Il n’y aura pas en juin prochain de féria à Fenouillet, dans l’agglomération toulousaine. La nouvelle réjouit les taureaux mais aussi les anti-corridas. Chaque année, la commune construisait des arènes pour des spectacles avec mise à mort. Ardent promoteur et défenseur de la tauromachie, la corrida disparaît avec Gilles Broquère, ex socialiste passé au modem, battu aux dernières élections municipales par la socialiste Claudie Marcos. La nouvelle élue remet en cause la corrida pour des raisons techniques et économiques. Les retombées sont faibles assure-t-elle et les règles de construction des arènes n’ont pas été respectée l’année dernière.
Réapparue en 2003, et légalisée par la justice au nom d’une tradition taurine ininterrompue dans le sud ouest, la corrida de Fenouillet avait donné lieu à de sérieux débordements. La première année, la maison de Gilles Broquère était prise pour cible. Plusieurs coups de feu de 16 mm était tirés et la sapinière de sa maison incendiée. L’élu recevait même des lettres de menaces dont certaines contenaient des lames de rasoir. En décembre dernier, trois voitures incendiées au pied de sa maison le contraignait, lui et sa famille, à déménager. La nouvelle mairesse veut remplacer la corrida par une fête plus ludique, plus consensuelle. La seule corrida du secteur est désormais celle de Rieumes, elle aussi, contestée par les anti corridas.
F.Bey