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Il est toujours difficile, en des temps, soudain, très troublés de tenter autant que faire se peut, et cela, chacun se doit de le tenter, de parvenir à clarifier, déjà pour soi et avec l'aide de tous, puisque tous en parfaite synchronicité, en prise directe avec l'événement, tous sous le feu soudain de ce soleil, noir, vert, qui convoque même les couleurs pour les opposer, de tenter de clarifier cet horizon immédiat qui nous enserre, qui nous est tombé dessus comme la nuit en plein midi, qui nous dégringole dessus, avalanche catastrophique qui en laisse deviner et poindre tant et tant d'autres possibles, horizon qui nous ceint de toute part, tel un mauvais habit, à la va-vite-rapetassé d'Arlequin inélégant, aux formes et volumes mal définis, aux tonalités terriblement tragiques, grotesques, affreusement absurdes, qui baille aux coutures d'un réel déchiré, fracturé, plus rapiéçable, du moins plus dans l'immédiate-immédiateté. Où les crémaillères des discours s'emmêlent à qui-mieux-mieux à celles du discours voisin, mitoyen et forcement source de suspicion.
Il est bien question de ça. L'on ne sait plus à quel saint se vouer, à quelle mamelle téter quel lait aux vertus apaisantes, réconfortantes.
Bien des voies s'offrent à nous, à chacun de nous, individuellement et à nous tous, collectivement.
Elles se déploient sur toute l'étendue, pas si infinie que ça, des possibles déployés qui nous attendent en fonction des choix pour lesquels nous aurons cru, en toute bonne foi, et, en toute âme et conscience, opter, et que nous aurons, pour les plus actifs et volontaires d'entre nous, pour les plus prompts à l'action, la jeunesse en première ligne, et que nous aurons pris. Le lieu n'est pas propice à leur énumération, à leur appréhension, à leur présentation.
Après maints et maints, comme autant de manifestations parfois violemment intempestives d'esprits carrément terriblement courroucés, pas tous franchement fréquentables, après, donc, maints et maints atermoiements contradictoires et terriblement antagonistes, une piste, intelligente comme la voie médiane, sensible et juste et docte comme l'intelligence émotionelle quand elle vient du coeur et que la compassion l'éclaire, une sorte de sortie-de-crise, ouverture des eaux du tumulte, chemin soudain-tout-tracé par, depuis là-haut, un oiseau des cimes qui m'invitait à le suivre, une embellie, pas forcement encore ensoleillée, fit place à la grise mine franchement saumââtre, quand je laissais couler le fleuve de lave entre les rives enfin apaisées qui l'enserraient et le contenaient.
La lave, cette lave, son flot, cette incandescence, à deux doigts de moi, en moi, qui s'écoulait et que je considérai avec une infinie mansuétude. Avec une tendresse désolée, empreinte de cette désolation, quand la désolation se fait géographique.
Le spectacle était désolant, vaste infinitude désertique de désolation, et, dans le même temps, la perception de ce qui avait prévalu à cette perception, de ce qui l'avait rendue possible, possible et sensible, concrète et visible, palpable, je pouvais la toucher, la toucher du cœur, comme Cézanne disait pouvoir toucher la montagne Sainte-Geneviève par son esprit, depuis son esprit qui la concevait comme partie de lui-même.
Je touchais cette désolation faite paysage, j'étais campé devant, sans plus d'état d'âme, débarrassé de mon trouble par trop persiffleur et désorganisateur, quand m'envahit tranquillement, comme dans un abandon des forces mauvaises devant une puissance qui les eût dissoutes, sans qu'elles en ait eu à souffrir non plus, métamorphosées en leur lumière sous-jacente, et trop longtemps tue.
Quand m'envahit tranquillement cette senstion que je n'avais plus rien à faire qu'à laisser s'exprimer cette tristesse très grande, étonnement apaisante, que, désormais, devant la mort, la souffrance, et, la disparition de tant de monde, de tant de victimes, innocentes, ou, pas, toutes victimes, les unes et les autres, victimes mêlées et emmêlées, toutes prises à leur façon dans les torsions de la douleur, enserrées dans le grand-nœud coulant de la mort qui ne laisse que peu de solutions et de possibilités de salut, que toutes ces victimes d'elles-mêmes et des autres, que toutes manquaient, mystérieusement manquaient, manquaient à l'appel de la vie, et ce, définitivement, victimes de la violence d'autres victimes elles aussi victimes de leurs propres aveuglements, que de très mauvais esprits conduisirent tous ensemble là, où d'aucun de sensé ne voudrait aller, d'aucun de sensé ou de très sage.
