabilité du bien-être possible du peuple tibétain en particulier, et qui est en relation karmique avec Chenrezig.

Il n’y a, cependant,  pas que le peuple tibétain qui bénéficie d’un lien avec le Bouddha de la Compassion.  Les Occidentaux, aussi, sont en mesure de rencontrer Sa Sainteté et de recevoir ses enseignements et ses conseils, et non pas une seule fois, mais souvent.

Les gens de l'Ouest aussi, ont, de nos jours, un lien avec le Bouddha de la Compassion.

Mais les Tibétains ont également une connexion spécifique au travers de laquelle Sa Sainteté le Dalaï-lama peut les guider d’une façon, non seulement spirituelle par l'enseignement du Dharma, mais aussi en tant que leader de leur pays, en tant que leader du Tibet.

Notre illumination dépend de nous.

La guérison de personnes malades recouvrant la santé ne dépend pas seulement pas seulement de leurs médecins faisant le bon diagnostic et leur donnant les prescriptions correspondantes à leur maladie. Il ne suffit pas d'avoir un médecin qui possède des connaissances médicales complètes. Le patient doit également prendre le médicament et suivre la prescription.

Seulement alors, le patient peut récupérer. Il en va exactement de la même chose quand il s’agit d’atteindre l’illumination.

Si nous voulons atteindre l'illumination, ce n’est pas seulement pour parvenir, pour se hisser à hauteur,  à l’état de Bouddha. Bouddha a déjà rempli et assumé  ses responsabilités en révélant le chemin. Il a fait son chemin.

Maintenant, c’est à nous.

De notre côté, nous devons pratiquer. Seulement alors nous pouvons atteindre l'illumination. Nous devons pratiquer correctement et avec application les enseignements.

C’est similaire, avec les respects pour le peuple tibétain;  tout dépend du karma.

Le réel, vivant Bouddha de la compassion est ici, mais l'indépendance, la liberté ou de quelque façon qu’on la nomme,  dépend du karma du peuple tibétain.

Ces choses doivent venir ensemble. Ça ne doit pas venir seulement du Bouddha de la Compassion. De leur côté, les Tibétains doivent faire des  efforts; ils doivent créer la cause de la liberté et de l'indépendance.  

Si la chose ne tenait qu’au seul Bouddha de la Compassion, non seulement n’y aurait-il aucun peuple tibétain laissé sur le carreau, mais pas non-plus d’êtres sensibles égarés, perdus dans le Samsara.

Les gens disent  « Tout dépend de Dieu ». Ils pensent que Dieu est le créateur et que tout est à Dieu. Dépend de lui.

D’un côté, ils disent que tout revient à Dieu, mais quand vous regardez ça d’une autre façon, il semble et apparait que tout ne revienne pas à Dieu et qu’il ne soit pas comptable de tout.

Parce que quand il s’agit d’en venir à la pratiquer, qu’on en vient à pratiquer, il devient flagrant et absolument  évident que tout dépend, et tout dépend tout simplement des êtres, de tous les êtes sensibles eux-mêmes.

Les gens disent que si vous ne croyez pas en Dieu, vous irez en enfer. Mais, disant cela, ils montrent qu’en fait, tout n’est pas totalement à Dieu. Puisque ne pas aller en enfer dépend de votre engagement et votre propension à faire, de votre propre côté, un effort. Vous devez générer, alimenter la foi en Dieu.

Par conséquent, tout ne revient pas à Dieu, ne dépend pas de Dieu.

Vous devez également observer les Dix Commandements. Les gens disent que tout est dans les mains de Dieu, mais vous pouvez voir que Dieu n’est pas le créateur. Les gens eux-mêmes ont à faire l'effort de respecter les Dix Commandements, qu'ils doivent pratiquer la morale.

Fondamentalement, ce qui revient au même point dans le bouddhisme, de leurs côtés, tous les êtres sensibles ont également à faire un effort. Sont sommés de faire un effort.

