Au Tibet, Tibet-occupé, des milliers de Tibétains se réunissent pour voir le portrait du Dalaï-lama ...
Malgré l'interdiction absolue de détenir des photos du Dalaï-lama, et les menaces que font lourdement peser les gouvernement chinois successifs sur quiconque détiendrait donc, arborerait qui-plus-est, aurait en sa possession la moindre photo de Tenzin Gyatso, réincarnation de Thubten Gyatso, précédent et XIII eme Dalaï-lama - dit le grand XIII eme - le XIV Dalaï-lama, absolument honni par le régime chinois, monté sur le trône du toit du monde il y a plus de soixante ans, il est intronisé le 17 novembre 1950, devenu la bête noire, l'ennemi-juré, l'obsession maladive du régime forcené et autocrate de Pékin, mobilise à lui-seul nombre de fonctionnaires chinois des services officiels quand ce ne sont pas des services entiers des ministères des affaires étrangères, de l'intérieur ... chinoises, et des budgets entre autres alloués à la communication, et de moins officiels services concernés par son action, et tous occupés à la contrer autant que faire ce peut, et ce, sous tous ses aspects - Le Time le classe, en 2008, premier sur sa liste des cent personnes les plus influentes du monde - malgré l'interdiction absolue qui frappe toute l' iconographie du Dalaï-lama , et, dont la désobéissance conduit directement à l'enfer des geôles du régime des Hans quand ce n'est pas, comme ce fut le cas, le plus souvent, à la mort, un immense, un gigantesque portrait du leader tibétain âge de 77 ans a été, au vu et au nez des autorités de l'armée d'occupation chinoise qui ont fait du Tibet-occupé la plus grande prison à ciel ouvert de la planète, a, donc, été en toute magnificence déployé et présenté, magistralement exposé, au Tibet oriental, dans la région du Kham, au monastère de Nyatso, dans le comté de Tawu, le 15 juin 2013, lors du rassemblement de la fête religieuse de Jang Gunchoe, au cours de laquelle s'affrontent - Jang Gunchoe, ou les débats d'hiver de Jang, localité proche de Lhassa - dialectiquement, devant un parterre de maitres de haut-rang, les moines-étudiants en grand-nombre des monastères renommés de Drepung, Ganden et Sera, s'affrontent, débattent, à qui mieux-mieux, à qui saura le mieux, le plus brillamment commenter, exposer, argumenter et convaincre et faire, donc, montre de sa grande maitrise et de sa connaissance totale, de sa compréhension la plus fine et la plus aboutie des enseignements très philosophiques du Bouddha.
Sa sainteté le très avant-gardiste et visionnaire 13 eme Dalaï-lama, Thubten Gyatso, 1876-1933, qui, abolit la peine de mort en 1898, modernise et démocratise le Tibet- Occupé, et, exceptionnel visionnaire, prédit ce qu'il adviendra du pays du toit du monde.
Ils seront donc, ils ont donc été ... des milliers, des milliers par dizaines, quinze milliers de Tibétaines et Tibétains, moines des toutes les écoles du bouddhisme Tibétain, venus de plus 200 monastères, et laïcs empressés, à se regrouper et à se masser pour voir le portrait de leur chef spirituel.
Jang Gun Choe 2012, au monastère Phuntsok Choeling
Assemblée de moines au monastère de Nyatso, le 10 juin 2013 - le deuxième jour du rassemblement religieux de Jan Gun choe - consécutif à l'auto-immolation - la 120 eme auto-immolation par le feu en protestation des violences du régime chinois au Tibet-occupé et du génocide d'un peuple et de sa culture - d'une nonne tibétaine, âgée de 31 ans, hospitalisée par la suite - sans que les autorités chinoises ne laissent filtrer plus amples informations sur son état - à l'hôpital du comté de Kangding.
Les violences et la répression habituelle chinoises se sont abattues ensuite sur toute la région. " La zone a été réprimée par une force de sécurité énorme ", a indiqué la source, citant ses contacts dans la région.
Des Agents de propagande chinois dépêchés dans chaque village tibétain.
La Chine a dépêché des agents du gouvernement dans tous les villages au Tibet dans le cadre d'un programme de " rééducation politique ".
