Billet de blog 7 juillet 2012

Maxence Defontaine

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Portrait : Omar Barghouti Pacifiste et sans concession

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il est l’un des fondateurs de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), lancée en 2005 par la société civile palestinienne pour faire pression sur Israël. Omar Barghouti met toute son énergie à tenter de rassembler les défenseurs de la cause palestinienne.

«Je n'ai pas eu d'autre choix face à l'oppression israélienne: résister est un héritage palestinien». Calme et détendu,Omar Barghouti justifie ainsi son engagement. Son expérience personnelle – vivre au quotidien sous l'occupation– nourrit ses actions pour que cessent les discriminations et pour que les Palestiniens soient considérés comme des citoyens à part entière.

Chercheur né au Qatar, Omar Barghouti est actuellement ingénieur, il vit et travaille à Ramallah,en Cisjordanie. C'est aussi un activiste humanitaire, partisan d'une résistance populaire. Son idéal: obtenir non seulement la paix, mais aussi une justice véritable. La suppression de l’apartheid, la fin de l'occupation israélienne du territoire palestinien et le retour des réfugiés: voilà les trois exigences qui fondent l'idéologie de BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), selon Omar Barghouti, fondateur de cette campagne non-violente lancée en 2005 par la société civile palestinienne.«Tant que cela n'est pas réglé, nous boycottons Israël », affirme ce militant actif depuis trente ans.

Mais pourquoi donc Israël arrive-t-il à obtenir un tel soutien international ? «Par intérêt impérialiste de certains pays», explique-t-il. Entre aussi en jeu «la culpabilité des Européens par rapport à l'holocauste, qui permet à cet Etat d'obtenir du soutien quoi qu'il puisse faire». S'ajoute un sentiment anti-musulman et anti-arabe.

Au niveau politique,il dénonce les gouvernements complices des oppresseurs, donc des crimes de guerre,et observe un «mauvais fonctionnement démocratique».Notamment celui de la France, où une grande majorité de la population est favorable à la cause palestinienne: «65% des Français ont une perception négative d’Israël, pourtant le gouvernement est très complice avec cet Etat en ce qui concerne le maintien de l'apartheid».

Pour Omar Barghouti, participer à l'université d'été de la solidarité internationale est un moyen d'unifier le mouvement pro-palestinien. Ce serait même, à ses yeux, l'occasion d'accroître les rapports avec toutes les organisations et tous les réseaux qui se battent pour la même cause.

PAR VIOLAINE NAVARO ET YASMINA TITOU

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