Ce que je suis, donc, en train de dire, est que, parce que Sa Sainteté dispose de ces qualités incroyables  -  d’offrir à tous les êtres sensibles tous les Enseignements du Bouddha aux bénéfices aussi illimités que le ciel, d’assumer la prise de  responsabilité de la paix et du bonheur, non seulement, des êtres dans ce monde, mais aussi, pour tous les êtres sensibles de quelque endroit que ce soit,  d’assurer et d’assumer la préservation et la diffusion de l'Enseignement complet du Bouddha, ainsi que la responsabilité de la liberté ou de l'indépendance du Tibet -  il est très important que nous suivons ses conseils.

De notre côté, nous devons suivre les paroles de Sa Sainteté et de soutenir ses très saints souhaits afin qu'ils se réalisent.

Plus nous soutenons et soutiendrons Sa Sainteté, et, moindres seront les obstacles que nous créons et créerons, davantage peuvent et pourront bénéficier les êtres de ses cieux aux qualités illimitées.

Nous-mêmes, nous ne disposons pas de ces qualités,  même si, et, quand bien-même, nous en avons, ou, en aurions le potentiel, nous n’avons pas encore atteint toutes ces réalisations, de sorte que nous ne pouvons pas en faire bénéficier autrui, comme le peut Sa Sainteté le Dalaï Lama.

Mais si nous le soutenons et ne créons pas d'obstacles, il peut faire bénéficier les êtres de la manière la plus étendue qui soit.

En un sens, ce qui est similaire à la situation dans un centre du Dharma, où se trouve un Geshe, qui a étudié avec forces intensités le Bouddha-dharma et ce, depuis de nombreuses années dans une communauté de milliers de moines, qui a vécu une vie d’études méditatives, qui est la véritable façon de mener une vie simple de moine  - vie monacale sans modification ni changement de quoi que ce soit, même à l’Ouest -  vivre dans la pratique de la compassion et de la morale.

Même si dans un centre, c’est le Geshe qui enseigne, et éduque les étudiants, mène ces êtres sensibles à l'Illumination, sa capacité à le faire dépend du directeur, du secrétaire, du traducteur et de toutes les autres personnes qui travaillent ensemble pour rendre le tout correctement fonctionnel.

Même si l'enseignement proprement-dit est dispensé par le Geshe, en travaillant ensemble, les autres personnes, toutes contribuent également à répandre le Dharma.

Même si ces gens ne l’enseignent pas verbalement, ne l’enseignent pas concrètement, n’enseignent le Dharma, en prenant et se chargeant de la responsabilité d'un certain nombre de domaines et de travailler ensemble, de concert, avec les autres, chacun contribue à, également, diffuser, auprès des êtres sensibles,  les enseignements manifestement irréprochables  de notre aimable, compatissant Bouddha, et, en particulier, les enseignements de Lama Tsongkhapa.

Dans la vie, la question est de faire ce qui est le plus profitable, en pensant, non seulement, à vous-même, mais aussi aux autres êtres vivants et sensibles, et, au monde en général, et, de prendre la décision la plus sage et la plus habile pour en faire bénéficier, à la fois, vous, et, les autres, tous les autres.

Utilisez votre sagesse pour analyser ce qui est le plus avantageux pour vous-même, pour le monde et tous les autres êtres vivants et sensibles, et, pas seulement pour aujourd'hui, mais aussi pour le long terme, pour le lointain au-delà des plus lointains horizons, pour l’avenir sans restriction, et sur la base de cela, décidez vous-mêmes de la meilleure façon de mener votre vie.

Trad. Pierre Guerrini

Illustration 3

Le Bouddha est ici parmi nous. Dieu vivant. Prenons des nouvelles du Bouddha, du Bouddha de la Compassion, du bodhisattva auquel, il y a des myriades d’années, Le Bouddha, qu’il accompagnait, avait dit et prédit :  « en ces temps, vous serez Chenrezig, le Bouddha de la Compassion, et tous les êtres sensibles du Pays des Neiges, du Tibet, tous les êtres sensibles du Tibet seront subjugués par vous ».

