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Le 13 juillet dernier, le Département d'Etat Américain, par la voix de son porte-parole, John Kirby, publiait et déplorait :

" Nous sommes attristés d'apprendre que Tenzin Delek Rinpoché, un lama tibétain, prisonnier politique depuis 2002, est mort en prison. Nous exprimons nos plus sincères condoléances à sa famille, ses amis et partisans.
Les États-Unis n'avaient cessé d'exhorter la Chine à libérer Tenzin Delek Rinpoché, et encore tout récemment, par souci pour sa santé. Nous espérons que les autorités chinoises vont enquêter et de rendre publiques les circonstances de sa mort.
Nous exhortons les autorités chinoises de rendre son corps à sa famille ou à son monastère de sorte que les rites religieux coutumiers puissent être correctement effectués. "

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La réponse chinoise au monde libre fut on ne peut plus simple et sans appel.
Ce moine de très haut-rang, - nous allons revenir sur ce grand homme - véritable icone tibétaine, non seulement pour tout ce que le monde libre compte de bouddhistes, de démocrates, d'intellectuels et de citoyens attachés à la liberté des peuples et des individus, mais encore et, peut-être surtout, au Tibet-intra-muros, au Tibet-occupé, à sa population carcéralisée et tenue sous le joug absolu de la surveillance chinoise, Tenzin Delek Rinpoché est mort dans les geôles chinoises.
Il y croupissait, et y était torturé, depuis 2002. Son corps ne sera pas rendu, pas restitué à sa famille et aux siens, comme le souhaitait le département américain.
La chiourne politico-militaire et policiére chinoise veille par trop au grain. Elle fait les choses bien, c'est à dire comme il faut, de façon irrémédiable et définitive. Sans laisser de traces. Aucune. Ils ont brûlé Tenzin Delek Rinpoché. Ils ont brulé et détruit par le feu son corps. L'on imagine qu'un tel acte est l'application stricte et sans bavure d'un ordre, et qu'un tel ordre ne peut venir que de trés haut, ne peut dégringoler direct que de vraiment très haut.
Ce texte ci-dessous, de France-Tibet, terriblement lucide et emblématique du désarroi qui jette bas espoirs et attentes et envahit toutes et tous, associations et administrations qui espérons pour et avec les quelques 6 millions de tibétains du dedans et les 180 000 tibétains disséminés de par le monde.
" A chaque " élection " du nouveau Secrétaire Général du Parti Communiste Chinois, un certain nombre d'entre nous se met à espérer qu'un nouveau Michael Gorbatchev, conscient des réformes politiques nécessaires à mettre en oeuvre dans le Chine Communiste, prenne enfin les rênes du Parti et du pays.
Xi Jinping n'a pas échappé à cette règle, et a même bénéficié d'un a priori légèrement positif en raison de la disgrâce dont son père et lui avaient fait l'objet sous Mao Zedong lors de la Révolution Culturelle et de la relation connue de son père avec le précédent Panchen Lama.
Pourtant, c'est tout le contraire qui se produit.
Le système est certainement encore plus répressif et plus brutal qu'il ne l'avait été depuis très longtemps. Bien entendu, les minorités nationales, tibétaines, Ouïgours, mongoles et autres sont les premières touchées, mais également tous les démocrates chinois, tous les blogueurs, les avocats et les journalistes engagés.
Même des membres éminents du P.C.C, manifestement sur une ligne différente ou membre d'une autre faction que le Secrétaire Général, sont brutalement neutralisés, et formidable pirouette, au nom de la vertu et de la lutte anti-corruption !
Mais pourquoi cette brutalité et cette répression toujours croissantes dont même Xi Jinping doit savoir qu'elles ne résoudront rien et ne font que repousser les problèmes et les difficultés jusqu'à leur paroxysme ?
Est-ce un hasard si l'ouvrage d'Alexis de Tocqueville sur " L'Ancien Régime et la Révolution " est devenu le livre de chevet des cadres du parti : certainement pas.
Peut-être Xi Jinping considère-t-il qu'il ne dispose pas d'autres moyens à l'instant où, bien qu'on en ait peu parlé en Europe pour cause de feuilleton grec, une crise économique forte secoue aujourd'hui la Chine.
Il semble que les autorités chinoises aient de réelles difficultés à maîtriser la situation, tout autant que les démocraties occidentales en ont eu et continuent d'en avoir pour absorber leur crise financière.
