Billet de blog 16 mars 2013

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Professeur honoraire ( secondaire, supérieur, universités US; ancien journaliste de PQR.. Correspondant de presse

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Pour les militants européens, c’est Oui.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une interview de M. François Friederich, président du Mouvement Européen Alsace .

Monsieur Friederich,.

Vous êtes président du Mouvement Européen d’Alsace, un mouvement apolitique si tant est que cela existe et vous prenez là une position claire. Pourquoi ?

Apolitique certes mais peu fréquenté par les ennemis de la construction européenne. Vous le comprendrez.

 Je prends ici une position car bien qu’intégré dans le Mouvement Européen France nous sommes le Mouvement Européen d ‘Alsace,  avec la double spécificité d’être une région transfrontalière et d’d’héberger des Institutions Européennes  essentielles à Strasbourg . Alors permettez…

Le futur Conseil d’Alsace est une évidence dès lors qu’on se place au plan de l’efficacité et de la rationalité : réduire le nombre de structures administratives en période de crise financière et de disette budgétaire est un acte responsable qui ne peut qu’emporter l’adhésion du plus grand nombre.

Une Alsace plus forte avec une institution légitimement choisie par une grande majorité d’Alsaciens placera notre région au niveau des grandes régions d’Europe, avec une visibilité accrue et donc renforcera aussi notre attractivité.

Vous parlez bien là de Régions d’Europe ?

En effet, car l’Alsace est située idéalement au cœur de l’Europe, elle en est l’une des régions pilotes pour la mise en œuvre des fonds de développement régional et ne pourra que bénéficier de la création du Conseil unique : une collectivité unique sera plus compétitive dans l’Europe de demain. Elle sera plus à même d’attirer de nouveaux investissements pour son économie régionale parce que nous serons perçus comme une région innovante qui aura su sortir des modèles administratifs du 19° siècle pour aborder le 21° siècle dans un cadre nouveau, moderne et tourné vers l’avenir.

Attendez vous un effet de contagion dans le pays ?

D’autres régions françaises observent avec intérêt notre démarche et nous serons, à ne pas en douter, suivis dans notre volonté réformatrice par plusieurs d’entre-elles dans les années à venir.

L’Europe que je souhaite fédérale pour continuer à avancer, sera aussi une Europe qui intègre les réalités régionales et plus seulement une Europe des Nations. L’Europe de demain, celle que le Mouvement Européen défend, est une Europe des régions, permettant aux diversités régionales de s’épanouir aux cotés des Etats qui composent l’Union européenne.

Les régions qui demain compteront en Europe seront celles qui auront su se donner les moyens de s’affirmer en Europe et au-delà. Il était donc impératif pour l’Alsace de se donner une institution régionale cohérente propre à confirmer sa place face aux côtés des grandes régions européennes, le Bade Wurtemberg en tête.

Encore l’Allemagne comme référence !

Les relations avec nos voisins rhénans vont enfin se simplifier et n’en doutons pas, s’intensifier dès lors que dans les domaines aussi essentiels que les transports, l’éducation et la formation, l’environnement, le développement économique nous pourrons présenter des structures administratives cohérentes à nos partenaires.

Le Président Richert a eu raison de se lancer dans l’aventure visionnaire du Conseil unique d’Alsace et il faut rendre hommage à sa ténacité ainsi qu’à celle des présidents Kennel et Buttner et de la très grande majorité des élus de tous bords qui offrent aux Alsaciens une chance unique de renforcer notre région.

Le 7 avril il fera beau en Alsace et je dirai oui pour une Alsace forte qui compte en Europe !

Le ciel vous entende, du moins pour ce qui est de la météo.

Propos recueillis par Antoine Spohr.

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