Prenons des nouvelles de Chenrezig, le Bouddha de la Compassion, écoutons-le nous en donner.

Le 30 Septembre dernier, lors d'une conversation devant un parterre de tibétains dans la région de Minneapolis, Le Dalaï-lama déclarait :

« Comme certains d'entre le savent peut-être, depuis ces 10 dernières années, presque chaque année, je viens faire des examens physiques à la clinique Mayo. Et en Inde également, je fais pratiquer des examens  médicaux, tous les 6 mois ou plus. Et c’est la raison de ma présence ici cette fois encore.

La dernière fois, en Inde, ils m'a été dit que ma santé était bonne, et, ici aussi, il m’a été dit que mon état de santé général était excellent, sans grands maux d’aucune sorte que ce soit (applaudissements).

Maintenant, depuis ces 2 ou 3 dernières années, j’ai connu quelques problèmes avec mes genoux. Récemment, un médecin allemand, un spécialiste, me disait :   « vous n’avez plus 18 ans, vous en avez 80 »,  et que ce genre de choses est normal (rires).

Et je me rends compte de la vérité dans ce diagnostic (rires).

Comme vous vieillissez, votre corps physique se détériore, de sorte que vous devez être conscient de votre santé, faire des examens et  prendre soin des petits problèmes et être attentifs aux symptômes.

Donc, je suis très bien, et il n'y a aucun besoin de vous inquiéter.

Toutefois, les médecins m’ont dit de me reposer un peu plus. Et oui, je peux voir qu’après de longs voyages avec des activités constantes et soutenues, je ressens davantage la fatigue que d'habitude.

Nous avons réduit certaines des excursions et des activités prévues dans le prochain couple de mois.

En Décembre, toutefois, je terminerai certains enseignements bouddhistes que je commencé l'an dernier au monastère de Sera, et, en participant également à une conférence avec des scientifiques en Inde du Sud.

Je souhaite profiter et réaliser ces événements d'une manière détendue. »

Illustration 4

 Je suis un réfugié

 Un entretien accordé, lors de son tout récent voyage en grande Bretagne, par Sa Sainteté au The Big Issue.

Le Dalaï-lama s’entretient avec The Big Issue, évoque le crise syrienne, le communisme à réinventer, et la science des sourires.

Fuyant la guerre et les effusions de sang, le désespoir des milliers de réfugiés en quête de protection et de sécurité en Europe nous hante quotidiennement.

Et étant donné que toutes les nations, les unes après les autres, abaissent les stores de leurs frontières, ce dont le monde a besoin c’est d’une voix unificatrice.

Le Dalaï-lama se pourrait-il  être cette voix ?

l’Ami, number-one, et en tête de liste des célébrités et des dirigeants du monde entier, l’octogénaire a joué à guichets fermés, a fait, dans la capitale de la Grande-Bretagne, où il séjourna, tout dernièrement, une neuvaine de jours, salle comble, à l'O2, tout comme, il fit se lever les foules et vibrer les cœurs quand,  lors de son anniversaire que la planète entière lui souhaita,  il  rejoignais, en Juin, Patti Smith sur scène à Glastonbury.

Il serait presque facile d'oublier que ce Dalaï-lama rock 'n' roll, est aussi un réfugié qui a passé la plus  grande partie de sa vie en exil.