De plus la Chine ne dispose certainement pas d'une cohésion de sa société aussi solide que nos démocraties occidentales.
Si un cercle vicieux enchaînant difficultés économiques - répression se mettait progressivement en place, la stabilité du régime deviendrait vraisemblablement de plus en plus difficile à assurer.
Après la Grèce, le prochain feuilleton de l'été se déroulerait-il en Chine ? "
Le bureau de France-Tibet.

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Depuis l'annonce du décès en captivité de Tenzin Delek Rinpoché, moine immensément respecté, lettré et pacifique, adulé par ces six millions de tibétains du Tibet-occupé , depuis des années qu'il œuvrait pour leur bien, pour leur mieux être, pour leur moins mal être, et ce dans tous les domaines de la vie, depuis l'annonce de son décès en captivité, les populations tibétaines du Tibet se sont levées, se sont regroupées là où elles le peuvent, enfreignant les interdictions, faisant savoir leur dépit et leur tristesse, et le régime de Pékin qui était depuis longtemps sur de mauvaise voies, le régime de pékin a déraillé. Le régime de Pékin a fait tirer sur la foule.

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Le Gouvernement britannique a exprimé lundi ses condoléances et sa solidarité avec la mort en prison de Tulku Tenzin Delek Rinpoché.
« Nous sommes attristés par les rapports qui font état de la mort en détention dans une prison en Chine de Tenzin Delek Rinpoché" a déclaré dans un communiqué le porte parole du Foreign Office.
" Nous avons soulevé son cas avec les autorités chinoises à de nombreuses reprises, y compris lors du Dialogue UK-Chine sur les droits de l'homme en Avril de cette année."
" Hugo Swire, un ministre chargé de l'Asie, au Foreign Office, avait exprimé ses vives préoccupations au sujet de la santé de Tenzin Delek Rinpoché et avait exhorté les autorités chinoises à reconsidérer son incarcération pour des raisons médicales "
Tulku Tenzin Delek Rinpoché est décédé le dimanche 12 Juillet en la prison de Chuandong dans la ville sud-ouest de Chengdu.
Reporting by Andrew Osborn; Editing by Guy Faulconbridge
Dans le monde entier, c'est la levée d'une colère, d'une protestation sans précédent.
" C’est avec stupeur et indignation que nous apprenons ce matin que le corps de Tenzin Delek Rinpoche a été incinéré contre la volonté de sa famille, les privant ainsi des rituels funéraires bouddhistes.
Cette incinération permet également d’écarter toutes enquêtes sur les conditions de sa mort.
La Chine doit rendre des comptes. L’assassinat en prison de Tenzin Delek Rinpoche ne doit pas passer sous silence.
Les nouvelles qui nous arrivent du Tibet font toujours état de blessés suite au tir sur la foule rassemblée devant la prison de Chengdu.
Nous exigeons une déclaration forte de la France condamnant les agissements du gouvernement chinois et exigeant qu’une enquête soit faite et rendu public. "

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De par le monde ... Zurich, hier ...

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Le corps de Tenzin Delek Rinpoché a été incinéré au matin du 16 juillet 2015, près de la prison de Chuandong à Chengdu, refusant ainsi la demande de membres de la famille et de la communauté internationale.
Le corps de Tenzin Delek Rinpoché a été incinéré dans une prison secrète, située à environ 5 kilomètres de la prison de Chuandong à Chengdu, vers 7h du matin, heure locale de Pékin, par les autorités pénitentiaires chinoises.
« La crémation a eu lieu contre la volonté de restitution du corps de sa famille afin d’accomplir les rites bouddhistes funèbres dans le Comté de Lithang, province du Kham, à l’est du Tibet, dont il est originaire », a déclaré Geshe Nyima à Tibet-Post-International, jeudi matin.
« Une trentaine de Tibétains appartenant à la famille proche et des étudiants de Tenzin Delek Rinpoché ont été autorisés à entrer à l’intérieur de la prison secrète pour voir le corps avant la crémation et effectuer une courte prière », poursuit-il, ajoutant : « Avant la crémation, les membres de la famille ont été autorisés à laver le corps du leader spirituel ».
« La crémation fait suite aux négociations infructueuses sur la restitution du corps de Tenzin Delek Rinpoché entre la famille et les autorités de la prison, suivie par plus de 100 Tibétains en sit-in de protestation pacifique devant la prison de Chuandong », ajoutent les sources.
