On vote aujourd’hui en Alsace pour ou contre l’éventualité d’une collectivité unique « CTA ». Qu’on ne s’y méprenne pas et que les idéologies ne prennent pas le dessus dans ce choix ! Même dans l'édition que nous avons entreprise ici, on a dit de nombreuses contre-vérités auxquelles nous avons tenté de réagir en échappant aux attitudes politiciennes véhiculées par des « organisations » aux postures dictées par une idéologie respectable mais sans opportunité en cette occurrence.Quatre stades obligatoires.
Pour faire simple pour nos concitoyens nationaux et même pour les voisins.
1) Le Congrès d’Alsace ( innovation rendue nécessaire par les circonstances) a réuni les élus, conseillers généraux des deux départements, conseillers régionaux, qui , après des tractations parfois pusillanimes ménageant chèvre et chou, ont approuvé à l’immense majorité ( la majorité est de droite et la gauche est divisée, le FN est contre) le projet de fusion des départements et jeté une ébauche de propositions, en effet souvent assez floues. Pour cause…
2) Le Référendum d’aujourd’hui dira si le Alsaciens approuvent ce projet à la majorité et avec un seuil de participation fixé à 25% des inscrits dans chaque département.
3) La loi, donc l’Etat.
Le Gouvernement et le Parlement ( la majorité est de gauche) accepteront, refuseront ou amenderont par une loi qui sera programmée dans l’acte III de la décentralisation le projet s’il est voté.
4) L’élection des Conseillers Territoriaux.
En 2015 auraient lieu les élections des nouveaux conseillers, très vraisemblablement démocratiquement, si notre pays ne sombre pas dans le chaos politique. Le projet préconise un mélange encore non chiffré de scrutin uninominal et de « proportionnelle »
Certains voient dans ce processus le démantèlement de la République.
D’autres une ébauche de l’Europe des Régions.
D’autres encore une simplification des structures administratives.
D’autres régions de France observent intéressées…
En tout état de cause, cette mise au point sommaire, peut être utile pour un vote mieux éclairé et sans clivage systématique.
Médiapart n’a pas envoyé de journaliste spécialement pour couvrir cet événement comme le regrette Pascal Maillard qui a participé avec talent mais très tardivement à l’édition.
Aucun média non local ne l’a fait si ce n’est par des « piges » laconiques. En Alsace des contributeurs libres de Médiapart l’ont fait, dans une grande diversité par 21 articles.
Antoine Spohr