Encore qu'un très sage sait son action incommensurable pour le bienfait des êtres, des choses et des êtres animés et inanimées.
J'éprouvais une grande compassion pour ces gens, de tous les âges, jeunes gens emportés, tous ces morts, ces victimes quelles qu'elles soient. Série de Victimes en série ... Paysage de désolation.
Les nappes impalpables d'émois aux clameurs tourbillonnantes s'étaient calmées. Le sentiment de compassion avait bu tout le remugle plutôt pas mal pestilentiel, mais néanmoins aux accents tellement toniques et à la virulence tellement contagieuse qu'il ne s'en détruisit que mieux de lui-même.
Les rives pouvait enserrer à nouveau ce flot, le domestiquer, c'est à dire que tout courroux tombé comme le vent à la fin de la tempête, entreprendre de méditer ...
Et laissons s'exprimer un grand méditant.
La manifestation Charlie du 11 janvier 2015 en poème : « Nous sommes Charlie, Vive Charlie » ང་ཚོ་ཤཱག་ལི་ཤཱག་ལི་རྒྱལ་གྱུར་ཅིག de Naga Sangye Tandar ན་ག་སངས་རྒྱས་བསྟན་དར
Introduction par Françoise Robin.
A peine rentré de la manifestation Charlie du 11 janvier 2015, à laquelle il avait tenu à participer au nom de la liberté d’expression, Naga Sangye Tandar (ན་ག་སངས་རྒྱས་བསྟན་དར), Tibétain né en 1961 en Inde de parents réfugiés, a rédigé un poème versifié en tibétain, de format classique hendécasyllabique (onze pieds par vers).
M. Naga, érudit formé dans la tradition bouddhique tout en étant demeuré laïc, exerce depuis de nombreuses années les fonctions d’éditeur au sein de la maison d’édition de la « Tibetan Library of Works and Archives » (Bibliothèque tibétaine d’ouvrages et d’archives), structure importante et connue de tous les spécialistes du Tibet et du bouddhisme tibétain.
En effet, depuis l’année de sa fondation en 1970, elle abrite de précieux manuscrits et xylographes déposés par les dizaines de milliers de réfugiés tibétains qui ont quitté le Tibet à partir de 1959, en même temps que le Dalaï-Lama. Forte de ses cent dix mille titres, elle publie et republie de nombreux ouvrages et contribue ainsi à diffuser la littérature tibétaine dans le monde entier.
M. Naga a été invité en 2014-2015 comme répétiteur de tibétain à l’Inalco et est un témoin attentif des événements qui se déroulent en France.
Dimanche, il a été particulièrement frappé par la foule, sa sérénité et ses idéaux. Il a opté, comme souvent on le fait dans le monde tibétain érudit, pour la forme poétique afin de commenter et célébrer ce moment historique auquel il a participé, et exprimer les sentiments qu’il a éprouvés ces derniers jours. Il a même forgé un néologisme pour « laïcité » à l’occasion, calqué à la fois sur la phonétique et sémantique de l’équivalent anglais « secularism » (gser ’khur ring lugs གསེར་འཁུར་རིང་ལུགས).
Nous sommes Charlie, vive Charlie
Naga (trad. Françoise Robin)
Merveille, merveille, quelle foule !
Est-elle tombée du pays des dieux d’en haut ?
Ou bien de celui des nâga d’en bas ?
C’est la première grande foule dans ma vie.
Sais-tu ou non pourquoi elle s’assemble ?
Si tu l’ignores : voilà quelques jours de ça,
Des êtres ignobles et lâches s’en sont pris
A la liberté du célèbre journal Charlie
Ils ont fait preuve d’une réelle bestialité
D’une inhumaine stupidité
Se sont adonnés à de vils actes sanglants
Provoqué l’affliction et perturbé la paix
De millions de gens
Ce malheur propre à troubler l’esprit
A bouleversé la conscience générale
Invité à la solidarité ainsi qu’au deuil
A rassemblé spontanément pour frapper le tambour de la victoire
Ce moment historique
A une grande résonnance à tous les orients
Les émissaires de cinquante pays voisins
Sont venus pour hisser jusqu’aux cieux la valeur de l’événement
Le lieu c’est Paris, capitale de la France
Le moment c’est le dimanche 11 janvier
Les organisateurs, des associations diverses
Soutenus par l’Etat et le peuple
D’allure pacifique, sans vacarme, à l’unisson :
« Je suis Charlie » et « Vive Charlie »
Transports gratuits, considération mutuelle : merveille !