Lhamo Dhondup, ལྷ་མོ་དོན་འགྲུབ་, lha mo don grub, au Tibet, le 6 Juillet 1935, à Taktser dans l’Amdo, petit village à portée de vue plongeante

Illustration 5

depuis ce nid d’aigle situé, édifié sur les hauteurs d’un à-pic vertigineux, qu’est le monastère de Shadzong Ritrö, où Tsongkhapa recevait, prés de 7 siècles plus tôt, ses vœux, et, duquel même monastère l’on dit, des moines qui s’en souviennent le dirent, que le Grand-Treizième, - Le Grand-Treizième fera abroger la peine capitale, et son « testament » un morceau d’anthologie de l’outrecuidance des capacités de ces très hauts dignitaires du toit du monde, puisqu’il couchera par écrit ce qu’il adviendra, hélas, du Tibet - de passage, eut un regard sur, très précisément, la maison qui abriterait celui qui allait devenir sa prochaine réincarnation, la maison de celui qui allait devenir Tenzin Gyatso, བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་, bstan 'dzin rgya mtsho, le XIV éme Dalaï-lama, au destin planétaire sans pareil et à l’incommensurable sagesse, est âgé de deux ans, lorsqu’il est identifié comme la réincarnation du 13ème Dalaï-lama.

Illustration 6

La Maison natale de Sa Sainteté à Taktser

A six ans, le futur Dalaï-lama recevra l’éducation due son rang et sa fonction, et c'est alors que débute le très impressionnant cursus qui sera le sien, sous la bienfaisante tutelle de moines-enseignants habilités à pareille tache. A 15 ans, Tenzin Gyatso est déclaré souverain du Tibet.

Illustration 7

Lobsang Jigmé, l'Oracle de Nechung

Illustration 8

Le même Lobsang Jigmé, enfant, futur Oracle de Nechung, le deuxième en bas depuis la droite, un chien sur ses genoux.

En 1959, mais qui ne le sait, c’est, aidé en cela par Lobsang Jigmé, བློ་བཟང་འཇིགས་མེད, blo bzang 'jigs med,  - Lhassa : 5 janvier1930 - Dharamsala : 26 avril 1984l’Oracle de Nechung, et, médium d’État du Tibet qui, avec une indéfectible acuité, en perçut, le moment favorable, planche de salut sans conteste pour le Tibet, planche de salut pour son jeune et très énergique chef religieux, et, planche de sauvegarde pour le Bouddhisme Tantrique Tibétain tout entier, Boën et autres, et peut-être, du monde aussi, en 1959, donc, mais qui ne le sait, salvatrice fuite au travers des monts de Himalaya, c’est le départ pour l’exil du jeune Dalaï-lama, du Dalaï-lama qui, quelques soixante dix ans plus tard, et octogénaire, y vit toujours.

Dans le cadre d'une tournée mondiale, qu'il abrège pour préserver sa santé, il était au Royaume-Uni pour proposer aux crises humanitaires, ses réponses humanitaires.

Illustration 9

Sa sainteté est l'invité de l'ancien archevêque de Canterbury, Lord Rowan Williams, avec lequel s’est déroulé le colloque, et c’est dans la spacieuse résidence de ce dernier que Sa Sainteté a amicalement reçu The big Issue.


Première poignée de main avec notre photographe, et, ensuite, parce que l’assistant-photographe a les bras encombrés et pris par le matériel, Sa Sainteté, en guise de salut, lui tire joyeusement la barbe à la place.

De la main il me guide à l'autre bout de la pièce : «Venez. Asseyez-vous».

Le Dalaï-lama est chaleureux, jovial et parle avec clarté, conviction et passion, ponctuant souvent ses réponses par ses coutumiers éclats de rire et même d’une tape occasionnelle sur ma cuisse, et explique comment faire du monde, un endroit meilleur, comment améliorer la vie d’autrui, et - bien sûr - son magazine préféré.


H.H. : « Je vous remercie de votre travail, de votre aide aux sans abris aider les sans-abri, c'est un bon service à l'humanité »

[TCC] : Je pourrais dire la même chose de vous ! Vous êtes probablement le réfugié le plus célèbre  dans le monde.  Avec l’expérience d’un aussi long exil, après avoir été déplacé pendant si longtemps, pendant tant de temps, quelle autre appartenance que celle liée ai lieu, à la géographie, avez-vous trouvée ?