Il s'agit selon un récent rapport d'une surveillance sans précédent. Une armée de 21.000 fonctionnaires a été envoyée en petites équipes et dispersée sur toute la surface du Tibet-occupé, et mis en place dans chacun des 5541 villages du pays, avec des agents, dans certains cas, se déplaçant jusque dans les maisons des Tibétains.
Selon le rapport de la charité Human Rights Watch - HRW -, la campagne " Solidifier les fondations au profit et bénéfice des masses " a coûté £ 150 millions, soit un quart du budget annuel du Tibet.
Les fonctionnaires ont, entre autres, pour mission de tenter d'extirper les idées néfastes que cultivent les partisans du Dalaï-lama, chef spirituel en exil, et d'y substituer, à grand renfort d'endoctrinements intenses, les vertus forcement paradisiaques prônées par le sympathique et fort avenant régime de l’État chinois.
L'un des points sur lequel se focalise le programme est Taktser, un village de 23.000 personnes, et lieu de naissance, en 1935, du 14e, et, actuel Dalaï-lama.
Selon le rapport, les enfants requièrent de la part des agents une attention tout à fait particulière.
« Certaines équipes de travail suivent la vie quotidienne des enfants, les accompagnent, vont à l'école, jouent au ballon avec eux et écoutent ce dont ils parlent, et tentent de percevoir et d'identifier l'origine de leurs influences ".
« Même vos enfants peuvent vous causer des ennuis » affirme et dénonce un villageois.
Les résidents ont été soumis à de longs entretiens et durent remplir des questionnaires. Après quoi ils furent répertoriés et classés dans l'une des trois grandes catégories suivantes :
- Ceux qui veulent la richesse et une vie tranquille,
- Ceux qui prient secrètement pour le Dalaï-lama, mais ne causent aucun problème.
- Ceux " qui n'ont pas foi en la mère-patrie, et, ou non, plus en le parti ".
Un total de 135 personnes, épinglés dans la troisième catégorie, ont été conséquemment détenus, et envoyés pendant 45 jours dans un camp de " rééducation " obligatoire.
« Il est difficile de voir, de jauger de l' " avantage " que tirent les Tibétains des milliers de sessions d'éducation-politique, des opérations de forces partisanes quasi-policières, ainsi que l'examen de leurs opinions politiques" a déclaré Sophie Richardson, la directrice de HRW-Chine.
« Dans une région où les gens sont déjà soumis à une surveillance extraordinaire, cette main-mise sur chaque village, parallèlement à des conduites similaires dirigées contre villes et monastères, signifient qu'effectivement, les Tibétains ne peuvent pas, ne peuvent plus échapper à la surveillance de l’État. "
Les autorités de Pékin ont également intensifié la surveillance déjà draconienne des appels téléphoniques et des communications Internet au Tibet, surveillance gérée par Xinhua News Agency, l'agence d’État aux multi-spécialités de regroupements d'informations tous azimut optimisés par l'achèvement d'un programme à même de surveiller et enregistrer toutes les communications des 2,76 millions d'utilisateurs de téléphones mobiles au Tibet et des 1,47 millions d'internautes, tous identifiés par leurs patronymes réels.
Une force de police de bénévoles a été mise en place qui s'applique à la surveillance très intense et serrée, constante des monastères bouddhistes et des temples du Tibet.
L' Opposition tibétaine à la domination chinoise n'en demeure pas moins forte, et le 11 Juin, une nonne bouddhiste Wangchen Dolma est devenue le 120e personne à s'être immolée par le feu pour protester contre la règle édictée par Beijing, et décédée trois jours plus tard des suites de ses blessures.
Récemment Pema Trinley et Chakdoe, respectivement 22 et 32 ans, ont été condamnés chacun à deux ans de prison pour avoir créer un DVD de musique, " The Agony of Unhealed Wounds " " L'agonie de plaies non cicatrisées " qui fait référence au Dalaï-lama et à la mort par le feu des protestataires.
Et, quant à l’écrivaine tibétaine, Tsering Woeser, dont ici le blog, après avoir fait l'objet d'un n'ième interrogatoire, elle vient d'être, à nouveau, placée en résidence surveillée.