Plus d’un million de gens, mais pas un incident
Les coupables ont été certes poussés vers leur vie suivante
Mais pour apposer le ferme sceau du « Plus jamais ça »
Pour ne pas être indifférents
Par solidarité avec les proches et les survivants
La foule dépassant le million a délivré un message clair
« Je suis Charlie » est symbole de liberté
« Je suis Charlie » est l’amitié fraternelle
« Je suis Charlie » est l’égalité pour le peuple
« Je suis Charlie » est l’équanimité envers les religions
« Je suis Charlie » est le respect des non-croyants
« Je suis Charlie » est la laïcité
Que vive Charlie aux six caractéristiques
(Le 12 janvier 2015)
Texte original
ང་ཚོ་ཤཱག་ལི་ཤཱག་ལི་རྒྱལ་གྱུར་ཅིག
ན་གས་ཕུལ།།
ཨེ་མ་ཨེ་མ་འདི་འདྲའི་མི་ཚོགས་ཆེ་བ་ལ།།
སྟེང་ཕྱོགས་ལྷ་ཡི་ཡུལ་ནས་བབས་སམ་ཡང་ན་ནི།།
འོག་ཕྱོགས་ཀླུ་ཡི་ཡུལ་ནས་བབས་སམ་ཅི་ལྟར་ཡང་།།
འདི་འདྲའི་ཚོགས་ཆེན་མཐོང་བ་བདག་ལ་དང་པོ་སྟེ།།
ཚོགས་དོན་ཁྱེད་ཀྱིས་ཤེས་སམ་ཡང་ན་མི་ཤེས་ལགས།།
མི་ཤེས་ཟེར་ན་མདང་ནུབ་ཉིན་འགའི་སྔོ་རོལ་དུ།།
ཤཱག་ལི་ཞེས་པའི་སྙན་གྲགས་ཅན་གྱི་གསར་འགོད་དེའི།།
རང་དབང་ལ་རྒོལ་བག་མེད་གཏི་ཐུག་སྐྱེས་བུ་འགས།།
མི་ཡི་སྤྱོད་ཚུལ་ཡོངས་ལས་བརྒལ་བའི་ཐབས་རྡུགས་ཀྱི།།
དུད་འགྲོའི་སྤྱོད་ཚུལ་དངོས་སུ་བསྟེན་ཏེ་ཁྲག་སྦྱོར་གྱི།།
བྱ་ངན་ལས་སུ་ཞུགས་ཏེ་སྐྱེས་བུ་ས་ཡ་བརྒལ་བ་ཡི།།
ཞི་བདེ་ཁྲག་ལྟར་དཀྲུགས་པའི་དོན་རྐྱེན་ཆེན་པོ་བྱུང་།།
མི་སེམས་རབ་ཏུ་དཀྲུགས་པའི་རྐྱེན་ངན་དེ་ཡིས་ནི།།
མང་ཚོགས་སེམས་རྩ་ཆེས་ཆེར་རབ་ཏུ་དཀྲུགས་པ་ལ།།
རྒོལ་དང་མྱ་ངན་ལྷན་ཅིག་གདུང་སེམས་མཉམ་སེམས་བསྐྱེད་ཕྱིར།།
མ་གྲོས་བསམ་པ་གཅིག་མཐུན་ཚོགས་ཀྱི་རྒྱལ་རྔ་བརྡུངས།།
འདི་ནི་མི་ཡི་ལོ་རྒྱུས་ནང་དུ་སྙན་པ་ཡི།།
ཕྱོགས་བཞི་མཚམས་བརྒྱད་ཀུན་ཏུ་ཆེས་ཆེར་གྲགས་གྱུར་པས།།
ཁྱིམ་མཚེས་རྒྱལ་ཁབ་བརྒྱ་ཕྲག་ཕྱེད་ཀྱི་འཐུས་མི་རྣམས།།
བྱོན་ཏེ་འདི་ཡི་རིན་ཐང་དགུང་དུ་འདེགས་པར་བརྩམས།།
གནས་ནི་ཕྷ་རན་སི་ཡི་རྒྱལ་ས་པེ་རི་སྟེ།།
དུས་ནི་རེས་གཟའ་ཉི་མ་དང་པོའི་བཅུ་གཅིག་སྟེ།།
གོ་སྒྲིག་མཛད་པོ་གཞུང་མིན་ཚོགས་པ་ཁག་ཅིག་སྟེ།།
རྒྱབ་སྐྱོར་མཛད་པོ་གཞུང་དང་མང་ཚོགས་གཉིས་ཀ་འོ།།
རྣམ་པ་ཞི་ལ་སྐད་ཅོར་མེད་ཅིང་སྒྲ་གཅིག་ཙམ།།
ང་ནི་ཤཱག་ལི་ཡིན་དང་ཤཱག་ལི་རྒྱལ་གྱུར་ཅིག
འགྲིམ་འགྲུལ་རིན་མེད་ཕན་ཚུན་མཛའ་བརྩེ་ངོ་མཚར་ཆེ།།
མི་ཚོགས་ས་ཡའི་གྲངས་ལས་འདས་ཀྱང་རྐྱེན་ངན་བྲལ།།
