Je dépense sans compter l’argent des autres pour votre bien. C’est en substance l’argument de Dominique Baudis. Le site Bakchich révèle que l’ancien maire de Toulouse, actuel Président de l’Institut du monde arabe, aime a faire chauffer la carte bleue de son employeur.
Pourtant, Dominique Baudis n’a pas à s’inquiéter pour ses fins de mois. Dés son arrivée à la Présidence de l’IMA, il a obtenu une augmentation de salaire. Il touche ainsi 10 mille euros par mois, soit l’équivalent de ce qu’il percevait déjà en tant que Président du CSA. Pour assurer ses fonctions, notamment de représentation, le budget missions et réceptions est passé de 150 à 180 mille euros par an. Avec ça, il y a de quoi nourrir plusieurs familles et voir venir.
Mais l’argent appelant l’argent, Dominique Baudis dépenserait, depuis sa nomination, 55 mille euros supplémentaires par an en utilisant la carte bleue de son employeur. Si tous les salariés pouvaient faire de même, c’est sûr, il n’y aurait plus ni manifestations, ni conflits sociaux, nous nagerions dans le bonheur.
Parmi les dépenses, certaines surprennent. Pour un repas au restaurant « Joyeux dragon », la facture s’est élevée à 750 euros. On espère qu’à ce prix là, le Président et ses invités ont mangé autres choses que des nems et des rouleaux de printemps. Plusieurs factures sont constituées par des allers retours en avion Paris-Toulouse-Paris. Quand le Président rentre à la maison, c’est l’employeur qui paie. Que les salariés gênés aux entournures, fasse le plein d’essence au frais du patron et nous verrons si l’employeur trouve cela légitime. Mais il y a plus litigieux.
Des billets d’avions au nom d’Ysabel Baudis pour Damas, Tunis, Louxor, Abou Dhabi. « Souvent, lorsque je suis invité, on me dit venez avec votre épouse » explique Dominique Baudis dont l’argument clé est que son épouse a écrit un livre « décisif » sur la chanteuse égyptienne Oum Kalsoum. Mais la vraie raison de toutes ses dépenses, c’est la bonne santé économique de l’IMA.
« J’ai engagé un redressement spectaculaire » dit il « le budget de la présidence a certes augmenté de 50 mille euros mais dans le même temps, entre 2006 et 2008, nos recettes propres sont passées de 7,6 millions d’euros à 10 millions d’euros par an. »Tête de liste UMP aux élections européennes dans le Sud ouest, Dominique Baudis aura du mal a expliqué aux « petites gens » qu’en ses temps de crise économique, il faut serrer les rangs et les dents. Mais à force de ne jamais rien payer de sa poche comme nombre d’élus, il se peut qu’il ait du mal à évaluer la vie à son « juste prix ».