Selon les membres de sa famille, « aucun téléphone ou caméra n’ont été autorisés à l’intérieur de la prison – dont le nom n’a pas été divulgué – où Tenzin Delek Rinpoché a été incinéré ». Sa famille a décrit les conditions de détention comme « ignobles » et « dignes d’un mendiant ».
« Toutes les affaires de Tenzin Delek Rinpoché auraient été brûlées et la famille et la foule endeuillées n’ont pas été autorisées à conserver quoi que ce soit ».
Geshe Nyima, étudiant de Tenzin Delek Rinpoché et son cousin, dit dans un message téléphonique : « J’ai le cœur brisé, mais je suis aussi très en colère. Ma famille ne peut pas accepter cela. Nous ne cesserons pas d’exiger la justice jusqu’à ce que nous ayons des réponses ».
« Les autorités chinoises ont refusé notre droit à exprimer notre dernier respect à Tenzin Delek Rinpoché et de nous rendre son corps pour les rites bouddhistes. Ma famille croit qu’il a été assassiné ».
Les dernières informations font état d'un empoisonnement dont aurait été victime Tenzin Delek Rinpoché.
" L’Union Européenne vient d’adresser ses condoléances à la famille et aux disciples de Tulku Tenzin Delek Rinpoche, ce 15 juillet suite à sa mort inattendue en prison.
» A la suite de la mort de Tulku Tenzin Delek Rinpoche, éminent Lama tibétain qui fut incarcéré en prison depuis 2002, nous adressons nos profondes condoléances à sa famille, ses amis et ses supporters » déclare l’U.E. dans un communiqué.
» L’ Union Européenne a constamment appelé à sa libération et pour qu’il reçoive un traitement approprié. Nous souhaitons que les autorités chinoises puissent conduire des investigations et rendre publiques les circonstances qui ont entraîné cette mort » complète l’U.E.

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Il a quelques heures, des membres de la police chinoise dans le sud-ouest de la province du Sichuan de la Chine ont interpellé, arrêté et incarcéré la sœur de Tenzin Delek Rinpoche, décédé la semaine dernière dans des circonstances inexpliquées dans une prison chinoise.
Interpellée également et en garde à vue, sa fille.
Selon des sources tibétaines, Dolkar Lhamo, âgée de 55 ans et Nyima Lhamo, âgée d'environ 25 ans, ont été, toutes deux arrêtées dans la capitale provinciale de Chengdu aux environ 08h00, le 17 Juillet, par la police.
" Aucune raison n'a été avancée pour justifier leur détention, mais la population locale pense qu'elles étaient soupçonnées d'avoir partagé des informations relatives à la mort de Rinpoché avec d'autres personnes » a déclaré Guéshé Lobsang Yonten, citant des contacts dans la région.
Et quelles raisons pourraient-ils bien donner à son arrestation puisqu'il n'y en a aucune. Pas plus que pour l'assassinat de Tenzin Delek Rinpoche.
Information corroborée par ailleurs par Guéshé Jamyang Nyima, selon des sources proches de la famille, et, qui a été en mesure de confirmer que les femmes avaient bien été arrêtées. Aucune information n'a pu filtrée quant à leur lieu de détention.
Tenzin Delek Rinpoché, âgé de 65 ans, est donc décédé en détention, le 12 Juillet, lors de sa 13e année d'incarcération d'une peine à perpétuité, alors que de très nombreuses associations dans tous les pays - En France, une centaine d'associations bouddhistes-tibétaines fort actives sont recensées - et des chancelleries de par le monde-libre tentaient de convaincre le Président chinois et le régime de Pékin de reconsidérer la condamnation à perpétuité de Rinpoché.
Nombre de Tibétains, y compris les membres de la famille, les représentants monastiques, et les résidents du comté de Nyagquka (Yajiang), de la maison de Tenzin Delek Rinpoché, se sont réunis plus tard à Chengdu pour exiger le retour de son corps.
Ses restes ont été incinérés par les autorités pénitentiaires le 16 Juillet contre la volonté de sa famille.