H.H. : Il y a un dicton tibétain qui est assez sage: où que vous soyez, là où vous êtes heureux est votre maison, ceux qui sont bon avec vous sont vos parents. Bien sûr, je nourris des relations particulières avec l'Inde, avec l'Europe que j’aime. Au moins, c’est net!  Regardez autour de soi et voir des frères et des sœurs, et s’en sentir proche. L'accent ne devrait pas être mis sur le  « Je suis tibétain » ou «Je suis bouddhiste ». Si oui, vous créez vous-même une sorte de la distance.

- Vous sentez-vous une connexion avec ceux qui fuient la Syrie et d'autres endroits à la recherche d'une vie meilleure ?

H.H. : Bien entendu, naturellement. Quand je rencontre des nouveaux réfugiés, je mentionne toujours que je suis d’abord un réfugié! C’est un problème incarné, avec des raisons diverses. Auparavant, des raisons essentiellement politiques  - différentes nations avaient une attitude négative envers chacun et ainsi un grand nombre de personnes devenaient des réfugiés.

Illustration 10

Sa Sainteté en entretien avec Steven MacKenzie pour The Big Issue

H.H. : Aujourd'hui, il y a, à la base, un problème religieux qui génère tous ces réfugiés. Tuer en raison des différentes confessions religieuses ... c’est Impensable. Toutes les traditions religieuses parlent de la compassion, de l'amour, du pardon, de la tolérance, dans l'intervalle, ces concepts religieux créent des divisions et les gens sont en train de se tuer les uns les autres … C’est Terrible.

- Toutes les religions prêchent la paix, mais ils sont si souvent utilisés pour justifier la guerre. Y a-t-il un côté sombre aux religions qui fait que certaines personnes soient ainsi attirées, ou, est-ce un côté sombre qui existe en chacun de nous?

H.H. : Pas de côté sombre sur le versant religieux. Le concept, l’idée d'une seule vérité, d’une seule religion est vieux de plusieurs siècles. Ici, je fais toujours la distinction  - dans le cas d'un individu, le concept d’une vérité, d’une religion est très utile. En termes d’unité-communautaire, il est irréaliste. Vous devriez avoir le concept, l’idée, la perception  de plusieurs vérités, de plusieurs religions. Aujourd'hui, je pense que la population musulmane est d'environ un milliard, et la population chrétienne de plus d'un milliard. Puis viennent les hindous environ 600 millions,les  bouddhiste peut-être 800 ou 900 millions. Aucun ne peut éliminer l’autre.

- Cela ne l'empêche pas  certaines personnes d'essayer.

H.H. : Vous devez vivre ensemble. C’est beaucoup mieux d'avoir et d’entretenir un respect mutuel, une compréhension mutuelle et une harmonie religieuse. C'est possible. Nous devons travailler. Je me suis moi-même totalement engagé dans l'harmonie religieuse.

- Vous avez dit que l'Europe ne peut pas être prévue pour accepter tous les réfugiés et que les problèmes doivent être résolus dans les pays que les gens fuient. Comment est-ce possible sans l'intervention armée?

H.H. : À l'heure actuelle, cela semble impossible. Cent pour cent de changement est impossible. Le changement est progressif. Nous devons travailler avec une attitude optimiste. En ce moment, deux groupes se considèrent l’un l'autre comme ennemi, pas dans le sens de la réconciliation. Mais essayez. Tenter de parler. De rencontrer. Si, c'est neuf fois l'échec, alors ce sera neuf fois l’effort réitéré.

Illustration 11


Le vieil homme sage et un presque jeune homme, un peu parti, absorbé et rêveur.


H.H. : Oui, le changement réel aura lieu par l'action, pas par des souhaits, pas par des prières.

- Vous avez récemment tweeté qu’ : « Il est irréaliste de penser que l'avenir de l'humanité peut être atteint grâce à la prière, ou grâce aux seuls bons vœux;  ce dont nous avons besoin est de prendre des mesures ». Les médias sociaux rendent facile d'exprimer des bons vœux, de la solidarité et  de signer des pétitions - mais n’est-ce pas là donner un sentiment erroné que d’œuvrer de la bonne façon ?  