བྱེད་གཏེ་ཕྱི་མའི་ལྔ་ལམ་རིང་པོར་བསྐྲད་ཟིན་ཡང་།།
དེ་ཉིད་སླར་ཡང་མི་འབྱུང་སླད་དུ་ཕྱག་རྒྱ་ཡི།།
ཐམ་ག་བཙན་པོར་འདེབས་ཕྱིར་མ་གོ་མ་ཐོས་པ།།
མེད་དང་བཤུལ་ལུས་ནང་མིར་དུང་སེམས་མཉམ་བསྐྱེད་ཕྱིར།།
ས་ཡ་ལས་བརྒལ་འཛོམས་པས་བརྡ་ལོན་ལེགས་པར་འཕྲོད
ང་ཚོ་ཤཱག་ལི་ཤཱག་ལི་རྒྱལ་གྱུར་ཅིག
ཤཱག་ལི་ཟེར་ན་རང་དབང་མཚོན་རྟགས་རེད།།
ཤཱག་ལི་ཟེར་ན་སྤུན་ཟླའི་མཛའ་བརྩེ་རེད།།
ཤཱག་ལི་ཟེར་ན་དམངས་གཙོའི་འདྲ་མཉམ་རེད།།
ཤཱག་ལི་ཟེར་ན་དད་པར་བཏང་སྙོམས་རེད།།
ཤཱག་ལི་ཟེར་ན་སྐྱ་བོར་གུས་བརྩི་རེད།།
ཤཱག་ལི་ཟེར་ན་གསེར་འཁུར་རིང་ལུགས་རེད།།
རེད་དྲུག་འཛོམས་པའི་ཤཱག་ལི་རྒྱལ་གྱུར་ཅིག
ན་གས་ཕུལ།།
༡།༡༢།༢༠༡༥
Autres textes beaucoup moins ... Beaucoup plus ... Enfin, si se posait la question : " Qu'en est-il du Boudhisme et de sa mise en abime par le rire et la moquerie ! ... " ?
La réponse ne souffre d'aucune ambiguité.
Il me revient un moment savoureux auquel il m'ait été donné d'assiter quand, au cours d'un enseignement, Sa Sainteté s'esclafa soudain, et fut pris d'un fou-rire qui entraina à sa suite le rire de tous, à propos, expliqua-t-il, tant bien que mal entre deux hoquets de rigolade, du crane dégarni de Mathieu Ricard qui remplissait son office de traducteur, en cherchant, peut-être un peu trop ses mots, ou, plus exactement, le mot adéquat, le rcherchant, à tatons à l'aide, semble-t-il, de son doigt qu'il promenait sur son crane.
Alors, entre les gouffres aux incommensurables profondeurs indiennes et les immarcescibles hauteurs des cimes tibétaines, le rire, le rire tonitruant, le rire sans fin, infini, éveil des boyaux et de l'esprit, le rire qui s'engouffre et retourne tout, tout, cul par dessus tête, le rire est cette ligne droite, colorée, ce tracé d'éveil, qui file à vitesse de l'éclair entre les deux entités géographiques, le haut et le bas, le ciel et la terre, qui les fait se rejoindre, dans un double mouvement entre hauteur et profondeur, un rire intérieur de bouddha accompli. Quand même perceptible à la commissure des lèvres et dans ce qui en émane, mystérieusement.
