Maxence Defontaine

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Hans et Wallapa Van Willenswaard, respectivement directeur de projet et co-manager de la School of Well Being, un think-tank sur le bonheur basé à Bangkok, en Thaïlande.

Quelle est votre définition de la richesse?
Hans et Wallapa Van Willenswaard: Il existe plusieurs aspects et ils ne sont pas forcément matériels. On peut se sentir riche lorsque l'on s'est
accompli, seul ou à l’aide des autres.Mais le bonheur, qui est une des plus grandes richesses, si ce n’est la plus grande, ne peut se manifester si l’on
est seul. En effet, selon la définition des Bhoutanais, pour que l’on puisse réellement parler de bonheur, il faut des échanges entre les individus et dans la communauté.

Pourquoi évoquez-vous les Bhoutanais ?
H.W.V.W. : Le Bhoutan est un tout petit pays, de la taille de la Suisse avec moins d’un million d’habitants. Il est très pauvre mais en constante amélioration. 93,6% de la population travaille dans l’agriculture et le pays a pris l’engagement auprès de l’ONU d’avoir une production 100% biologique. Ce pays est un très bon laboratoire pour tester des idées puis les appliquer à l’échelle mondiale.Ils ont lancé par ailleurs un nouvel indicateur: le Bonheur national brut qui est un pied de nez au PNB. Il est basé sur neuf critères qui définissent si un peuple est heureux ou non.Nous
nous sommes inspirés de nombre de leurs principes dans notre démarche.

Justement présentez nous votre School of Well Being et vos actions !
H.W.V.W. : Nous sommes un think-tank indépendant. Nous cherchons un nouveau paradigme économique en favorisant le dialogue entre les paysans
et les consommateurs.Nous participons aussi à des évènements de différentes tailles en Thaïlande ou à l’étranger. Il convient de préciser que nous sommes une entreprise sociale avec des actionnaires, un manager… Le profit que nous dégageons est réinvesti dans notre fondation.Nous soutenons une agriculture verte,sans produits chimiques. Pour cela, nous démarchons les agriculteurs pour les convaincre d'arrêter d'utiliser des engrais et de créer à long terme un partenariat avec les «consommateurs conscients». (ndlr. comme les AMAP en France) Il faut savoir que la Thaïlande ne compte que 2 à 3% de culture biologique. Nous voulons faire prendre conscience aux Thaïlandais qu’il ne faut pas négliger les effets sur l’environnement qu’induit la croissance à tout prix.

PROPOS RECUEILLIS PAR JULIE BAPTISTE

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