Pas de trêve dans la lutte que mène le peuple tibétain contre l'oppresseur chinois. Il semblerait que la valorisation du Tibet à la mode chinoise ne fasse pas le bonheur de gens ordinairement et plutôt naturellement portés vers une forme assumée de joie de vivre et d'attention à l'autre. Voir le Boutan et le droit au bonheur et ses indices de Bonheur ...
Rien de tout ça, au Tibet. La main mise Han porte le signe de la mort et de la destruction partout où elle s'abat. Les chemins de fer traversent les hauts plateaux du toit du monde, comme une flèche le ciel mais le balafre définitivement. Lhassa est noyée dans un tohu-bohu de vie où le clinquant le dispute à la vulgarité. Sous son matelas de pollution automobile et industrielle. Le Potala sur sa colline semble se ratatiner au beau milieu qu'il est d'une ville tentaculaire aux architectures périphériques qui donnent dans le pire des bric à brac désordonnés et édifiés à la va-comme-je-te-pousse à coup de dessous de tables et de plans tirés sur la comète. La comète a la forme d'une caisse enregistreuse et sa queue étincelle des mille feux du désir exorbité dans l'œil des millions de touristes Han, pour lesquel le sacré, ça vient et quand ça vient … après la fortune et la fortune, ce sont des espèces sonnantes et trébuchantes, des millions, portables et billets en main, des millions à satisfaire qui s'abattent par vols entiers - 3 millions cette année par la voie des airs sur 35 aéroports - par trains, route, depuis toute la Chine sur les villes du Tibet-occupé.
On lui a volé son pays. Elle proteste contre le vol, la destruction, l’abomination et se fout le feu.
14 secondes d’horreur, un téléphone portable, une prière dite qui accompagne le temps du sacrifice.