
Tenzin Gyatso, un tibétain âgé de 35 ans, originaire de l'est du Tibet, canton de Khangstar dans le comté de Tawu, a sacrifié au rituel de la protestation radicale contre l'occupation du Tibet, contre la main-mise depuis 1959 de la puissance Han voisine qui s'est appropriée les hauts-plateaux dans toute leur superficie et le sous-sol avec, qu'en taupes et fourmis acharnées dotées de moyens colossaux qu'ils sont, ils creusent en toute joyeuseté obnubilée de gros bénéfices prévisibles à réinvestir dans de plus folles réalisations encore dont ils sortent des tiroirs, qui réservent encore un tas de - mauvaises - surprises, les plans tout prêts qui n'en attendaient que l'occasion, tout en génocidant, mais en clamant le contraire, joyeusement et dans une grande allégresse de financiers-visionnaires, les populations d'origines qui voient leur pays subir une métamorphose à la chinoise, une modernisation qui ne les concerne pas, accompagnée d'une politique de peuplement à grande vitesse qui vomit sur le pays-occupé des populations de Hans par centaines de mille qui s'y installent.
Tout un monde à la chinoise s'y développe et s'y est développé jusque dans des proportions telles que c'en est devenu irrémédiable. La culture religieuse tibétaine y est stukéfiée et, rutilance du factice, le Han s'y régale par milliers. Les Hans découvrent leur Eldorado. Ainsi disparaissent les civilisations !
C'est mercredi-soir, à vingt heures locale, qu'en signe de protestation contre le déploiement massif de forces de sécurité chinoises dans le comté de Tawu comté où les Tibétains ont prévu de célébrer le 80e anniversaire du leader tibétain en exil de Sa Sainteté le 14 e Dalaï-lama, que cet homonyme de Sa Sainteté, non loin d'un lieu de réunion des responsables des forces gouvernementales qui craignent ces festivités et en anticipent le quadrillage à mettre en œuvre et les moyens coercitifs à employer, c'est là que cet homme, que ce père de quatre enfants, s'est mis le feu.
La gendarmesque chinoise sur les lieux a rapidement mis la main sur les restes calcinés de Tenzin Gyatso et l'a soustrait à une population de tibétains qui se regroupait. Branle-bas de combat, quadrillage, surveillance et haro sur tous les moyens de communications, plus rien de l'état de Tenzin Gyatso n'a pu filtrer.
Mais l'information de son geste d'hyper-résistance radicale pour la libération du Tibet-occupé et le retour du Dalaï-lama sur ces hautes-terres-occuppées a filtré, s'est faufilée. Nous est parvenue. L'on n'arrête pas le vent, ni les nuages, et nombres savent y prêter l'oreille et déceler dans leur apparence anodine, le message que ceux qui les envoient leur confient.
Ses quatre enfants et sa compagne, Sonam Dolma, sont dans la peine.
Dans ces régions, et dans d'autres probablement, sont mises en place, et, actuellement, à l’œuvre, de la part des autorités chinoise occupantes, qui se savent désarmées devant une telle obstination de résistance et devant tant de courage et d'abnégation, des campagnes d'intense rééducation politique populaire dont l'on devine la teneur, campagnes assurées par de très zélés et très motivés fonctionnaires aux profils de nervis rompus à toutes les pratiques qui conjuguent dernière brutalité avec chantage et harcèlement psychologique.

Tant que durera la répression politique, la répression religieuse, la marginalisation économique, la discrimination sociale, l'assimilation culturelle, la destruction de l'environnement ...