" Dolkar Lhamo s'est impliquée activement dans l'affaire de Tenzin Delek dès le jour où il fut arrêté, détenu et condamné ", a déclaré Yonten, ajoutant: « Elle était la première à voir son frère dans la prison et aussi la principale personne à faire appel pour sa libération." Dans les jours suivant la mort du moine tibétain populaire en prison et avant sa crémation, Dolkar Lhamo avait rédigé et présenté un appel en cinq Points aux autorités demandant une explication des circonstances entourant sa mort. Elle a également présenté des résumés de la constitution de la Chine sur les procédures requises suite à la mort d'un prisonnier appartenant à un groupe de minorité nationale. "
" Mais les autorités ont refusé d'accepter les représentations. " Beaucoup soupçonnent maintenant que la cause de la mort de Tenzin Delek Rinpoché "a un lien avec la prison ".
« Le Centre tibétain basé en Inde pour les Droits de l'Homme et de la Démocratie (TCHRD) a déclaré dans un communiqué du 17 Juillet. " Il n'y a aucune preuve dans toute la législation chinoise que le corps d'un prisonnier décédé ne peut pas être ramené à la maison par les membres de leur famille »
"Si les autorités de la prison ne peuvent pas expliquer clairement les raisons de la mort, il doit y avoir une enquête sur la mort de Rinpoché en conformité avec la famille de son et les souhaits '
le 16 Avril 2002
L'Administration Centrale Tibétaine déplorait, il y a 14 ans, le 16 Avril 2002, l'action du gouvernement chinois qui venait d'arrêter Tenzin Delek Rinpoché de Lithang, Kham, ainsi que quatre autres personnes.
"Le Vénérable Tenzin Delek Rinpoché, figure très populaire, a, par son action continue des années durant, été l'acteur immensément respecté et aimé d'une renaissance dynamique de la spiritualité au Tibet. L'arrestation d'un tel maître spirituel très vénéré ne servira en rien à aliéner le peuple tibétain ", déclarait à l'époque de son arrestation, le professeur Samdhong Rinpoche, Président du Kashag, la plus haute instance de direction de l'administration tibétaine en exil.
La police avait interpellé Tenzin Delek Rinpoché et ses quatre disciples du monastère de Rinpoché dans le comté de Nyachu (à ne pas confondre avec Nagchu), Karze préfecture autonome tibétaine, dans la nuit du 7 Avril. Ils furent accusés d'avoir orchestré un attentat à l'explosif qui avait eu lieu un an auparavant à Chengdu.
Toutes les Sources au Tibet ont toujours soutenu que les accusations ont été fabriquées, et que les véritables raisons de l'arrestation de Tenzin Delek Rinpoché étaient, en réalité, la popularité croissante de Rinpoché et sa loyauté indéfectible envers le Dalaï Lama.
Tenzin Delek Rinpoché avait de tout temps contesté les politiques chinoises au Tibet. Tous les sujets passaient au crible de ses analyses. Au sujet de la reconnaissance du 11e Panchen Lama, il avait déclaré aux autorités que si elles essayaient d'imposer leur candidat aux Tibétains, les gens lui en voudraient et le rejetteraient lui, le faux-Panchen, et rejetteraient le gouvernement chinois. La reconnaissance de la réincarnation du Panchen Lama, avait-il-dit haut et fort, est la prérogative du seul Dalaï Lama.
Lors d'un autre incident, lorsque les autorités le mirent en garde contre l'affichage de l'image du Dalaï-lama, Rinpoché a dit: « Le Dalaï Lama est mon âme. Ce fait ne changera pas même si vous me forcez à arrêter d'afficher sa photo ".
La réalisation spirituelle de Tenzin Delek Rinpoché et ses efforts pratiques pour les Tibétains dans le Tibet oriental lui ont valu un énorme respect. Son service et son action pour toutes les populations de l'est du Tibet comprennent la reconstruction d'instituts monastique, la création de très nombreuses écoles, des lieux d'apprentissage, des maisons de retraite, .. etc. Liste presque sans fin des actions et bienfaits de Rinpoché dans toute une partie importante de l'est du Tibet.
De même, il fit campagne contre les activités d'exploitation forestière chinoises au Tibet. Nombre de ses efforts, tels que le plan 1990 qui visait à construire une école et une maison pour les personnes âgées dans la région de nomades de Thang Karma, ont été contrecarrés par les autorités chinoises.
En 1997, les autorités chinoises de la « Préfecture autonome tibétaine de Karze" ont convoqué une réunion spéciale et ont élaboré un mandat d'arrêt en six points contre Rinpoché.
Le mandat l'a accusé d' "aller contre la nation ", d'héberger le drapeau du lamaïsme et de la religion", et de construire des monastères sans l'autorisation du gouvernement ».