Le rire et la moquerie sont consubstantiellement liés au Bouddhisme.
" Cela m'a fait réfléchir sur notre sensibilité religieuse, et sur le droit à ridiculiser la religion et ses figures", écrit Gesar Gyaltso.
" Le Tibet a une longue tradition de la satire, et bien des manières de ridiculiser les grands et les puissants. Les chansons satiriques tibétaines sont comparables aux caricatures politiques. Nous sommes religieux, mais nous sommes aussi capables d'être critiques vis-à-vis de notre religion."
L'auteur cite un proverbe pour appuyer sa réflexion : "Les bons grains poussent sur les rives des fleuves, les lamas naissent dans les familles riches."
Les fesses qui sentent l'encens ...
Même la réincarnation du Dalaï-lama peut être, est un sujet de plaisanterie, dit-il, à propos des circonstances de la naissance du treizième Dalai-Lama.
Le Grand-Treizième, - çi-dessous - immense dignitaire s'il en est, celui-là même qui, grand visionnaire coucha, par écrit, dans son testament ce qu'allait être et devenir le Tibet, qui eût la prescience de l'avenir du Tibet, de sa terre, de son peuple millénaire, il dit en mots l'occupation à venir du tibet, il dit, en mots couchés sur un parchemin sacré, le tibet-occupé qui allait venir, venir et être, et c'est ce même grand visionnaire qui précéda le dalaï-lama actuel, l'incommensurable, Sa Sainteté le XIV em Dalai-Lama.
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" Dans le village de Dagpo, un poème a circulé : " Jour glorieux. A Dagpo, Mme Doring a les fesses qui sentent l'encens."
Cette chanson se moque de comment, les femmes brûlaient de l'encens pour purifier leurs parties intimes, avec un vain espoir de concevoir le prochain Dalaï Lama.
Personne ne s'est jamais offensé de tels textes, poursuit-il. Vivifiante partie de rigolade depuis les tripes, les boyaux jusqu'au sommet du crane et aller-retour en sens inverse.
Le VI ème Dalaï-Lama, Tsangyang Gyatso, s'est moquater - terme créole joliment explicite, qui signifie : se moquer soi-même de soi-même -, le VI ème Dalaï-Lama s'est donc moqué de lui-même, se décrivant comme un moine lubrique, et l'écrit: « Dans le Potala, Sa Sainteté le Dalaï Lama, Dans les ruelles de Lhassa, le lubrique Tseyang Gyatso ".
Même l'adoption et la naissance du Dalaï Lama n'a pas été épargnés par l'esprit de ces auteurs de chansons, l'une des chansons les plus drôles est celle relative à la naissance du 13ème Dalaï Lama, qui est né dans le village de Dagpo.
Le soleil glorieux est né རྒྱལ་ དབང་ སྐྱིད་ པའི་ ཉི་ མ ་.་.
Dans Dagpo, དྭགས་ པོ་ གླིང་ ནས་ འཁྲུངས་ སོང་ ་.་.
Madame Doring est རྡོ་ རིང་ ལྷ་ ལྕམ་ སྐུ་ ཞབས ་.
Gauche avec l'odeur de suie brûlée
Sur la fesse. རྐུབ་ ལ་ དུད་ དྲེག་ ཆགས་ སོང་ ་.་.
Des versions moins respectueuses et plus franchement grivoises de la chanson font allusion aux poils pubiens de Madame Doring.
D'une certaine manière, nous n’avons jamais pris ombrage de ces chansons. En fait, la faillibilité des chefs religieux est acceptée, même le 14ème Dalaï Lama dans une récente interview avec la BBC a reconnu la possibilité d'avoir un Dalai-Lama " stupide ".
Tibet-occupé-et-dégradé, génocide continuel et destructions sans fin, le coeur n'y est plus, et malheureusement, la tradition des chansons satiriques a disparu, et les dirigeants rarement brocardés. Maintenant, nous apprenons à nous offenser et à être moins critiques à l'égard de nos propres traditions.
Mais qui leur en voudrait ... !
" On peut Tout dessiner ... En France, dans la France de Voltaire et de l'irrévérence, on a le droit de se moquer des religions " Christiane Taubira, ce 15 Janvier 2015.