Billet de blog 10 juin 2012

Philippe Merlant (avatar)

Philippe Merlant

Journaliste, formateur, auteur d'une conférence gesticulée sur la critique des médias

Abonné·e de Mediapart

L'Upic en quelques mots

Croiser et enrichir les expériences entre journalistes professionnels, journalistes amateurs, blogueurs, et initiateurs de nouveaux médias.

Philippe Merlant (avatar)

Philippe Merlant

Journaliste, formateur, auteur d'une conférence gesticulée sur la critique des médias

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Croiser et enrichir les expériences entre journalistes professionnels, journalistes amateurs, blogueurs, et initiateurs de nouveaux médias.

Le projet

Nous sommes en crise de modèles économiques et de repères, mais cette crise est  riche d’opportunités. La crise des médias traditionnels se conjugue avec l’apparition de nouveaux outils, souvent simples d’usage, qui permettent de coproduire l’information avec les citoyens et les acteurs sociaux. Cette évolution impose de recentrer les métiers du journalisme sur leurs fondamentaux : choisir l’information de manière originale et pertinente, la recouper, l’extraire du travail de terrain (enquêtes et reportages), la contextualiser et fournir des éléments d’analyse, raconter des histoires concrètes et proches de la vie, la mettre en scène sans sacrifier au spectaculaire…

L'originalité

L’Ecole des métiers de l'information (Emi), associée à d'autres partenaires (Cnam, Mediapart, Information et citoyenneté, Alliance internationale de journalistes), lance une « Université populaire pour une information citoyenne » afin d'analyser les nouveaux comportements, de croiser les réflexions et de permettre l’échange d’expériences entre des acteurs qui se rencontrent peu mais sont pourtant confrontés aux mêmes interrogations :

-       les journalistes professionnels, confrontés à la rapide évolution de leur métier et notamment à la nécessité de se rapprocher de leur public, voire de le faire participer à la production de l'information ;

-       les initiateurs de nouveaux médias en ligne, qui se veulent d'emblée indépendants et participatifs ;

-       les blogueurs, appelés progressivement à professionnaliser leurs pratiques s'ils ne veulent pas réduire leur travail à une simple succession de tribunes d'opinion ;

-       les acteurs de la société civile, notamment dans les champs de l'éducation populaire et de l'économie sociale et solidaire, dont la communication doit s’éloigner du cadre institutionnel pour s’ouvrir à une dimension participative et éthique ;

-       les citoyens intéressés par le fonctionnement des médiaset/ou désireux d'y apporter leur contribution.

Il s'agit de créer un espace de débat, de formation, d'échange d'expériences et de soutien au lancement de médias participatifs et citoyens qui n'existe pas aujourd'hui.

Les activités de la future Université populaire

Certaines activités de l'UPIC font l'objet de rendez-vous ponctuels, d'autres s'inscrivent  dans la durée (ateliers permanents). Ces activités se déclineront en Île-de-France, mais aussi dans les régions (Poitou-Charentes notamment). Elles feront l'objet de publications.

  • Les activités ponctuelles

Les « carrefours de projets »

Il s'agit de favoriser l'émergence de médias indépendants et participatifs en les accompagnant. Cela passe par le partage d'expériences et l'évaluation de projets innovants afin de servir de « premier guichet » avant de transmettre les dossiers à d'éventuels partenaires financiers. Les projets seront présentés sur le site de l'Université populaire, on demandera aux Internautes de se prononcer sur leur intérêt et leur pertinence (voire de voter), puis on les fera évaluer par un comité d'experts. Chaque « carrefour de projets » permettra de présenter une demi-douzaine de projets.

Les formations expérimentales

L'idée consiste à développer des modules de formation innovants qui ne figurent pas encore dans les « catalogues », autrement dit de bâtir une sorte de « labo de R&D » de la formation. Il ne s'agira pas de dispenser des « cours » proprement dits, mais plutôt d'expérimenter de nouveaux modules (sur une demi-journée ou une journée selon les cas), sous forme d'ateliers interactifs et sur des thèmes novateurs.

• Les débats-conférences

Il s'agit de proposer des conférences-débats sur les questions de l'information participative. Ces réunions viseront un public plus large que les deux premières activités.

  •  Les ateliers permanents

Nous mettrons en place, à l'attention des jeunes des quartiers populaires, une formation à la pratique journalistique et à la création de médias citoyens. Une sorte de laboratoire permanent, capable de tester en grandeur réelle les autres activités de l'UPIC.

  •  Les publications

Un site sera créé pour ouvrir des discussions en ligne, permettre l'échange de pratiques, faire connaître les activités de l'UPIC et héberger un « centre de ressources » des médias participatifs et citoyens. Les formations pourront faire l'objet de guides pratiques.

LES ÉTAPES SUCCESSIVES

 Après une première session de l'Université populaire, dans le cadre des Assises internationales du journalisme,du 8 au 10 novembre 2011 à Poitiers, nous avons organisé en mars 2012 une assemblée participative, en partenariat avec l'Université populaire et citoyenne du Cnam, sur le thème « Comment aider les citoyens à devenir producteurs d'informations de qualité et à participer aux nouveaux médias ? »

L'association a été créée début mai 2012 avec des fondateurs représentant les différents secteurs concernés : Jérôme Bouvier, Géraldine Delacroix, Sabrina Kassa, Jean-Louis Laville, François Longérinas, Christine Menzaghi, Philippe Merlant, l'École des métiers de l'information (représentée par Fidel Navamuel), Information et citoyenneté (représentée par Christian Gautellier) et l'Alliance internationale de journalistes (représentée par Manola Gardez).

L'étape actuelle consiste à trouver les financements pour démarrer la suite de l'activité (rentrée scolaire 2012) et élaborer un programme de travail allant de septembre 2012 à juin 2013. Nous pourrons alors évaluer la première année et étudier les conditions de pérennisation.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.