Qu’est-ce qu’une révolution ? Comment passe-t-on d’une insurrection à une révolution ? Entre espoir de devenir libre et pratique collective qu’est-ce que l’émancipation ? Pourquoi tant d’insurrections populaires se sont transformées en pratique de domination ? Pourquoi, au lendemain des révolutions l’ordre reconstitué, sous quelle que forme que ce soit, semble toujours largement l’emporter sur l’idée utopique de liberté pour tous et toutes ? Quand peut-on dire qu’une révolution est achevée ? Au-delà des transformations institutionnelles, quels changements subjectifs produisent les révolutions chez les individus qui y participent… Toutes ces questions et bien d’autres seront débattues avec les participants à la première séance de cette université populaire, le mardi 7 novembre à partir de 18h15, salle des mariages, mairie du 18 arrondissement (métro Jules Joffrin). Il y sera question, en particulier, de la révolution de 1848 et de la révolution "bolivarienne" au Venezuela.
Nous vous y attendons avec impatience.
Les intervenants :
Michèle Riot-Sarcey, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 8 a travaillé principalement sur l’histoire politique, le genre et l’utopie au XIXe siècle. Tout en poursuivant une réflexion individuelle et collective autour de l’utopie et de l’écriture de l’histoire. Son champ de recherche actuel s’étend au XXe siècle (ouvrage en préparation),
Parmi ses principaux ouvrages, nous pouvons citer : La Démocratie à l’épreuve des femmes, Albin Michel, 1994; Le Réel de l’utopie, Essai sur le politique au XIXe siècle, Paris, Albin Michel, octobre 1998; Histoire du féminisme, La Découverte, Repères, mars 2002, troisième édition 2015; De la différence des sexes, le genre en histoire, Éditions, Larousse, 2010; Le procès de la liberté, Éditions de la Découverte, janvier 2016, prix de l’essai, Le monde France culture, Pétrarque 2016; Le genre en questions, recueils d’article publiés sur le genre, histoire, politique, aux Editions Créaphis février 2016. À paraître en janvier 2017, un ouvrage collectif sous la direction conjointe de l’auteur et de Claudia Moatti aux Editions de l’Atelier, intitulé « Pourquoi se référer au passé ».
Federico Tarragoni est Maître de conférences en sociologie à l’Université Paris 7-Denis Diderot. Il travaille sur les processus révolutionnaires, les mobilisations populaires et les phénomènes populistes entre l’Amérique latine et l’Europe contemporaines. Il a publié L’Énigme révolutionnaire aux éditions Prairies ordinaires et publiera, en 2018, un essai critique sur le populisme (Faut-il renoncer au populisme ? Un essai sur la démocratie en Europe) aux éditions La Découverte. En parallèle, il essaie de repenser les modalités d’une sociologie à l’échelle individuelle, tentative qui a donné lieu à la publication d’un "Repère" aux éditions La Découverte, Sociologies de l’individu, qui sortira en libraire le 3 janvier 2018.