Sous le coup de cette inculpation, Rinpoché a fui et s'est réfugié dans les hautes montagnes pendant environ cinq mois. Dans l'intervalle, environ 30.000 personnes ont signé une lettre de la campagne au nom de Rinpoché. La campagne a permis de faire pression sur les autorités et d'annuler la décision de son arrestation.
L'année précédant l'arrestation qui se révélera fatale 13 ans plus tard, une bagarre et des affrontements entre deux communautés monadiques au sujet des droits de pâturage feront plusieurs morts. Comme cet affrontement menaçait de sombrer dans une spirale de violence hors de tout contrôle, Tenzin Delek Rinpoché proposa sa médiation et, avec un incroyable brio, parvint à rétablir la paix. Une paix qui s’avéra définitive.
Irritées par la popularité absolument croissante de Rinpoché, les autorités l'ont accusé de " régler les affaires juridiques et de diligenter des chantiers comme les constructions d'écoles " sans l'autorisation de l'État. Quand il fut devenu évident que son arrestation était imminente, Rinpoché s'échappa et se réfugia à la montagne une fois de plus, cette fois pour sept mois.
Il laissa, derrière lui un message qu'il avait enregistré. " Je ne l'ai pas commis de crime politique. Tout aussi souvent, je reçois des appels de la police, me demandant de venir au poste de police pour répondre à un interrogatoire. Bien sûr, ils veulent me faire arrêter. Vous, le peuple, devriez porter mon cas au tribunal. Je reviendrai dès qu'ils me disculpent. "
Les gens se sont mobilisés et ont mené des campagnes de signatures en son nom. Deux lettres de la campagne, chacune signée par 20.000 personnes, ont été envoyés à Beijing.
Pékin avait répondu que Rinpoche ne serait pas emprisonné s'il n'avait pas commis de crime politique. Que " Cependant, il ne doit pas propager la religion et voyager autour des missions spirituelles. Qu'Il devrait se cantonner dans un domaine et vivre comme un moine ordinaire, "
Les quatre autres personnes à avoir été arrêtées avec Rinpoché : Tsultrim Dhargye, Tamdin Tsering, Asher Dhargye et Thondup. Thondup est un laïc et les autres sont des moines.
" Le Sénateur-Maire de Luxeuil les Bains, M. Michel Raison, déplore les conditions de cette mort et souhaite que lui soient communiquées les actions entreprises par le gouvernement afin d’obtenir des précisions sur les circonstances de cette disparition. Plus généralement, il s’interroge sur le dialogue entretenu entre la France et les autorités chinoises au sujet de la liberté d’expression et le respect des droits de l’Homme ". Une question écrite adressée à M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Étrangères.
Pendant toutes ces années où il fut incarcéré dans une geôle chinoise dans des conditions lamentables, rien, ni personne n'est parvenu à faire fléchir, à amener à la raison les caciques de l’Exécutif du Parti Communiste Chinois.
Leur criminel entêtement a eu raison de tous, et, en premier lieu, de ce moine par trop brillant, Tenzin Delek Rinpoche qu'ils craignaient par dessus tout comme ils craignent par dessus tout celui dont il est, selon ses propres dires, l'âme, Sa Sainteté Le Dalai-Lama.
Les dernières nouvelles en provenance du Tibet sont très inquiétantes. L'armée chinoise converge de plus en plus massivement dans la région de Lithang et commence à boucler la région. Au monastère de Feu-Tenzin Delek Rinpoche, la présence de l'armée se fait de plus en plus importante. Les " observateurs " nourrissent de lourdes inquiétudes pour toute la population de cette région.
Les contacts avec les proches de Rinpoche font état de nouvelles très alarmantes. Peu ou pas d'écoute réelle du côté des médias français pour propager et rendre compte des faits inquiétants. Pour informer, tout simplement, pour informer sur la foi d'informations avérées exactes. Quant au Quai d'Orsay, même son de cloche, les murs sont atones et ne renvoient que l'écho froid de leur rigide et impavide solennité d'apparat.
Le temps des cérémonies d'adieu au grand Réincarné assassiné par le régime de Pékin est venu. Elle se déroulent actuellement.

Une jeune tibétaine de plus, arrêtée hier et incarcérée, originaire du village héroïque de Meruma dans le district de Ngawa. pour avoir demandé le retour et la liberté de Sa Sainteté le Dalaï Lama au Tibet.