Billet de blog 1 décembre 2021

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Pôle emploi : des entretiens fantômes aux conséquences dramatiques

Ça se passe en 2021 lors d'un entretien fantôme à la suite duquel un demandeur d'emploi est inscrit à une prestation d'accompagnement à laquelle il ne se présentera pas et malgré des échanges avec un conseiller pôle emploi qu'il n'a jamais rencontré, il reçoit par courrier un avertissement avant sanction. Il a 10 jours pour justifier son absence à cette prestation qu'il n'a jamais acceptée....

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Mise à jour le mercredi 1er décembre à 13h47

La salope de réforme de l'assurance-chômage a d'autres effets pervers...

Deux situations entre Est et Ouest qui dénotent une méthode inquiétante :

Tout d'abord à l'Ouest, « une amie au chômage explique que depuis la découverte de son entretien fantôme accompagné d'une convocation à un atelier inadapté à son profil de recherche, elle a tout de suite directement appelé le 3949 puis a échangé 4 ou 5 mails avec son conseiller fantôme et pourtant au courrier du jour, surprise : elle reçoit un avertissement pour non-présentation à une prestation d'accompagnement. Elle a 10 jours pour justifier son absence pour une prestation qu'elle n'a jamais acceptée puisqu'elle n'a jamais eu l'entretien que pôle emploi lui indique avoir eu ! »

Illustration 1
Ça se passe en 2021, à la suite d'un entretien fantôme avec un conseiller pôle emploi qu'il n'a jamais rencontré, un demandeur d'emploi est inscrit à une prestation d'accompagnement à laquelle il ne se présentera pas et malgré des échanges avec un conseiller de l'agence dont il dépend, il reçoit par courrier un avertissement avant sanction. Il a 10 jours pour justifier son absence à cette prestation qu'il n'a jamais acceptée puisqu'il n'a jamais eu l'entretien qu'on lui dit avoir eu...

Ensuite, à l'Est, dans un autre conteste, « une proche explique avoir eu des entretiens fantômes avec un/une conseillère fantôme (elle n'a jamais eu d'entretien physique à pôle emploi depuis sa réinscription en 2019). Elle ne compte plus le nombre d'offres inadaptées à son profil. Comme elle a toujours eu du travail jusqu'à maintenant (et a été embauché récemment), toutes ces aberrations du Pôle emploi n'ont pas eu de conséquences fâcheuses. »

Ces deux situations ne sont certainement pas les seules.

Est-ce une méthode pour réduire le nombre de demandeurs d'emploi indemnisés ?

Ici, au travers de ces deux situations  dans lesquelles on retrouve des similitudes, vous comprendrez qu'il y a de sérieux dysfonctionnements avec le Pôle emploi où on a l'impression que d'un côté, les conseillers justifient un travail qu'ils ne font pas et de l'autre, puisque c'est leur parole contre la vôtre, vous pouvez vous retrouver radier à la suite d'un contexte "fantôme" que vous ne pouvez pas justifier.
Ainsi, le risque de vous retrouver dans une situation de précarité est le blâme extrême qui plane au-dessus du demandeur d'emploi et ajoute une pression phycologique inacceptable où le demandeur se retrouve coupable d'être un poids pour la société, fautif d'être sans emploi, alors qu'il est une victime d'un système !

2022...

Quelles réponses auront les candidats à la présidence de la République lors de la présidentielle de 2022 ? Que vont-ils proposer face à la problématique du marché de l'emploi ? Vont-ils revoir la réforme de l'assurance-chômage qui pénalise encore plus les demandeurs d'emploi avec le risque de les plonger dans une précarité à cause des dysfonctionnements à Pôle emploi ? Soyons attentif.....à suivre...

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