H.H. : Oui, le changement réel aura lieu par l'action, pas par les souhaits, pas par la prière. Si nous avions eu l'occasion de voir Dieu, alors Dieu peut dire :  « Le Trouble ? !! ... Vous avez commencé, vous avez à le résoudre ! Je n’ai pas créé ces problèmes, j’ai créé les êtres humains compatissants! »... « Une fois à Hiroshima, les lauréats du prix Nobel se sont retrouvés pour une réunion. D'autres orateurs ont déclaré, « Priez Dieu pour que la paix vienne » ... « Priez Dieu pour apporter la paix ».  Puis à mon tour !  Je suis généralement assez franc. J’ai dit, « la paix ne viendra pas à travers la prière, la paix doit venir à travers notre action ». Quand j’ai exprimé cela, beaucoup de Japonais qui, auparavant étaient très solennels, ont applaudi !

- Le Pape François a créé son propre compte Twitter, pensez-vous qu'il vous copie ?

H.H. : Je ne sais pas.

- Il est considéré comme un réformiste. Pensez-vous que votre influence a joué un rôle dans la direction de l'Église catholique ?

H.H. : Ça, je ne sais pas. Il a apporté des changements dans la bureaucratie du Vatican, ce qui est une très bonne chose. Il parle aussi avec force de la question environnementale, ce qui est merveilleux.  Je l'ai admiré quand il a démis un évêque allemand qui, dans l'église, parlait de contentement, mais, qui,  dans sa propre vie privée, avait accumulait des dépenses en meubles très chers et choses similaires. Si la même chose devait se produire avec un lama espiègle, alors le supérieur devrait s’exprimer et prendre des mesures! Ce type de comportement est très nocif pour l'enseignement bouddhiste, et la préservation de l'enseignement bouddhiste est plus importante que la préservation des amitiés avec des gens malfaisants!

- En savez-vous plus sur ce qui se passe au Tibet,  maintenant avec ce que vous avez fait au travers des décennies compte tenu que la technologie permet aux gens de partager leurs vies?

H.H. : Je me considère moi-même comme un porte-parole du peuple Tibétain, pour les droits des Tibétains; afin d'être un porte-parole, vous devez connaître la situation sur le terrain, les sentiments réels et avérés et les désirs des gens. Avant 1979, parfois, certains réfugiés pouvaient venir, sinon c’était plutôt assez difficile. Depuis la Politique de la Porte Ouverte - Open Door Policy -  en 1979, les Tibétains de l'extérieur peuvent y aller - avec malgré tout  des restrictions -  et les Tibétains de l'extérieur peuvent rencontrer leurs parents, avec toujours aussi beaucoup de restrictions.

H.H. : La jeune génération peut porter nos traditions qu’il y ait, ou non, un Dalaï-lama. Ça n'a pas d'importance.


- L'économie chinoise n’est pas aussi forte ou aussi stable, qu’elle ne le fut par le passé. Pensez-vous qu'il pourrait y avoir une crise à l’avenir – une crise, à la fois économique et politique?

H.H. : Cela,  je ne le sais pas. Certaines personnes disent que la crise économique actuelle est en fait en relation avec le système politique. Des paysans et travailleurs chinois sont venus me voir. Leurs visages témoignaient de difficultés. Je leur ai prêté une attention particulière et me suis enquis de leur condition. C’était vraiment très triste. La seule considération des fonctionnaires locaux, c’est l'argent. Ils utilisent leur position pour faire de l'argent, et non pas pour prendre soin des gens de leur propre juridiction - même si c’est un pays socialiste. Le Parti Communiste devrait être un parti du peuple. Le système judiciaire chinois devrait se hisser par lui-même à un niveau international. Cela est très important.
 
