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Billet de blog 8 juin 2009

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La dernière chance des Molex avant fermeture

Ils partent en train ce mardi matin de Montauban. 110 salariés sur les 283 que comptent l'usine. De la gare d'Austerlitz, jusqu'à Bercy, ils manifesteront. Ce sera probablement, le défilé de la dernière chance. Car les Molex jouent leur va tout. Dans 5 mois, soit fin Octobre, leur usine à Villemur sur Tarn doit en effet fermer définitivement.

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Ils partent en train ce mardi matin de Montauban. 110 salariés sur les 283 que comptent l'usine. De la gare d'Austerlitz, jusqu'à Bercy, ils manifesteront. Ce sera probablement, le défilé de la dernière chance. Car les Molex jouent leur va tout. Dans 5 mois, soit fin Octobre, leur usine à Villemur sur Tarn doit en effet fermer définitivement. A Paris, les choses ne s'annocent déjà pas sous les meilleurs auspices. Ils devaient initialement rencontré le Secrétaire d'Etat à l'industrie, Luc Chatel. Finalement, ils seront recus par son directeur de cabinet, un certain Philippe Gustin.

Dans leurs cartables, les molex apportent un audit de la société Syndex qui confirme la viabilité économique du site. Un argument important puisque Luc Chatel avait publiquement déclaré que si le site était viable, il aiderait les Molex à conserver leurs emplois. " Ce dossier confirme (aussi) la préméditation de la direction qui n'a pas attendu la baisse des commandes pour décider de la fermeture de l'entreprise" explique Pierre Bellegarde de la CGT. La direction maintient de son côté que "le site perd un million d'euros par mois". Ce qui justifie sa fermeture.

Tout va donc se jouer dans cette rencontre. Les Molex ont en effet épuisé toutes leurs cartouches. Ils sont mobilisés depuis neuf mois sans interruption. Ils ont remués ciel et terre pour se faire entendre. ils ont obtenus le soutein de tous les politiques qui ont servi de relais. Ils ont même interpellés le PDG de Peugeot SA sur les commandes. Mais les 4 mois supplémentaires obtenus devant le tribunal de grande instance de Toulouse passeront plus vite qu'il n'y parait. Et surtout, depuis la fin du conflit, il y a un peu plus d'un mois, le moral n'y est plus.

Beaucoup de salariés sont en effet démotivés. "On n'a pas le coeur au travail quand on sait qu'on va être viré" explique l'un d'eux. D'ailleurs, nombre de salariés, usés par ces longs mois de lutte, de tension, de stress, sont physiquement épuisés, et malades. Il a même fallu, pour remplir les commandes, embauchés quelques intérimaires, ce qui est un paradoxe. Les salariés espèrent qu'ils pourront obtenir que soit conserver sur le site des productions pour une cinquantaine d'emplois. Mais ils se préparent déjà à entrer dans la dernière phase, la négociation d'un plan social le plus favorable possible pour les salariés qui perdront leurs emplois.

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