N'oubliez pas le TIBET
Le monde souffre. Partout, les plus fragiles payent très cher la domination des puissants.
Depuis plus d'un-demi siècle, le Tibet vit sous la botte du Parti Communiste Chinois. Depuis tout ce temps, il tente de préserver sa culture et l'identité de ses habitants. Les conditions de vie pour les Tibétains sont de plus en plus dures, car minoritaires dans leur propre pays, leur résistance -toujours pacifique, mais inébranlable- à l'assimilation, en fait un groupe gênant, à éliminer.
Prisonniers dans leur propre pays, qu'ils ne sont pas autorisés à quitter, ils vivent la discrimination et une énorme violence.
Leur gouvernement en exil, dont le siège est à Dharamsala, en Inde du nord (Himachal Pradesh) arrive à recevoir des informations au compte-gouttes, par quelques Tibétains restés au pays et qui prennent de gros risques pour communiquer, et de plus en plus difficilement par ceux qui ont réussi à s'enfuir, au péril de leur vie, après avoir été emprisonnés et sévèrement torturés.
Malgré ses demandes plusieurs fois réitérées, la Communauté Internationale n'est jamais parvenue à obtenir que des observateurs se rendent sur place pour juger la situation. Les seules informations ne peuvent donc provenir que des Tibétains eux-mêmes.
On arrive toutefois à savoir, que désespérés et ne sachant plus comment attirer l'attention du reste du monde, de plus en plus d'hommes et de femmes (souvent extrêment jeunes) décident de se suicider par immolation. Dans la majorité des cas, ils en meurent et leurs familles ne sont pas autorisées à récupérer leurs corps. Pire, elles sont elles-mêmes inquiétées pour complicité et non dénonciation de ces actes.
On s'émeut, et c'est à juste titre, que le suicide par immolation touche désormais nos pays, où -pour cause de désespoir aussi devant une vie devenue insupportable- de plus en plus de cas soient à déplorer. Au Tibet, le nombre de ces victimes qui ont trouvé une mort horrible par le feu, vient d'atteindre le nombre de cent! Sans décompter d'autres formes de suicide par défenestration ou par noyade.
Il n'est pas possible à un être humain ayant gardé quelque humanité de rester insensible à autant de souffrance, sans tenter quelque action à son niveau. Alerter, faire savoir le plus possible, tenter de peser sur nos responsables politiques pour qu'eux-mêmes arrivent à obtenir du PCC une attitude moins intransigeante, c'est un devoir pour nous qui pouvons encore nous exprimer.
Le Gouvernement tibétain en exil, on le sait (ou non) est dirigé depuis à peu près deux ans maintenant par un premier ministre élu par l'ensemble de la diaspora tibétaine, de façon parfaitement démocratique. C'est un quadragénaire laïque, d'origine tibétaine bien entendu, très brillant, qui a d'ailleurs fait des études supérieures à Harvard. Le Dalaï Lama, que tout le monde connaît mieux (mais pas toujours si bien que ça, car la propagande chinoise s'emploie à le discréditer), le Dalaï Lama s'est retiré de toutes fonctions politiques, se consacrant uniquement à son rôle spirituel.
Le journal "Le Monde" vient de publier une déclaration du premier ministre, Lobsang Sangay, qui tente une nouvelle fois d'attirer l'attention du monde sur son pays, à l'occasion de cette centième victime par immolation.