- La Chine a récemment annulé des concerts du groupe Bon Jovi parce qu'ils avaient déjà témoigné leur  soutien à Votre Sainteté. Est-ce que cette décision se retourne contre le régime quand il rend le monde au courant des restrictions à la liberté d'expression ?

H.H. : C’est de l’étroitesse d’esprit à courte vue. Il y a un manque d'une perspective plus large. D’ouverture. Un autre inconvénient est la censure: 1,3 milliard de Chinois ont chacun le droit de connaître la réalité. Une fois qu'ils connaissent la réalité, ils ont aussi la capacité de juger ce qui est bon, ce qui est erroné.

H.H. : La censure, des informations déformées, certaines informations étant et restant cachées, tout ça est totalement mauvais. En tout cas, avec la technologie moderne, vous ne pouvez pas contrôler l’info à 100 pour cent. La jeune génération a plus d'accès avec le monde extérieur et leur façon de penser est très différente. C’est une honte pour le gouvernement  et son leader. C’est insensé. La mentalité de la génération aînée est très liée à une mentalité de guerre  - le secret, la suppression, la suspicion. C’est devenu une partie de leur façon de penser. Le président, Xi Jinping, semble réaliser que cette pensée est obsolète, alors il y a certainement quelque changement en cours.
 
- Y aura-t-il un vide, une vacance entre la fin de votre temps comme chef spirituel et la prise en charge de votre successeur? Êtes-vous inquiet des conséquences de ce vide ?

H.H. : Non. Pas de souci. Dès 1969, je exprimé l’idée que si l'institution du Dalaï-lama Lama devrait continuer ou non, il appartenait au peuple d’en décider. Je ne m’en préoccupe pas. La vraie méthode pour la préservation du Bouddha Dharma est l'étude et la pratique. A titre d’exemple, il n'y a pas de  réincarnation du Bouddha, mais son enseignement perdure depuis maintenant plus de 2000 ans. La jeune génération peut porter nos traditions, qu’il y ait un Dalaï-lama ou non. Cela ne revêt aucune espèce d’importance.
 
- Si vous aviez à choisir un changement social fondamental que vous souhaitez voir dans le monde au sein de votre vie, quel serait-il ?

H.H. : Ma vie [peut être] encore 15 ou 30 ans, puis plus rien. Un grand changement dans les 30 prochaines années, je pense que c’est difficile. Le système d'éducation moderne est très orienté sur les valeurs externes, et ne prends aucun soin de nos valeurs intérieures. Traditionnellement, nos valeurs intérieures sont totalement reliées à la foi religieuse, [mais] maintenant sur sept milliards de personnes, plus d'un milliard sont des non-croyants. Et parmi les croyants aussi,  voyez vous quelques aigrefins - l'évêque allemand que j’ai mentionné! -  Comme nous vieillissons, entre ce que  je dois dire ou ce que je dois cacher, nous calculons toujours ça !  Sur cette voie, la suspicion et la méfiance abondent et la méfiance est le pire ennemi de la compassion, n’est-ce pas?
 
- Si vous le dites!

H.H. : A la base, La nature humaine est compatissante. Chaque enfant est frais. Si une mère montre un abord négatif à un enfant, ils auront peur. Des sourires, ils aimeront. Ils ne se soucient pas de votre foi, de la nation, des antécédents familiaux. Devenir adultes, oui. Maintenant, nous mettons dans leur esprit que l'argent est plus important, la puissance est plus importante, la différence religieuse et la foi est plus importante. La force de ce genre de base est réduite.
 
- Donc, nous devrions sourire plus?

H.H. : Étudier les émotions, étudier l'esprit doit être considéré comme un sujet académique, pas comme une question religieuse, et ce de la maternelle jusqu'à l'université. Je pense que la génération du 21ème siècle peut, si nous faisons une tentative maintenant, voir avenir un monde différent.


Photos prises par Louise Haywood-Schiefer pour The Big Issue à Cambridge

Trad. Pierre Guerrini

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.